Gosset, Grand Rosé, champagne non millésimé
Pourquoi lui
Le vin, c’est souvent une histoire de rencontres, de face à face, de confidences, de rires. Ici, c’est le cas. Les lecteurs attentifs de En Magnum n’auront pas manqué le portrait du chef de cave-directeur général de la maison Gosset, Odilon de Varines. Que les distraits soucieux de ne rien perdre se reportent au numéro 10, page 36.
On l’aime parce que
On entend ici et là que le marché du champagne rosé est en repli. Voilà bien quelque chose de nature à agacer les amateurs, dont je suis. Alors, supportons les rosés, leurs arômes épatants, leurs couleurs enthousiasmantes.
Combien et combien
127 euros. 2 500 magnums.
Avec qui, avec quoi
Un grand rosé – et ce Grand Rosé en est un – est fait pour la table. Parmi les évidences, un carré d’agneau bien rose, justement. Essayez. Avec les plus curieux de vos amis, bien sûr.
Il ressemble à quoi
À un vin réussi. Tous ne le sont pas. Lui, il est dans le Cinq majeur (Top 5, en anglais) de l’appellation.
La bonne heure du bonheur
Comme la plupart des beaux rosés de Champagne, il est aussi un grand apéritif.
Le hashtag
#pinkchampagneforever
Le bug
Si le ralentissement de la croissance de ce segment de marché se confirme, il va falloir stocker.
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Robe d’un or rose, bouquet fin et complexe, allonge associant tendresse et vigueur pour finir sur une longueur très apéritive.
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 sera
en vente chez votre marchand de journaux le 29 mars.
Voilà
la couverture de ce prochain numéro.
Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
lundi 25 mars 2019
vendredi 15 mars 2019
Mes magnums (91)
un nouveau châteauneuf-du-pape,
c'est un événement
Château de Nalys, châteauneuf-du-pape 2016
Pourquoi lui
C’est une arrivée récente dans le monde enchanté de Châteauneuf-du-Pape.
Mais la famille Guigal nous semble mieux armée pour y réussir que d’autres débarqués depuis un peu plus longtemps et qui n’y arrivent toujours pas. En attendant, curieux, de voir les performances des plus récents impétrants, je pense à notre cher Bernard Magrez.
On l’aime parce que
L’appellation cultive un sens rare de la liberté. Treize cépages, en rouge et blanc,
le vigneron fait ce qu’il veut, il assemble au gré de son encépagement, du millésime, de ses envies, de ses lubies, de ses convictions, quand il en a. Il apparaît que les Guigal, qui sont les rois de l’assemblage gagnant, ont toutes leurs chances. Déjà, c’est bien parti.
Combien et combien
120 euros. 1 000 magnums.
Avec qui, avec quoi
Avec des curieux, des explorateurs,
des découvreurs, des Christophe Colomb
du rouge ciselé. Pour les autres, les prudents, les dubitatifs, il y a Rayas, Beaucastel et plus.
Il ressemble à quoi
À un châteauneuf-du-pape moderne et fin. C’est une tendance de plus en plus marquée dans cette appellation, comme d’ailleurs chez le plupart des amateurs exigeants.
La bonne heure du bonheur
À table. Ce n’est pas du tout un vin d’apéritif, malgré sa délicatesse.
Le hashtag
#c9dpfirst
Le bug
Comme toujours dans ces cas-là, il faudra quelques années pour que les nouveaux opérateurs trouvent leurs marques, même si le départ est déjà réussi.
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Nez réducteur, fond sur l’élevage. Bouche qui manque un peu de chair aujourd’hui. Finale très délicate, bonne persistance. Retour ciselé. Bon vin. 14,5/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 sera en vente chez votre marchand de journaux le 29 mars.
Voilà la couverture de ce prochain numéro.
Pourquoi lui
C’est une arrivée récente dans le monde enchanté de Châteauneuf-du-Pape.
Mais la famille Guigal nous semble mieux armée pour y réussir que d’autres débarqués depuis un peu plus longtemps et qui n’y arrivent toujours pas. En attendant, curieux, de voir les performances des plus récents impétrants, je pense à notre cher Bernard Magrez.
On l’aime parce que
L’appellation cultive un sens rare de la liberté. Treize cépages, en rouge et blanc,
le vigneron fait ce qu’il veut, il assemble au gré de son encépagement, du millésime, de ses envies, de ses lubies, de ses convictions, quand il en a. Il apparaît que les Guigal, qui sont les rois de l’assemblage gagnant, ont toutes leurs chances. Déjà, c’est bien parti.
Combien et combien
120 euros. 1 000 magnums.
Avec qui, avec quoi
Avec des curieux, des explorateurs,
des découvreurs, des Christophe Colomb
du rouge ciselé. Pour les autres, les prudents, les dubitatifs, il y a Rayas, Beaucastel et plus.
Il ressemble à quoi
À un châteauneuf-du-pape moderne et fin. C’est une tendance de plus en plus marquée dans cette appellation, comme d’ailleurs chez le plupart des amateurs exigeants.
La bonne heure du bonheur
À table. Ce n’est pas du tout un vin d’apéritif, malgré sa délicatesse.
Le hashtag
#c9dpfirst
Le bug
Comme toujours dans ces cas-là, il faudra quelques années pour que les nouveaux opérateurs trouvent leurs marques, même si le départ est déjà réussi.
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Nez réducteur, fond sur l’élevage. Bouche qui manque un peu de chair aujourd’hui. Finale très délicate, bonne persistance. Retour ciselé. Bon vin. 14,5/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 sera en vente chez votre marchand de journaux le 29 mars.
Voilà la couverture de ce prochain numéro.
lundi 11 mars 2019
Mes magnums (90).
Un vin « nature », mais un bon
Renaissance, touraine 2017,
Henry Marionnet
Pourquoi lui
Voilà un vin rare. Un vin « nature », c’est-à-dire sans soufre ajouté. En plus, un vin issu d’une vigne non greffée, à la manière de ce qui se faisait avant le phylloxéra, un gamay originel, le père de tous les gamays. Henry Marionnet l’a appelé Renaissance en souvenir d’une époque où « La pureté du vin embellissait les dames et réjouissait le cœur des hommes. » Il n’y a plus que Marionnet pour parler comme ça.
On l’aime parce que
C’est un vin pur et gourmand, merveilleusement fruité, fin, très présent.
Combien et combien
50 euros. 300 magnums.
Avec qui, avec quoi
Idéalement, on le boira avec Henry Marionnet. Sinon, c’est une bonne leçon de choses à l’adresse des fans du vin « nature », ces breuvages inintelligibles ailleurs.
Il ressemble à quoi
Mieux qu’un vin, c’est un souvenir de vin,
un truc d’archéologue à la limite. Un vin d’amoureux du vin, d’abord.
La bonne heure du bonheur
Bien frais, c’est un apéritif parfait qui accompagnera tout le repas qui suit, poissons, viandes, fromages, tout.
Le hashtag
#silnenrestequun
Le bug
Il n’en reste qu’un
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Velouté et frais, sur une aromatique de cerise noire, ce vin caresse tout le palais dans un registre croquant. 15,5/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 sera en vente chez votre marchand de journaux le 29 mars.
Voilà la couverture de ce prochain numéro.
Pourquoi lui
Voilà un vin rare. Un vin « nature », c’est-à-dire sans soufre ajouté. En plus, un vin issu d’une vigne non greffée, à la manière de ce qui se faisait avant le phylloxéra, un gamay originel, le père de tous les gamays. Henry Marionnet l’a appelé Renaissance en souvenir d’une époque où « La pureté du vin embellissait les dames et réjouissait le cœur des hommes. » Il n’y a plus que Marionnet pour parler comme ça.
On l’aime parce que
C’est un vin pur et gourmand, merveilleusement fruité, fin, très présent.
Combien et combien
50 euros. 300 magnums.
Avec qui, avec quoi
Idéalement, on le boira avec Henry Marionnet. Sinon, c’est une bonne leçon de choses à l’adresse des fans du vin « nature », ces breuvages inintelligibles ailleurs.
Il ressemble à quoi
Mieux qu’un vin, c’est un souvenir de vin,
un truc d’archéologue à la limite. Un vin d’amoureux du vin, d’abord.
La bonne heure du bonheur
Bien frais, c’est un apéritif parfait qui accompagnera tout le repas qui suit, poissons, viandes, fromages, tout.
Le hashtag
#silnenrestequun
Le bug
Il n’en reste qu’un
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Velouté et frais, sur une aromatique de cerise noire, ce vin caresse tout le palais dans un registre croquant. 15,5/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 sera en vente chez votre marchand de journaux le 29 mars.
Voilà la couverture de ce prochain numéro.
mercredi 6 mars 2019
Caroline Frey, le bio en grande taille
Sous l’impulsion de Caroline Frey, propriétaire de la maison Paul Jaboulet Aîné, le côtes-du-rhône Parallèle 45 est désormais un vin bio. L’évolution de cette cuvée de négoce historique de l’appellation est le reflet des convictions de cette vigneronne qui estime que « Les grands vins se révèlent par une viticulture bienveillante qui est un accompagnement de la vigne et pas un combat » et que « Le raisin doit être le fruit de la nature et pas de la chimie de synthèse. »
Caroline Frey a choisi de passer toute sa cuvée Parallèle 45 en bio plutôt que de lancer une gamme dédiée. Faire les choses en vrai au lieu de faire du marketing, y aller à fond plutôt qu’à moitié, ne se moquer de personne. Pas mal.
La maison Jaboulet Aîné, fondée en 1834, devient le plus gros acteur bio de l’appellation côtes-du-rhône, avec l’achat pour le millésime 2018 de 10 % des volumes certifiés de toute l’AOC. Engagé sur la voie de la viticulture biologique depuis 2006, année de sa reprise par la famille Frey, le vignoble de Paul Jaboulet Aîné a été certifié en 2016. Sans en faire tout un foin médiatique. Idem pour ses vignes situées dans les AOC hermitage et crozes-hermitages qui sont menées en biodynamie depuis 2017. Le climat chaud et sec de l’AOC côtes-du-rhône ainsi que le mistral qui y souffle étant propices à la viticulture bio, « Des partenariats ont été mis en place avec des vignerons sélectionnés afin d’élaborer un assemblage fidèle » aux origines de Parallèle 45 et ce, dans les trois couleurs. Pour marquer cette étape importante dans le développement de cette cuvée née en 1950, qui est la plus ancienne de son appellation, une abeille a fait son apparition sur l’étiquette, emblème de l’engagement dans le développement durable de la maison Paul Jaboulet Aîné.
Rappelant que « Les abeilles sont un véritable baromètre écologique qui reflète en temps réel les dégâts causés par la pollution, les produits de synthèse chimique, mais aussi par l’uniformisation des paysages », Caroline Frey précise que plusieurs refuges de biodiversité où sont installés des ruchers ont été créés dans le vignoble et que la maison mène également des projets de conservatoire avec la fédération des apiculteurs. Ne rien laisser au hasard sans se déguiser en contestataire de bazar, bravo Caroline.
Caroline Frey a choisi de passer toute sa cuvée Parallèle 45 en bio plutôt que de lancer une gamme dédiée. Faire les choses en vrai au lieu de faire du marketing, y aller à fond plutôt qu’à moitié, ne se moquer de personne. Pas mal.
La maison Jaboulet Aîné, fondée en 1834, devient le plus gros acteur bio de l’appellation côtes-du-rhône, avec l’achat pour le millésime 2018 de 10 % des volumes certifiés de toute l’AOC. Engagé sur la voie de la viticulture biologique depuis 2006, année de sa reprise par la famille Frey, le vignoble de Paul Jaboulet Aîné a été certifié en 2016. Sans en faire tout un foin médiatique. Idem pour ses vignes situées dans les AOC hermitage et crozes-hermitages qui sont menées en biodynamie depuis 2017. Le climat chaud et sec de l’AOC côtes-du-rhône ainsi que le mistral qui y souffle étant propices à la viticulture bio, « Des partenariats ont été mis en place avec des vignerons sélectionnés afin d’élaborer un assemblage fidèle » aux origines de Parallèle 45 et ce, dans les trois couleurs. Pour marquer cette étape importante dans le développement de cette cuvée née en 1950, qui est la plus ancienne de son appellation, une abeille a fait son apparition sur l’étiquette, emblème de l’engagement dans le développement durable de la maison Paul Jaboulet Aîné.
Rappelant que « Les abeilles sont un véritable baromètre écologique qui reflète en temps réel les dégâts causés par la pollution, les produits de synthèse chimique, mais aussi par l’uniformisation des paysages », Caroline Frey précise que plusieurs refuges de biodiversité où sont installés des ruchers ont été créés dans le vignoble et que la maison mène également des projets de conservatoire avec la fédération des apiculteurs. Ne rien laisser au hasard sans se déguiser en contestataire de bazar, bravo Caroline.
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