Valentin Zusslin, Harmonie, pinot noir Bollenberg, alsace 2013
Pourquoi lui
Un jour, j’ai goûté ce pinot noir et j’en suis tombé raide dingue. J’ai été voir comment ça se passait sur le coteau alsacien et j’ai été subjugué. Les Zusslin frère et sœur sont des gens drôles et sympathiques avec des convictions non négociables, mais sans en faire des tonnes.
On l’aime parce que
On l’aime comme on aime les vainqueurs modestes, ceux qui portent leur talent avec la grâce de l’évidence. Aujourd’hui, la production des Zusslin est très à la mode, comprendre qu’on s’arrache leurs bouteilles sur les sites de vente (les sites à la mode, hein).
Combien et combien ?
102 magnums, 114 euros le magnum.
Avec qui, avec quoi ?
Avec ceux que vous rêvez de convertir. Pas au bio, au pinot noir. Sans passer par la Bourgogne à cause du symbole. Et en magnum, sinon c’est court et vous passeriez pour un radin.
Il ressemble à quoi ?
À une leçon de pinot noir à l’adresse du monde entier, Bourgogne incluse. Sans blague, jamais vous n’avez goûté une telle finesse, un tel soyeux, un tel velours. À budgets égaux, évidemment.
La bonne heure du bonheur
À table. Mais pourquoi pas à l’apéritif, pour changer ? En tous cas, c’est un vin de garde déjà bon à boire. Ce genre de vin qui est bon tout le temps.
Le hashtag en alsacien
#ìschgüet
Le bug
Il n’y en a pas beaucoup, des magnums. Et pas toujours.
Le statut
Biodynamie certifiée
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Une grande élégance dans l’entame de bouche, des tannins soyeux, un fruité qui évolue progressivement sur la cerise. Un toucher de velours, le vin a très bien évolué en bouteille.
16,5/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est
en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà
la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.
Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
mercredi 26 septembre 2018
jeudi 20 septembre 2018
« La caresse de Cristal, c’est le chant de la terre »
Jean-Baptiste Lécaillon est un sorcier de la vinification. Il est l’âme des champagnes Rœderer et de quelques autres productions d’exception et du même groupe. Un homme indispensable à son métier et à nous, les amateurs
On ne va pas dire que Jean-Baptiste Lécaillon est un poète, mais quand même, c’est quelque chose autour de ça. Il a du champagne et, plus largement, du vin une idée romanesque. Il ne cherche pas à percer – et à vous entraîner dans – les mystères de la fermentation, il vous invite à les contempler, en prendre conscience, en être pénétré. Ce n’est pas la même chose. L’homme et sa vista, le sol et ses expressions, on en connaît d’autres dans ce registre, mais peu. Attention, ça va vite : « Certains disent que ça relève de la sorcellerie. En fait, il n’y a que l’expérimentation qui vaille. Essayer sans cesse. Trouver. » De quoi parle-t-il ? De vin, d’assemblage. Il précise : « Aller chercher des vins qui ne sont pas forcément les plus évidents, pas ceux qui sortent devant, mais qui se révèlent sublimes dans l’assemblage. Toujours facile d’assembler des premiers de la classe. À la fin, vous avez un premier de la classe. Très bien. Mais si deux fortes têtes assemblées font un vin extraordinaire, vous avez gagné, vous êtes tout seul tout en haut de l’affiche. Pas mal, mais difficile. »
Jean-Baptiste Lécaillon, 52 ans, est arrivé chez Rœderer pour sa première vendange en 1989. Il y est devenu directeur général adjoint. Il fêtera son trentième millésime cette année. Non content de veiller à l’élaboration des 3,5 millions de bouteilles de champagnes de la marque, il a aussi la haute main sur les vinifications des domaines du groupe, Bordeaux et Provence comprises, mais ne s’occupe pas des champagnes Deutz, ni de la maison Delas (Rhône-nord), ni des vinifs ultra-spécialisées des portos de Ramos Pinto dans la vallée du Douro, autres pépites, mais il veille sur les vignes et les vins de la maison dans le nord de la Californie, vers Mendocino, un environnement pas toujours facile à envisager. Il a aussi la charge des vignes en propriété en Champagne et des approvisionnements, bien sûr. S’agissant de la grande marque la plus bio de toute la Champagne, nous nous sommes intéressés à l’état de l’art dans les vignes du domaine.
Chez Rœderer, l’histoire verte a commencé en 2000 avec deux hectares. En 2011, ce sont 65 hectares qui sont en conversion et dix déjà certifiés. En 2017, 115 hectares sont menés en bio-dynamie, dont 105 en conversion. C’est rapide ou lent ? Lui, il juge ce rythme normal : « Passer de grandes superficies en bio ou en bio-dynamie ne se décide pas d’un claquement de doigts. Nos 240 hectares, c’est la grande échelle. Nous n’en sommes pas encore à la moitié. » Et pourquoi, s’il vous plaît ? « La plus grande difficulté, c’est d’obtenir l’assentiment de tous ceux qui travaillent à la vigne et au chai, les convaincre de l’urgence, justement. Rien n’est simple. C’est une affaire d’hommes avant tout. » Continuons, c’est bien engagé.
