Le blog de Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
mardi 29 mai 2012
Dernière volée de primeurs 2011
Après, j'arrête.
Voilà des vins dont j'ai de plus en plus de mal à me passer.
Ceux de Fieuzal et ceux de Rollan-de-By.
Même si ça n'a aucune incidence sur la qualité des vins (because wine is innocent) j'aime bien Stephen Carrier, Jean Guyon et Emmanuel Bonneau, ceux qui les font.
Chez l'un, j'ai un vrai crush pour les blancs et les rouges nous régaleront dans dix ans. Chez l'autre, il y a rollan-de-by, la terreur des dégustations à l'aveugle du Grand Jury, mais c'est haut-condissas qui m'affole depuis un bon moment et dans tous les millésimes, même les petits comme 2002. Dans les deux cas, on est dans le grand au prix du petit.
Château de Fieuzal, pessac-léognan, blanc, 35,50 euros HT
Château de Fieuzal, cru classé de pessac léognan, rouge, 24,50 euros HT
Château Rollan-de-By, médoc, rouge, 12,50 euros HT
Château Haut-Condissas, médoc, rouge, 30 euros TTC
Vous trouverez Fieuzal et Rollan-de-By chez Millesima et Haut-Condissas à la propriété (en appelant le 01 40 67 19 17)
Les photos : Emmanuel Bonneau, à gauche, et Stephen Carrier photographiés à Rollan-de-By par Mathieu Garçon lors d'un dîner de légende qui restera gravé dans les mémoires de celle et ceux qui en furent (message personnel : on recommence quand vous voulez).
jeudi 24 mai 2012
Primeurs 2011, un choix
Les prix continuent de tomber à un rythme finalement plutôt lent. Si les fortes baisses des premiers nous ont tous laissé de marbre, on se rend compte qu’il y a de belles opportunités dans les catégories à moindre visibilité. Voilà mon choix du jour.
Deux saint-estèphe qui me paraissent indispensables
Château Phélan-Ségur
25,00 € (Vinothèque de Bordeaux)
Château Calon-Ségur
45 € (Legrand)
Deux grands vins chic et chers (mais en net repli), j’hésite
Château La-Conseillante, pomerol
83 €
Château Léoville-Poyferré, 2e cru classé de Saint-Julien
59,50 €
Tous les deux chez Lavinia
Un vin toujours bon, et même pas trop cher
Château Sociando-Mallet, haut-médoc
23,00 € (mesprimeurs.com)
Trois premiers crus de Sauternes et Barsac, dont un bio certifié et un en conversion biodynamique, trois niveaux de prix (en léger repli),
Château Guiraud, sauternes
34,50 €
Château Coutet, barsac
46,50 €
Château Climens, barsac
82,50 €
Les trois à la Vinothèque de Bordeaux.
La suite, vite.
La photo : le château Phélan-Ségur, vu par Mathieu Garçon un soir d'été, quelques instants avant qu'éclate l'orage.
Un autre choix de bordeaux primeurs 2011, à petits prix, ici
mardi 22 mai 2012
Festival de Cannes, 36 heures dans une boîte de nuit
Heureusement Alexandra. J’étais là à l’invitation de Piper-Heidsieck, champagne officiel du cinéma depuis 35 ans et, quelques temps, le préféré de Marilyn Monroe. Installé au Majestic dans une suite de prince, j’avais un point de vue imprenable sur le barnum. Son bruit, d’abord. Où que vos pas vous portent, le tsing-a-poum de la zique de nuit vous décoiffent les cils auriculaires sans l’ombre d’un scrupule. Déjeuner au Nikki Beach. Boum boum boum, les basses en délire au bord de la mer, sous la pluie. Légère agitation générale, c’est Eva Longoria qui vient déjeuner. Je ne me lève pas pour aller voir une basketteuse. Dîner au Majestic, poum poum poum. Quatorze à table. On se regarde dans le blanc des yeux en buvant du piper (depuis quelques années, c’est très bon, piper). Pas de conversation possible. Ah si la musique s’arrête, on croit à une panne, on est soulagés. Ah non, ce sont quatre musicos qui prennent la relève. S’ils approchent de la table, j’appelle ma mère. On croirait des mariachis dans les restaurants de Mexico.
Et puis, il y a le tapis rouge. Entre deux représentantes de commerce pour l’Oréal, genre milfs en robe rouge, c’est mon tour de monter les marches. Tout le monde s’en fout, les photographes aussi. D’ailleurs, ceux qui montent les marches et qui ne sont pas des vedettes sortent leur téléphone pour faire des photos. Dans le genre démystificateur, c’est parfait. J’en suis, bien sûr. Et j’ai tourné le film le plus court du Festival de Cannes du monde. Casting de rêve, quoique trans-générationnel. Par ordre d’apparition sur terre, Jane Fonda, Inès de La Fressange, Paz Vega et Leila Bekhti. C’est Paz Vega qui a gagné, sorte de grande petite sœur de Penelope Cruz.
Et moi, je commence à songer à mon exfiltration. En attendant, déjeuner le lendemain aux Palmes, restaurant éphémère planté sur une jetée. Le vent, le vent. Le restaurant aurait pu s’envoler, pas grave, on ne l’aurait pas entendu décoller.
Le film le plus court du Festival de Cannes