Le jour où j'ai décidé d'arrêter de fumer |
Rappel des épisodes
précédents
J’ai arrêté de fumer il y a un an avec une cigarette
électronique.
Quoi de neuf ?
Le bel édifice tient debout et je n’ai pas fumé une seule
cigarette depuis 13 mois et demi.
Fastoche ?
Non, pas du tout.
On croyait que
si ?
Moi aussi. Mais non finalement. Les six premiers mois velours, les six suivants durailles.
Moi aussi. Mais non finalement. Les six premiers mois velours, les six suivants durailles.
Sur la terrasse de l'appart avec une copine. Avant. |
Mais alors la
e-cigarette ?
Tout ce petit matériel est impossible, foireux, mal conçu,
plein de bugs, mais enfin, vaille que vaille, il fait le boulot. Je suis
maintenant à zéro en nicotine (on trouve presque toutes les charges nicotine de
0 à 23 mg). Tout semble aller bien et certains jours, c’est plus difficile que
d’autres. Mais j’ai enfin réussi à casser toutes les habitudes liées à la conso
de tabac. Café, sortir de table, vin et/ou spiritueux. Je ne descends plus à
chaque gare sur le trajet Paris-Libourne pour aller me faire engueuler par les
contrôleurs non-fumeurs pendant que les contrôleurs fumeurs fument. Les filles préfèrent.
Mais c’est bon, la
e-cigarette ?
Pour tous ceux d’entre vous qui ont déjà fumé un assemblage
serpillière-carton mouillé, pas de surprise, c’est un peu le goût des vins qu’on
essaie de vous fourguer dans certains bistrots parisiens. Pour les autres, oui,
c’est absolument dégueulasse. Mais, au fond, ce n’est pas pire que la
trente-septième marlboro light du jour ou l’innommable première du matin.
Difficile de hiérarchiser ce genre de mauvais goût.
Et ça vaut quand même
le coup d’arrêter ?
Ça, c’est un choix entre toi et toi. Déjà, ça vaut le coût,
mais ne parlons pas d’argent, les comptes sont faciles à faire, c’est chacun le
sien. Un paquet par jour à sept euros le, ça fait 2 500 euros par an. Deux
paquets, c’est le double.
Pour le reste, oui, c’est magique d’arrêter de fumer. Il y a
même des moments, des jours entiers parfois, où tu oublies que tu as fumé dans
ta vie. C’est royal. D’autres moments exigent un effort. Pas gigantesque, mais
quand même. Bien sûr, pas question de craquer.
Quand t'arrêtes de fumer, tu peux faire du sport, par exemple |
Et pour la
dégustation de vins ?
D’abord, moi, je ne déguste pas, je goûte ou je bois. N’étant qu’un piètre dégustateur, ça n’a pas eu beaucoup d’impact sur mes jugements et
j’apprends patiemment un nouvel ordre des papilles. Le grand choc est olfactif,
d’abord. C’est la libération des narines, comme dirait un cocaïnomane repenti. Je
sens tout en mieux quand c’est bon, mais le pire me saute au nez beaucoup plus
vite aussi. Et pas que dans le vin.
Es-tu un héros ?
Non.
La suite dans six mois.