Voyons si, au moins, nous avons accès aux secrets du bonhomme. Le facit latin, cher aux enlumineurs, c’est ça, son métier, non ? Si. « Pour élaborer un millésime, je capture l’année et ses marqueurs. Pour faire Cristal (la cuvée prestige de Rœderer, ndlr), je fais un Cristal. J’ai une obligation stylistique, elle fait partie du capital de la maison. Il me faut de la craie, du sol, du minéral. » Comme on le pousse un peu dans ce sens, il y va, bon prince. Il évoque la nécessaire transformation respectueuse du raisin, il avance une jolie ligne : « Il n’y a qu’un seul geste œnologique, c’est la fermentation et son accompagnement obligatoire. Ni oxydative, ni réductrice, mais pure. » Nous, quand on nous parle comme ça, nous battons des cils, nous sommes pour. Et il ajoute « Nous opérons une sorte de sélection massale des levures, tout en achetant des levures sélectionnées dans tous les vignobles majeurs, Bordeaux, Bourgogne, Californie. À UC Davis, bien sûr (la grande université californienne du vin, ndlr). » Il a compris que, là, son public est sous le charme, il va plus loin, il insiste : « Je cherche l’umami, la cinquième saveur japonaise, le délicieux, ce qui procure l’émotion. » Là, on s’envole, on ne touche plus terre, on boit une gorgée de Cristal rosé dans un millésime déjà ancien et, ravis, on trouve ça très umami. Retour au facit : « Chez nous, pas de sulfitage avant fermentation. On laisse le chardonnay se casser un peu, s’oxyder légèrement. Et on arrive à des vins clairs qui évoquent plus la Bourgogne du sud que les chablis du nord. » Il veut créer des équilibres. Parmi lesquels, l’équilibre des crus. Entre les villages qui comptent et ceux qui sont moins bankables, il a mis le doigt sur ce qui les distingue : « Les villages plus périphériques sont plus “solaires” que “sols”. C’est l’équilibre entre solaire et sol qui compte. Nous ne suivons pas bêtement la classification des crus. » En même temps, comme dirait l’autre, il n’y a jamais de hasard sémantique. Où l’on apprend que Cristal de Rœderer est un champagne issu de la bio-dynamie En Champagne, comme dans d’autres appellations, il y a des volumes maximum à respecter au moment des vendanges. Ces années-ci, on tourne autour de 10 000 kilos à l’hectare. C’est une donnée majeure dans la viticulture locale. Le petit vigneron, celui qui vend son raisin à des maisons de négoce ou à des coopératives, y tient beaucoup. Au prix du kilo, on le comprend. Une grande maison comme Rœderer, pour être vigilante, est aussi plus détendue. Surtout avec sa conversion en bio-dynamie. Il s’explique : « Sur les vieilles vignes dédiées à Cristal, on a toujours fait 7 à 8 000 kilos à l’hectare et nous continuons en bio-dynamie avec les mêmes rendements. Aujourd’hui, tout Cristal, blanc et rosé, est issu de la bio-dynamie. » Comprendre que c’est tout Cristal rosé depuis 2007 et tout Cristal blanc depuis 2016. Ah oui, quand même. C’est une vraie déclaration. Et puisqu’on en parle, il a cette fine sortie sur Cristal, des mots qui donnent soif : « La caresse de Cristal, c’est un dégorgement déjà bien digéré. Ce vin n’est pas fait pour le dégorgement récent. Cristal, c’est le chevalier-montrachet de la Champagne, la finesse extrême issue de terres blanches. Il a besoin de temps après le dégorgement pour nous aider à ressentir sa caresse. »
Il est temps de le laisser à ses assemblages ou à ses lectures, il lit beaucoup, ou à ses musées. Contemporain ou arts premiers, on le verra toujours dans la file d’attente, il ne rate rien. Nous nous séparons avec l’idée un peu confuse d’avoir appris quelque chose de ses secrets. Comme c’est un type charmant, il nous laissera y croire. Mais comme c’est un garçon rieur, on sait bien qu’il n’en est rien.
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.
« Je ne résiste pas à l’appel du pinot noir » |
On ne va pas dire que Jean-Baptiste Lécaillon est un poète, mais quand même, c’est quelque chose autour de ça. Il a du champagne et, plus largement, du vin une idée romanesque. Il ne cherche pas à percer – et à vous entraîner dans – les mystères de la fermentation, il vous invite à les contempler, en prendre conscience, en être pénétré. Ce n’est pas la même chose. L’homme et sa vista, le sol et ses expressions, on en connaît d’autres dans ce registre, mais peu. Attention, ça va vite : « Certains disent que ça relève de la sorcellerie. En fait, il n’y a que l’expérimentation qui vaille. Essayer sans cesse. Trouver. » De quoi parle-t-il ? De vin, d’assemblage. Il précise : « Aller chercher des vins qui ne sont pas forcément les plus évidents, pas ceux qui sortent devant, mais qui se révèlent sublimes dans l’assemblage. Toujours facile d’assembler des premiers de la classe. À la fin, vous avez un premier de la classe. Très bien. Mais si deux fortes têtes assemblées font un vin extraordinaire, vous avez gagné, vous êtes tout seul tout en haut de l’affiche. Pas mal, mais difficile. »
Jean-Baptiste Lécaillon, 52 ans, est arrivé chez Rœderer pour sa première vendange en 1989. Il y est devenu directeur général adjoint. Il fêtera son trentième millésime cette année. Non content de veiller à l’élaboration des 3,5 millions de bouteilles de champagnes de la marque, il a aussi la haute main sur les vinifications des domaines du groupe, Bordeaux et Provence comprises, mais ne s’occupe pas des champagnes Deutz, ni de la maison Delas (Rhône-nord), ni des vinifs ultra-spécialisées des portos de Ramos Pinto dans la vallée du Douro, autres pépites, mais il veille sur les vignes et les vins de la maison dans le nord de la Californie, vers Mendocino, un environnement pas toujours facile à envisager. Il a aussi la charge des vignes en propriété en Champagne et des approvisionnements, bien sûr. S’agissant de la grande marque la plus bio de toute la Champagne, nous nous sommes intéressés à l’état de l’art dans les vignes du domaine.
Chez Rœderer, l’histoire verte a commencé en 2000 avec deux hectares. En 2011, ce sont 65 hectares qui sont en conversion et dix déjà certifiés. En 2017, 115 hectares sont menés en bio-dynamie, dont 105 en conversion. C’est rapide ou lent ? Lui, il juge ce rythme normal : « Passer de grandes superficies en bio ou en bio-dynamie ne se décide pas d’un claquement de doigts. Nos 240 hectares, c’est la grande échelle. Nous n’en sommes pas encore à la moitié. » Et pourquoi, s’il vous plaît ? « La plus grande difficulté, c’est d’obtenir l’assentiment de tous ceux qui travaillent à la vigne et au chai, les convaincre de l’urgence, justement. Rien n’est simple. C’est une affaire d’hommes avant tout. » Continuons, c’est bien engagé.
Voyons si, au moins, nous avons accès aux secrets du bonhomme. Le facit latin, cher aux enlumineurs, c’est ça, son métier, non ? Si. « Pour élaborer un millésime, je capture l’année et ses marqueurs. Pour faire Cristal (la cuvée prestige de Rœderer, ndlr), je fais un Cristal. J’ai une obligation stylistique, elle fait partie du capital de la maison. Il me faut de la craie, du sol, du minéral. » Comme on le pousse un peu dans ce sens, il y va, bon prince. Il évoque la nécessaire transformation respectueuse du raisin, il avance une jolie ligne : « Il n’y a qu’un seul geste œnologique, c’est la fermentation et son accompagnement obligatoire. Ni oxydative, ni réductrice, mais pure. » Nous, quand on nous parle comme ça, nous battons des cils, nous sommes pour. Et il ajoute « Nous opérons une sorte de sélection massale des levures, tout en achetant des levures sélectionnées dans tous les vignobles majeurs, Bordeaux, Bourgogne, Californie. À UC Davis, bien sûr (la grande université californienne du vin, ndlr). » Il a compris que, là, son public est sous le charme, il va plus loin, il insiste : « Je cherche l’umami, la cinquième saveur japonaise, le délicieux, ce qui procure l’émotion. » Là, on s’envole, on ne touche plus terre, on boit une gorgée de Cristal rosé dans un millésime déjà ancien et, ravis, on trouve ça très umami. Retour au facit : « Chez nous, pas de sulfitage avant fermentation. On laisse le chardonnay se casser un peu, s’oxyder légèrement. Et on arrive à des vins clairs qui évoquent plus la Bourgogne du sud que les chablis du nord. » Il veut créer des équilibres. Parmi lesquels, l’équilibre des crus. Entre les villages qui comptent et ceux qui sont moins bankables, il a mis le doigt sur ce qui les distingue : « Les villages plus périphériques sont plus “solaires” que “sols”. C’est l’équilibre entre solaire et sol qui compte. Nous ne suivons pas bêtement la classification des crus. » En même temps, comme dirait l’autre, il n’y a jamais de hasard sémantique. Où l’on apprend que Cristal de Rœderer est un champagne issu de la bio-dynamie En Champagne, comme dans d’autres appellations, il y a des volumes maximum à respecter au moment des vendanges. Ces années-ci, on tourne autour de 10 000 kilos à l’hectare. C’est une donnée majeure dans la viticulture locale. Le petit vigneron, celui qui vend son raisin à des maisons de négoce ou à des coopératives, y tient beaucoup. Au prix du kilo, on le comprend. Une grande maison comme Rœderer, pour être vigilante, est aussi plus détendue. Surtout avec sa conversion en bio-dynamie. Il s’explique : « Sur les vieilles vignes dédiées à Cristal, on a toujours fait 7 à 8 000 kilos à l’hectare et nous continuons en bio-dynamie avec les mêmes rendements. Aujourd’hui, tout Cristal, blanc et rosé, est issu de la bio-dynamie. » Comprendre que c’est tout Cristal rosé depuis 2007 et tout Cristal blanc depuis 2016. Ah oui, quand même. C’est une vraie déclaration. Et puisqu’on en parle, il a cette fine sortie sur Cristal, des mots qui donnent soif : « La caresse de Cristal, c’est un dégorgement déjà bien digéré. Ce vin n’est pas fait pour le dégorgement récent. Cristal, c’est le chevalier-montrachet de la Champagne, la finesse extrême issue de terres blanches. Il a besoin de temps après le dégorgement pour nous aider à ressentir sa caresse. »
Il est temps de le laisser à ses assemblages ou à ses lectures, il lit beaucoup, ou à ses musées. Contemporain ou arts premiers, on le verra toujours dans la file d’attente, il ne rate rien. Nous nous séparons avec l’idée un peu confuse d’avoir appris quelque chose de ses secrets. Comme c’est un type charmant, il nous laissera y croire. Mais comme c’est un garçon rieur, on sait bien qu’il n’en est rien.
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.
lundi 10 septembre 2018
Mes magnums (73) La Provence d'en haut
Domaine de Trévallon, IGP Alpilles 2015, rouge
Pourquoi lui
Même si c’est stupide d’avoir un vin préféré, je ne suis pas loin de laisser croire que trévallon est mon vin préféré. En rouge, bien sûr, et en blanc, moins connu, sublime aussi. Parce que ce morceau d’Alpilles est un endroit fantastique. Les vignes en parcelles entourées de forêts de chênes verts et de pins valent la visite.
On l’aime parce que
Parce que Éloi Dürrbach (le vigneron) est un type épatant, une forte tête, un inventeur. Il a claqué la porte de l’appellation qui lui imposait de faire un trévallon non conforme à ce qu’il croyait et, du coup, il a porté sa singularité au premier rang des provences et des prix des grands provences. Parce que l’assemblage international cabernet-sauvignon et syrah est ici porté à un paroxysme stylistique qui force le respect. Sur le podium des meilleurs vins de Provence, il dispute la première place à très peu de concurrents. Avec un rouge et sans faire de rosé.
Un prodige, vous dis-je.
Combien et combien ?
3 000 magnums, 110 euros le magnum.
Avec qui, avec quoi ?
Oubliez le convive qui s’évanouit de bonheur à la seule audition du mot
« Provence ». C’est un vin de grand amateur, pas de touriste.
Il ressemble à quoi ?
À tous les autres blends cabernet-syrah, en mieux. C’est le modèle, quoi. Avant d’avoir bu du trévallon, on n’a jamais rien bu. En tous cas, on n’a jamais bu un grand assemblage cabernet-syrah. Et ne vous laissez pas chanter la Provence, le maquis, les grillons (et pourquoi pas les sangliers, pendant qu’on y est) sur l’air des lampions, Trévallon, c’est un cran plus loin. D’ailleurs, depuis le premier millésime, l’Amérique est fan.
La bonne heure du bonheur
Un trévallon à son meilleur, c’est dix ans d’âge minimum. On le boit à table avec une gastronomie d’équivalence.
Le hashtag
#bestinshow
Le bug
Au restaurant, c’est pas donné (sauf à Beaune, allez savoir pourquoi).
Le statut
En bio depuis la plantation des vignes au début des années 1970.
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
La réputation de ce rouge n’est plus à faire. Il fait partie des expressions les plus abouties des vins de Provence. Gracieux, vertical, solide et aérien à la fois, il s’impose comme une évidence. Un vin juste et encore jeune, qui grandira avec le temps. 17/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.
Pourquoi lui
Même si c’est stupide d’avoir un vin préféré, je ne suis pas loin de laisser croire que trévallon est mon vin préféré. En rouge, bien sûr, et en blanc, moins connu, sublime aussi. Parce que ce morceau d’Alpilles est un endroit fantastique. Les vignes en parcelles entourées de forêts de chênes verts et de pins valent la visite.
On l’aime parce que
Parce que Éloi Dürrbach (le vigneron) est un type épatant, une forte tête, un inventeur. Il a claqué la porte de l’appellation qui lui imposait de faire un trévallon non conforme à ce qu’il croyait et, du coup, il a porté sa singularité au premier rang des provences et des prix des grands provences. Parce que l’assemblage international cabernet-sauvignon et syrah est ici porté à un paroxysme stylistique qui force le respect. Sur le podium des meilleurs vins de Provence, il dispute la première place à très peu de concurrents. Avec un rouge et sans faire de rosé.
