Comtes-de-champagne rosés et verres de Philippe Jamesse |
2 Un cher ami qui vit dans la campagne autour de Bergerac m’a apporté avec des mines de conspirateur six bouteilles du désormais célèbre "Va te faire boire", une production de Mathias Marquet au Château Lestignac. L’heure a donc sonné. Il est temps que j’aille me faire boire. Bien sûr, je connais ce vin depuis un moment, je l’ai goûté avec un certain plaisir une fois ou deux, pas plus, jamais bu à table, là où il faut boire le vin. Déjà, j’ai décidé d’en boire deux d'ici quelques semaines et de mettre le solde à fond de cave, prochain rendez-vous dans deux ans, puis quatre, etc. On verra comment ça évolue. Si c’est bon, on en reparle.
3 Une journée à Figeac, c’est différent d’une journée dans un autre grand château. Le temps s’est arrêté à Figeac depuis un moment et il se trouve que la nouvelle génération de la famille Manoncourt, les filles du célèbre Thierry, a décidé de remonter les pendules, de ré-enclencher une vitesse, de monter au créneau. Avec Frédéric Faye, directeur technique promu DG et Valmy Nicolas (co-gérant de La Conseillante à Pomerol) dans les habits du consultant chic pour les questions commerciales et d’image. Quand on voit ce qu’il a réussi chez lui, on n’a pas trop de souci pour Figeac. Premier geste, retour de Figeac dans la partie abordable de la gamme des prix. Ce saint-émilion, qui aurait du être classé A depuis longtemps, arrive sur le marché des primeurs à 55 euros HT, prix public, et c’est peu de dire qu’il serait bien de s’en coller une caisse, même de six. Pourquoi ? À table, nous avons sifflé des magnums de 99, 89 et 59. C’est tellement bon, tellement frais (même le 59), si élégant et si suave qu’on comprend immédiatement qu’un figeac de bonne naissance fait un très grand vin quelques années plus tard et pour longtemps. Voilà pourquoi.
4 Pour finir sur un petit ricanement délicieux, j’ai vu passer cette semaine sur les réseaux sociaux, blogs, etc. un appel au boycott des grands crus classés. L’auteur de cet appel manqué est interviewé sur le blog d’Antonin qui adore les boycotts, on s’en souvient. Première question d’Antonin : « Ben pourquoi cet appel au boycott, dis Michel ? » Réponse de l’intéressé (à défaut d’être intéressant) : « J’ai du goût pour la provocation. » S’en suit une logorrhée vaine et pauvrement tournée à l’endroit des châteaux bordelais, coupables de tous les maux, les tempêtes, les impôts, les socialistes, Pâques aux tisons, etc.
Donc, en fait, cet appel au boycott de ce monsieur est motivé par la seule envie de faire parler de lui. Bon, c’est une méthode assez répandue sur les réseaux sociaux. Sauf que c’est raté. Comme le note Antonin avec beaucoup d’ingénuité : « l'appel au boycott n'a pas reçu d'écho à ce jour. » C’est le moins qu’on puisse dire, en effet. C'est beau comme une chanson de Brel, celle où il est question d'un type qui voudrait avoir l'air et qui a pas l'air du tout.
Pour tendre la main à ces garçons, par charité chrétienne, je fais donc l'écho.
Monseigneur Vingt-Trois, qui se faisait du souci pour toi (si, si), sera averti de cette subite orientation catholique dans ta vie de critique pourtant si peu redoutable humainement parlant !
RépondreSupprimerNon seulement on peut te garantir une bénédiction cardinalesque, mais également quelques indulgences dont tu te souviendras quand l'heure approchera ! Oui, oui, on a tout le temps :-)
C'est à cause de mon bon fond que j'ai. C'est pour ça.
SupprimerPiqûre de rappel bienvenue
RépondreSupprimerLes piqures de rappel sont toujours bienvenues
Supprimer;-)
Assourdissant paysage
RépondreSupprimerhttp://farm8.staticflickr.com/7196/6881394581_7719b147e1_o.jpg
C'est très sympa de nous envoyer une photo de votre maison de vacances, mais je ne vois pas le rapport avec la choucroute
SupprimerUne demeurée qui tente d'avancer et se trompe de billet... En effet, aucun rapport avec la choucroute, sinon lointain.
SupprimerVous vouliez parler de la Co(o)rniche, peut-être ? Si vous vous trompez de billet, c'est que vous les lisez. Jamais de demeurée parmi les lectrices de ce blog. En revanche, parmi les lecteurs…
SupprimerB's à eux
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