Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 24 avril 2019

Mes magnums (96)
Un joli bandol dans le bon format

Hecht & Bannier, bandol 2013 



Pourquoi lui 
Nous savons bien que les grands négociants du Rhône sont d’excellents vinificateurs et assembleurs. Gregory Hecht et François Bannier ne font pas exception à cette règle déjà ancienne et rejoignent sur les podiums les Michel Tardieu, François Dauvergne, Jean-François Ranvier, Antoon Jeantet-Laurent et quelques autres sorciers, dont ceux des grandes maisons (Jaboulet, Guigal, Delas et consorts), évidemment.

On l’aime parce que 
On aime le bandol, bien sûr. On en connaît plein, le site est sublime, on y va autant qu’on peut, le soleil, tout ça. Le mourvèdre, ce cépage des bords de Méditerranée, fait les vins qu’on apprécie, un mélange de structure et d’épices chauds.

Combien et combien 
55 euros. 600 magnums.

Avec qui, avec quoi 
Le bandol, on l’aime un peu sauvage. On veut que l’âge lui rende la raison, la finesse, le sens du subtil et de l’équilibre. On veut tout savoir de sa personnalité. Du coup, le partager avec des convives choisis.

Il ressemble à quoi 
Une fois de plus, à l’un de ces vins qui méritent un peu de patience.

La bonne heure du bonheur 
À table et nulle part ailleurs. Pour être de Provence et de soleil, il n’en est pas moins complexe.

Le hashtag 
#herecomesthesun

Le bug 
Pas si facile à trouver

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Svelte et fin, avec une vraie personnalité aromatique, de la pureté et du fond. 16/20


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 29 mars.
Voilà la couverture de ce numéro 15, consacré pour partie à Bordeaux, mais pas que.



jeudi 18 avril 2019

Mes magnums (95) La lumière des grands liquoreux de Bordeaux

Château Coutet, barsac 2015 



Pourquoi lui 
Il est très agaçant d’assister au lent déclin des appellations sauternes et barsac lors même que personne ne baisse les bras ou ne laisse flotter les rubans. Non, les producteurs se battent contre tout pour imposer leurs vins d’or. Et rien ne leur est épargné, de l’administration à la Sncf, de l’incurie des marchés à celle des influenceurs. Bref, bravo et merci de produire encore encore de tels prodiges.

On l’aime parce que 
Il n’est pas question de se passer de ces trésors aromatiques, de cette finesse d’élaboration, de tout ce talent. Il est question de tout faire pour sauver le soldat Sauternes.

Combien et combien 
150 euros. 40 magnums.

Avec qui, avec quoi 
À ce stade, on est réduit au pré carré des militants de la cause liquoreuse, dont nous sommes. Rappelons qu’un grand liquoreux comme ce barsac va avec à peu près tout,
y compris des plats iodés. Sucre et sel, oui, vont très bien ensemble et il y a longtemps qu’on le sait.

Il ressemble à quoi 
À un très grand vin, élaboré avec soin et difficulté, pour le plus grand bonheur des amateurs et le repos de leurs porte-monnaie. Bienvenue au club.

La bonne heure du bonheur 
Les plus curieux le boiront à table. Les plus voluptueux sortiront de table le verre à la main pour en faire un vin de méditation, une liqueur d’après dîner. Essayez, vous verrez.

Le hashtag 
#savesauternesandbarsac

Le bug 
Il y a si peu de magnums. 40, c’est rien.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Un festival aromatique et un vin ultra racé. Grande longueur avec la salinité propre au terroir. 18/20


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 29 mars.
Voilà la couverture de ce numéro 15, consacré pour partie à Bordeaux, mais pas que.



mardi 9 avril 2019

Mes magnums (94) un très grand margaux

Château Lascombes, margaux 2015 



Pourquoi lui 
Chez Bettane+Desseauve, il y a longtemps qu’on aime ce margaux. Précisément depuis le millésime 2005 qui marque l’envolée de l’admirable lascombes. Dix millésimes de suite où l’excellence prévaut sur toute autre considération. Avec un patron du domaine (Dominique Befves) qui a réussi le tour de force de voir l’actionnariat changer sans céder un pouce de terrain sur le registre de la qualité.

On l’aime parce que 
Lascombes a parfaitement négocié le virage de la course à l’excellence qui est la règle désormais dans toutes les grands propriétés bordelaises. Lascombes et son terroir se rangent parmi les meilleurs.

Combien et combien 
175 euros. 1 769 magnums.

Avec qui, avec quoi 
Avec un peu de patience, pour commencer. Un lascombes, comme tous les grands bordeaux, s’attend. Même les margaux, dans leur délicatesse.

Il ressemble à quoi 
À un candidat à dix ans d’un sommeil de plomb à fond de cave. Qu’on les lui accorde.

La bonne heure du bonheur 
Le jour J, il se tiendra à table comme personne. On dira alors qu’il est bien élevé.

Le hashtag 
#jesuislascombes

Le bug 
Il ne faut pas traîner avant que les prix s’envolent. Lascombes est juste devant la porte de la notoriété.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Nez puissant, un peu compoté, corps très généreux, très grande maturité du raisin, tannin dense. Il devrait, comme souvent, se rééquilibrer avec le temps. 17,5/20

En 2011, une dégustation à l'aveugle organisée par le Grand Jury Européen avait vu sortir Lascombes en tête devant les plus grands bordeaux. Comme c'est toujours passionnant de voir vaciller les idoles, lisez donc ce compte-rendu (clic)

Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 29 mars.
Voilà la couverture de ce numéro 15, consacré pour partie à Bordeaux, mais pas que.


mardi 2 avril 2019

Mes magnums (93)
Le champagne pour fêter quelque chose

Billecart-Salmon, cuvée 200, champagne NM 



Pourquoi lui 
Plus qu’une marque, Billecart-Salmon est un phénomène, une sorte de spécialiste du bien-joué. Mondialement connue pour son rosé, la maison tourne les deux siècles et fête ce bicentenaire avec ces magnums étiquetés « 200 ». 1 818 exemplaires ont été tirés pour rappeler l’année de la fondation de la maison.

On l’aime parce que 
Comme tous les vins de la maison, il y a de la rondeur et du fond. Aussi, parce que nous avons du goût pour les célébrations.

Combien et combien 
1 250 euros. 1 818 magnums.

Avec qui, avec quoi 
Comme les autres productions de la maison, il a sa place de l’apéritif à la table. Il semble toutefois que ce tirage spécial n’ait pas vocation à accompagner la première gougère qui passe.

Il ressemble à quoi 
À un grand timide à peine débarqué de son Mareuil natal et qui découvre le monde avec une légère appréhension. Qu’on lui pardonne, ça va s’arranger.

La bonne heure du bonheur 
Attendez-le, jouez les prolongations, ayez de la patience, il délivrera des qualités insoupçonnées. Mais pas tout de suite.

Le hashtag 
#billecart200

Le bug 
À ce prix, ce n’est l’affaire du siècle.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
S’agissant d’une cuvée très particulière et sans suite, pas encore de commentaire.


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 29 mars.
Voilà la couverture de ce numéro 15, consacré pour partie à Bordeaux, mais pas que.