Un prodige, vous dis-je.
Combien et combien ?
3 000 magnums, 110 euros le magnum.
Avec qui, avec quoi ?
Oubliez le convive qui s’évanouit de bonheur à la seule audition du mot
« Provence ». C’est un vin de grand amateur, pas de touriste.
Il ressemble à quoi ?
À tous les autres blends cabernet-syrah, en mieux. C’est le modèle, quoi. Avant d’avoir bu du trévallon, on n’a jamais rien bu. En tous cas, on n’a jamais bu un grand assemblage cabernet-syrah. Et ne vous laissez pas chanter la Provence, le maquis, les grillons (et pourquoi pas les sangliers, pendant qu’on y est) sur l’air des lampions, Trévallon, c’est un cran plus loin. D’ailleurs, depuis le premier millésime, l’Amérique est fan.
La bonne heure du bonheur
Un trévallon à son meilleur, c’est dix ans d’âge minimum. On le boit à table avec une gastronomie d’équivalence.
Le hashtag
#bestinshow
Le bug
Au restaurant, c’est pas donné (sauf à Beaune, allez savoir pourquoi).
Le statut
En bio depuis la plantation des vignes au début des années 1970.
Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
La réputation de ce rouge n’est plus à faire. Il fait partie des expressions les plus abouties des vins de Provence. Gracieux, vertical, solide et aérien à la fois, il s’impose comme une évidence. Un vin juste et encore jeune, qui grandira avec le temps. 17/20
Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.
mercredi 5 septembre 2018
Le vin à la mode, ça existe ?
Ta cave de jeune homme, c’est comme celle de ton papa, elle est obsolète, dépassée, ringardisée.
Forcément, tes goûts ont évolué à cause d’elle, la mode.
La mode, cette comète fugace, touche-t-elle le vin comme elle envahit tous les autres secteurs de la consommation ? Oui, bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement ? Hier, c’était la piste des vins « nature » (cette blague fourre-tout), un peu comme on disait « vieilli en fût de chêne » ou « vin non filtré ». Aujourd’hui, c’est plus sérieux. Les indicateurs fiables ne sont pas, ne sont plus les comiques des réseaux sociaux, ce sont les sites de vente sur internet et les ventes aux enchères, en ligne ou pas. Ils font la mode, chacun dans sa spécialité, ses prix, son discours. Qu’est-ce qui affole l’amateur prêt à claquer un peu d’argent pour se faire une cave montrable à ses copains ou, plus sobrement, pour se tricoter d’infinis plaisirs ? Pour commencer et en général, tout ce qui est rare (cher), introuvable (cher) ou difficile d’accès (cher encore).
- Les vieux millésimes de champagnes que les (grandes) maisons mettent sur le marché sous des habillages, étiquettes et coffrets, très flatteurs. Ces vins sont passionnants pour ce qu’ils évoquent en bouche de temps passé, d’effervescence devenue pétillance, de miels, de sous-bois et tous ces arômes tertiaires qui enchantent les grands amateurs. Encore mieux si ces bouteilles (souvent des magnums, d’ailleurs) ont été dégorgées quelques mois, un an, avant la mise en marché. Mais si les dégorgements datent de leur première apparition dans les étagères des cavistes, très bien aussi. Ces champagnes ont tous les avantages : millésimes anciens, petit nombre de cols, prix élevés.
- Les productions confidentielles de certains vignerons ne restent jamais longtemps à l’affiche. Ainsi, l’autre jeudi, le site Carré des vins proposaient les vins d’Emmanuel Rouget dans le millésime 2015. Il se trouve que je devais rencontrer Emmanuel Rouget le lendemain. Il m’explique qu’il a alloué 160 bouteilles à ce site, dont 12 cros-parantoux, vin aussi célèbre qu’il est rare et cher, très cher. La vente commencée à 9 heures du matin n’a pas duré cinq minutes, montre en main. Emmanuel nous disait que le téléphone avait commencé à sonner aussitôt, des amateurs frustrés de s’être laisser déborder par la rapidité des opérations se retournaient vers le domaine. En pure perte, est-il besoin de le préciser ? Il ne faut pas se poser de questions et être très réactif pour mettre la main sur des vins pareils. En fait, la seule question qui vaille est : ai-je les moyens de ces vins ? Oui ? Foncez.
- Les vins nouveaux. Les vins de Seyssuel dans le nord-Rhône, par exemple. Tous les grands vignerons du quartier, les Ogier, Villard et consorts, sont sur le sujet depuis un moment (presque tous. Jean-Louis Chave est occupé à replanter un grand terroir à Saint-Joseph). Les cuvées s’appellent Seul en scène, L’âme sœur, etc. Déjà les prix prennent un peu de consistance. Bientôt l’INAO en fera une appellation et là, bingo, il fallait en acheter avant.
