Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 10 septembre 2018

Mes magnums (73) La Provence d'en haut

Domaine de Trévallon, IGP Alpilles 2015, rouge 



Pourquoi lui 
Même si c’est stupide d’avoir un vin préféré, je ne suis pas loin de laisser croire que trévallon est mon vin préféré. En rouge, bien sûr, et en blanc, moins connu, sublime aussi. Parce que ce morceau d’Alpilles est un endroit fantastique. Les vignes en parcelles entourées de forêts de chênes verts et de pins valent la visite.

On l’aime parce que 
Parce que Éloi Dürrbach (le vigneron) est un type épatant, une forte tête, un inventeur. Il a claqué la porte de l’appellation qui lui imposait de faire un trévallon non conforme à ce qu’il croyait et, du coup, il a porté sa singularité au premier rang des provences et des prix des grands provences. Parce que l’assemblage international cabernet-sauvignon et syrah est ici porté à un paroxysme stylistique qui force le respect. Sur le podium des meilleurs vins de Provence, il dispute la première place à très peu de concurrents. Avec un rouge et sans faire de rosé.
Un prodige, vous dis-je.

Combien et combien ? 
3 000 magnums, 110 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi ? 
Oubliez le convive qui s’évanouit de bonheur à la seule audition du mot
« Provence ». C’est un vin de grand amateur, pas de touriste.

Il ressemble à quoi ? 
À tous les autres blends cabernet-syrah, en mieux. C’est le modèle, quoi. Avant d’avoir bu du trévallon, on n’a jamais rien bu. En tous cas, on n’a jamais bu un grand assemblage cabernet-syrah. Et ne vous laissez pas chanter la Provence, le maquis, les grillons (et pourquoi pas les sangliers, pendant qu’on y est) sur l’air des lampions, Trévallon, c’est un cran plus loin. D’ailleurs, depuis le premier millésime, l’Amérique est fan.

La bonne heure du bonheur 
Un trévallon à son meilleur, c’est dix ans d’âge minimum. On le boit à table avec une gastronomie d’équivalence.

Le hashtag 
#bestinshow

Le bug 
Au restaurant, c’est pas donné (sauf à Beaune, allez savoir pourquoi).

Le statut 
En bio depuis la plantation des vignes au début des années 1970.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
La réputation de ce rouge n’est plus à faire. Il fait partie des expressions les plus abouties des vins de Provence. Gracieux, vertical, solide et aérien à la fois, il s’impose comme une évidence. Un vin juste et encore jeune, qui grandira avec le temps. 17/20


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire