Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 30 septembre 2019

Mes magnums (105)
Un joli bordeaux à un prix (très) normal

Château d’Agassac, haut-médoc 2015 



Pourquoi lui 
Avant le vin, il y a le château, une merveille du genre. On se dit qu’un lieu pareil abrite une de ces pépites dont Bordeaux a le secret.

On l’aime parce que 
Nous aimons beaucoup ces Bordelais qui sont montés dans le train qui mène vers l’excellence, qui s’y dévouent corps et âme, qui y parviennent. C’est un de ces bordeaux de l’ombre qui, sans tambour ni trompette, fait le job et garantit aux amateurs une qualité constante et un prix normal.

Combien et combien 
33 euros. 4 632 magnums.

Avec qui, avec quoi 
Oubliez les snobs, ceux qui tordent le nez quand on dit bordeaux, ceux qui disent qu’ils n’aiment pas le cabernet-sauvignon, quelle sottise.

Il ressemble à quoi 
À ces bons vins dont on a envie tout le temps. Du fruit dans un style moderne, une structure affirmée sans lourdeur.

La bonne heure du bonheur 
Il s’attendra, mais pas trente ans. Juste le temps qu’il faut pour découvrir les valeurs d’un bordeaux, ses élégances, ses profondeurs.

Le hashtag 
#bordeauxleurville

Le bug 
Quatre cuvées différentes. On s’y perd un peu. Même s’il y a l’amusant Agassant d’Agassac, un 90 % merlot, rond, à boire jeune.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Un grand classique. Nez puissant, franchement fruité et minéral, joliment boisé, bouche à l’unisson, dense, charnue, avec des tannins savoureux et une bonne vivacité en finale. 15.5/20


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #16 sous une forme différente.
Le numéro 17 est en vente chez votre marchand de journaux
.
Voilà la couverture de ce numéro 17, consacrée à la rentrée, quelle surprise.


 

lundi 23 septembre 2019

Mes magnums (104) Un châteauneuf-du-pape d'une finesse inattendue

Domaine du Vieux Télégraphe, Piedlong, châteauneuf-du-pape 2016 



Pourquoi lui 
Je suis tombé dessus un jour par hasard avec l’impression de changer de dimension. À l’aveugle, je ne l’aurais jamais placé en châteuneuf-du-pape. Ce vin est issu d’un assemblage de deux parcelles, les grenaches de Piedlong et les mourvèdres de Pignan pour 10 %. Du coup, la famille Brunier m’est apparue comme une bande de grands couturiers. Qu’elle est. J’en ai acheté plein.

On l’aime parce que 
Une telle finesse vaut bien une messe, comme disait à peu près Sully. Est-ce l’âge élevé des vignes (70 ans), sont-ce les galets roulés, le vinificateur est-il un sorcier ?

Combien et combien 
73 euros le magnum
850 magnums

Avec qui, avec quoi 
Rassemblez les plus capés de vos amis, baissez la lumière, passez à table. Vous allez enfin montrer à vos convives que vous êtes un maître du vin.

Il ressemble à quoi 
À un bourgogne tout en ciselure, en dentelle. Bref, il y a de l’enthousiasme dans la bouteille, vous allez adorer.

La bonne heure du bonheur 
Déjà bon, il sera bon tout le temps. Je suis en quête d’un ou deux vieux millésimes, pour confirmer l’impression.

Le hashtag 
#C9DPfirst

Le bug 
C’est l’inconnu parfait, c’est-à-dire à peu près introuvable.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Bouquet parfumé, racé, violette, pivoine, poivre. Intense, concentré mais sans lourdeur. Longue finale sur des tannins fins, puis retour sur le menthol et la réglisse. Beaucoup d’allure. Vin d’amateur. 17,5/20