- Les cuvées d’initiés. À Bordeaux, par exemple. Je pense à Reignac et Balthus, à Haut-Condissas, à Haut-Carles, au Domaine de l’A, à Gombaude-Guillot. Il y en a quelques autres comme les saint-émilion des frères Todeschini, par exemple, ou le Domaine du Bouscat. Et les vieux millésimes des tous grands.
- Les stars du Midi. Rémy Pédréno, Roc d’Anglade, est un bon exemple. Le site-club Chais d’œuvre a lancé une grosse vente flash des vins de Pedreno un vendredi soir assez tard. Le lendemain matin, assez tôt, l’affaire était pliée, restait juste quelques magnums. Ça marche aussi avec les stars de Savoie ou du Jura.
- Toutes les complications. Les vins issus de solera, les vins rouges avec du blanc dedans, les assemblages internationaux qui marchent bien (cabernet-syrah), les cépages rares, les vins étrangers, les assemblages de millésimes. Toutes ces choses inhabituelles rencontrent toujours un franc succès. Ou pas. Et personne ne sait pourquoi, parfois, le marché ne répond pas.
- Les énormes bouteilles. Un chambolle-musigny Les Amoureuses, un gevrey-chambertin Lavaux Saint-Jacques, ce genre-là entre 200 euros et beaucoup plus. Là encore, il y a intérêt à faire vite. Sinon, il y a les enchères, mais c’est parfois pire (en prix et en réactivité).
- Les grands blancs hors des routes habituelles. Un château-chalon, un simone, un grange-des-pères font toujours des cartons et j’attends de voir ce que dira le marché devant l’incroyable cocotte-blanche issu de maccabeus centenaires du domaine Chante-Cocotte. Déjà, les professionnels sont unanimes.
- Les pinots noirs qui ne viennent pas de Bourgogne. Ceux de Madame Trapet ou des frère et sœur Zusslin en Alsace, d’Hervé Bizeul en Roussillon, des Mellot, Vacheron, Pinard à Sancerre, etc. Tissot dans le Jura. Brumont à Madiran. Francis Égly et ses rouges de Champagne, Raphaël Bérêche aussi. Et ceux de Nouvelle-Zélande ou d’Oregon, avec leurs prix trop élevés et leurs qualités épatantes. Il y a un monde fou dans cette catégorie délicieuse.
- Et, évidemment, les grands formats. Les magnums surtout. Ces bouteilles follement conviviales, tout simplement belles, trouvent toujours un public de passionnés prêt à tout. Les autres grands formats, le double-magnum et au-delà, posent un problème de poids et de manipulation, taille du frigo incluse.
- Et le prochain ? Je parie volontiers sur les cabernets francs du Domaine Andrée (anjou). Très bon, vingt euros. Et les gamays fantastiques de Stéphane Sérol en côte-roannaise (dix euros).
Bien sûr, il y a d’autres sites que ceux mentionnés plus haut. Je pense en particulier à l’excellent Vignerons d’exception dont je recommande la visite, comme Carré des vins, lié à Wine and Co.
Pour Chais d’œuvre, c’est plus exclusif, l’accès aux ventes flash étant subordonné à l’abonnement à la box mensuelle soit environ mille euros par an pour 36 bouteilles, sélectionnées avec autant d’exigence que d’inventivité par Manuel Peyrondet. C’est tellement bien qu’un grand nombre de producteurs sont abonnés. C’est un peu comme quand on tombe sur des Italiens dans une pizzeria de Paris, on se dit qu’on ne s’est pas trompé d’adresse. Mais rien d'obligé. On peut aussi payer un fee annuel et recevoir les annonces des ventes, mais pas le coffret.
D’autre part, l’essentiel des bouteilles décrites ci-dessus s’inscrit dans une fourchette de prix encore acceptable, à quelques exceptions près. Ne nous méprenons pas. Sur l’ensemble des vins cités, nous vivons nos dernières années de prix « normaux ». L’ouverture pour tous aux marchés mondiaux ne plaide pas pour un rééquilibrage des tarifs. Bref, action.
Ce texte a été publié dans EnMagnum #12 sous une forme différente. Le numéro 13 d'EnMagnum paraît vendredi 7 septembre. Voici la Une du nouveau numéro à retrouver chez votre marchand de journaux.
Voilà une bouteille énorme. Une de celles qui rendent fous tous les grands amateurs. Très à la mode, évidemment. |
La mode, cette comète fugace, touche-t-elle le vin comme elle envahit tous les autres secteurs de la consommation ? Oui, bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement ? Hier, c’était la piste des vins « nature » (cette blague fourre-tout), un peu comme on disait « vieilli en fût de chêne » ou « vin non filtré ». Aujourd’hui, c’est plus sérieux. Les indicateurs fiables ne sont pas, ne sont plus les comiques des réseaux sociaux, ce sont les sites de vente sur internet et les ventes aux enchères, en ligne ou pas. Ils font la mode, chacun dans sa spécialité, ses prix, son discours. Qu’est-ce qui affole l’amateur prêt à claquer un peu d’argent pour se faire une cave montrable à ses copains ou, plus sobrement, pour se tricoter d’infinis plaisirs ? Pour commencer et en général, tout ce qui est rare (cher), introuvable (cher) ou difficile d’accès (cher encore).
- Les vieux millésimes de champagnes que les (grandes) maisons mettent sur le marché sous des habillages, étiquettes et coffrets, très flatteurs. Ces vins sont passionnants pour ce qu’ils évoquent en bouche de temps passé, d’effervescence devenue pétillance, de miels, de sous-bois et tous ces arômes tertiaires qui enchantent les grands amateurs. Encore mieux si ces bouteilles (souvent des magnums, d’ailleurs) ont été dégorgées quelques mois, un an, avant la mise en marché. Mais si les dégorgements datent de leur première apparition dans les étagères des cavistes, très bien aussi. Ces champagnes ont tous les avantages : millésimes anciens, petit nombre de cols, prix élevés.
- Les productions confidentielles de certains vignerons ne restent jamais longtemps à l’affiche. Ainsi, l’autre jeudi, le site Carré des vins proposaient les vins d’Emmanuel Rouget dans le millésime 2015. Il se trouve que je devais rencontrer Emmanuel Rouget le lendemain. Il m’explique qu’il a alloué 160 bouteilles à ce site, dont 12 cros-parantoux, vin aussi célèbre qu’il est rare et cher, très cher. La vente commencée à 9 heures du matin n’a pas duré cinq minutes, montre en main. Emmanuel nous disait que le téléphone avait commencé à sonner aussitôt, des amateurs frustrés de s’être laisser déborder par la rapidité des opérations se retournaient vers le domaine. En pure perte, est-il besoin de le préciser ? Il ne faut pas se poser de questions et être très réactif pour mettre la main sur des vins pareils. En fait, la seule question qui vaille est : ai-je les moyens de ces vins ? Oui ? Foncez.
- Les vins nouveaux. Les vins de Seyssuel dans le nord-Rhône, par exemple. Tous les grands vignerons du quartier, les Ogier, Villard et consorts, sont sur le sujet depuis un moment (presque tous. Jean-Louis Chave est occupé à replanter un grand terroir à Saint-Joseph). Les cuvées s’appellent Seul en scène, L’âme sœur, etc. Déjà les prix prennent un peu de consistance. Bientôt l’INAO en fera une appellation et là, bingo, il fallait en acheter avant.
- Les cuvées d’initiés. À Bordeaux, par exemple. Je pense à Reignac et Balthus, à Haut-Condissas, à Haut-Carles, au Domaine de l’A, à Gombaude-Guillot. Il y en a quelques autres comme les saint-émilion des frères Todeschini, par exemple, ou le Domaine du Bouscat. Et les vieux millésimes des tous grands.
- Les stars du Midi. Rémy Pédréno, Roc d’Anglade, est un bon exemple. Le site-club Chais d’œuvre a lancé une grosse vente flash des vins de Pedreno un vendredi soir assez tard. Le lendemain matin, assez tôt, l’affaire était pliée, restait juste quelques magnums. Ça marche aussi avec les stars de Savoie ou du Jura.
- Toutes les complications. Les vins issus de solera, les vins rouges avec du blanc dedans, les assemblages internationaux qui marchent bien (cabernet-syrah), les cépages rares, les vins étrangers, les assemblages de millésimes. Toutes ces choses inhabituelles rencontrent toujours un franc succès. Ou pas. Et personne ne sait pourquoi, parfois, le marché ne répond pas.
- Les énormes bouteilles. Un chambolle-musigny Les Amoureuses, un gevrey-chambertin Lavaux Saint-Jacques, ce genre-là entre 200 euros et beaucoup plus. Là encore, il y a intérêt à faire vite. Sinon, il y a les enchères, mais c’est parfois pire (en prix et en réactivité).
- Les grands blancs hors des routes habituelles. Un château-chalon, un simone, un grange-des-pères font toujours des cartons et j’attends de voir ce que dira le marché devant l’incroyable cocotte-blanche issu de maccabeus centenaires du domaine Chante-Cocotte. Déjà, les professionnels sont unanimes.
- Les pinots noirs qui ne viennent pas de Bourgogne. Ceux de Madame Trapet ou des frère et sœur Zusslin en Alsace, d’Hervé Bizeul en Roussillon, des Mellot, Vacheron, Pinard à Sancerre, etc. Tissot dans le Jura. Brumont à Madiran. Francis Égly et ses rouges de Champagne, Raphaël Bérêche aussi. Et ceux de Nouvelle-Zélande ou d’Oregon, avec leurs prix trop élevés et leurs qualités épatantes. Il y a un monde fou dans cette catégorie délicieuse.
- Et, évidemment, les grands formats. Les magnums surtout. Ces bouteilles follement conviviales, tout simplement belles, trouvent toujours un public de passionnés prêt à tout. Les autres grands formats, le double-magnum et au-delà, posent un problème de poids et de manipulation, taille du frigo incluse.
- Et le prochain ? Je parie volontiers sur les cabernets francs du Domaine Andrée (anjou). Très bon, vingt euros. Et les gamays fantastiques de Stéphane Sérol en côte-roannaise (dix euros).
Bien sûr, il y a d’autres sites que ceux mentionnés plus haut. Je pense en particulier à l’excellent Vignerons d’exception dont je recommande la visite, comme Carré des vins, lié à Wine and Co.
Pour Chais d’œuvre, c’est plus exclusif, l’accès aux ventes flash étant subordonné à l’abonnement à la box mensuelle soit environ mille euros par an pour 36 bouteilles, sélectionnées avec autant d’exigence que d’inventivité par Manuel Peyrondet. C’est tellement bien qu’un grand nombre de producteurs sont abonnés. C’est un peu comme quand on tombe sur des Italiens dans une pizzeria de Paris, on se dit qu’on ne s’est pas trompé d’adresse. Mais rien d'obligé. On peut aussi payer un fee annuel et recevoir les annonces des ventes, mais pas le coffret.
D’autre part, l’essentiel des bouteilles décrites ci-dessus s’inscrit dans une fourchette de prix encore acceptable, à quelques exceptions près. Ne nous méprenons pas. Sur l’ensemble des vins cités, nous vivons nos dernières années de prix « normaux ». L’ouverture pour tous aux marchés mondiaux ne plaide pas pour un rééquilibrage des tarifs. Bref, action.
Ce texte a été publié dans EnMagnum #12 sous une forme différente. Le numéro 13 d'EnMagnum paraît vendredi 7 septembre. Voici la Une du nouveau numéro à retrouver chez votre marchand de journaux.
mardi 4 septembre 2018
Les palmarès du Bettane+Desseauve 2019
Regardez bien les vins et les domaines ci-dessous, ce sont les meilleurs du guide Bettane+Desseauve 2019. Pour les moins connus d'entre eux, nous allons assister à une vraie montée en puissance. Ils vont devenir très à la mode, les veinards.
Passez commande dès maintenant, ça peut devenir compliqué d'attendre.
Top 10 des meilleurs vins de l'année
- Château d'Yquem, sauternes 2015
- Domaine Jules-Desjourneys, moulin-à-vent 2015
- Clos-Haut-Peyraguey, sauternes 2011
- Château Léoville-Las-Cases, saint-julien 2015
- Domaine Bertagna, clos-saint-denis grand cru 2016
- Domaine Laroche, chablis grand cru 2016
- Veuve Clicquot-Ponsardin, la Grande Dame, champagne 2008
- Domaine d'Alzipratu, vin de France 2016, Corse
- Cave L'Étoile, banyuls grand cru 2008
- Domaine de la Barroche, châteauneuf-du-pape 2015
________
Top 10 des meilleurs domaines de l'année
- Château du Moulin-à-Vent (Beaujolais)
- Château Gruaud-Larose (Bordeaux)
- Château Trottevieille (Bordeaux)
- Domaine Cécile Tremblay (Côte de Nuits, Bourgogne)
- Billecart-Salmon (Champagne)
- Philipponnat (Champagne)
- Gérard Bertrand (Languedoc)
- Domaine Les Poëte (Val de Loire)
- Henry et Jean-Sébastien Marionnet (Val de Loire)
Passez commande dès maintenant, ça peut devenir compliqué d'attendre.
Top 10 des meilleurs vins de l'année
- Château d'Yquem, sauternes 2015
- Domaine Jules-Desjourneys, moulin-à-vent 2015
- Clos-Haut-Peyraguey, sauternes 2011
- Château Léoville-Las-Cases, saint-julien 2015
- Domaine Bertagna, clos-saint-denis grand cru 2016
- Domaine Laroche, chablis grand cru 2016
- Veuve Clicquot-Ponsardin, la Grande Dame, champagne 2008
- Domaine d'Alzipratu, vin de France 2016, Corse
- Cave L'Étoile, banyuls grand cru 2008
- Domaine de la Barroche, châteauneuf-du-pape 2015
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Top 10 des meilleurs domaines de l'année
- Château du Moulin-à-Vent (Beaujolais)
- Château Gruaud-Larose (Bordeaux)
- Château Trottevieille (Bordeaux)
- Domaine Cécile Tremblay (Côte de Nuits, Bourgogne)
- Billecart-Salmon (Champagne)
- Philipponnat (Champagne)
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- Domaine Les Poëte (Val de Loire)
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