Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 24 octobre 2023

Billecart chez Brétaudeau, la bonne idée

 

Jérôme Brétaudeau et Mathieu Roland-Billecart

 


Une bonne nouvelle pour se dire que tout ne va pas si mal.
La maison Billecart-Salmon vient d’investir chez Jérôme Brétaudeau, remarquable vigneron, l
as des as du muscadet. Un goût partagé sans doute pour les grands blancs et les pinots noirs somptueux. Après avoir signé Brétaudeau comme consultant en bio-dynamie, Mathieu Roland-Billecart franchit un pas de plus en déclarant vouloir pérenniser le domaine viticole de Brétaudeau. C’est bien d’apporter une touche de rigueur à un vigneron de génie en même temps qu’une distribution plus rationnelle. En tous cas, je suis comme tout le monde, j’adore les cuvées de ce domaine nantais et, surtout, surtout, sa cuvée Statera, tellement rare et désirable que les marchands ne vendent cette toute petite production qu’à l’unité et j’aime bien aussi les vins de Billecart-Salmon, surtout le Brut Nature, et depuis longtemps.
Si Billecart-Salmon n’est pas le premier Champenois à investir dans la Loire, il est le premier à viser aussi juste.
Bien joué, les garçons.

 

 

Source : Sophie Claeys et son blog à lire d'urgence. Le lien ci-dessous :

https://lachampagnedesophieclaeys.fr/la-maison-billecart-salmon-investit-dans-le-domaine-de-jerome-bretaudeau/

Photo : Leif Carlsson

vendredi 13 octobre 2023

Mes magnums (200)
Pour fêter le deux-centième magnum publié ici,
voici un très grand vin de Champagne

 

Charles Heidsieck, champagne brut 2012

 

 


 

Pourquoi lui

Charles Heidsieck, l’homme comme les vins, une histoire mythique et, d’abord, l’histoire d’un mythe. Celui d’une marque qui a traversé les bonheurs les plus divers, et quelques malheurs, en conservant toujours une clientèle de passionnés très attachée à un style particulier et parfaitement adorable. Et qui commence dès l’entrée de gamme. Alors, ce millésime miraculeux tombe bien, dans le droit fil du grand 2008. Dix années de cave pour un éblouissement, bravo, c’est fort. Et publier ce magnum en discret hommage à Cyrille Brun et son prédécesseur Régis Camus aujourd’hui retraité et que nous aimons tant. Cyrille vient de rendre son tablier pour rejoindre l’Italie et Ferrari (l’effervescent du Trentin, pas les autos).

 

Avec qui, avec quoi

En apéritif haut de gamme ? Pourquoi pas ? À table avec une gastronomie de luxe et d’été ? Oui, aussi. Après dîner, en vin de conversation ? C’est la bonne idée. Avec des morceaux de scamorza, cette sorte de mozzarella fumée très addictive. Ces vins d’exception méritent un traitement raffiné, une attention particulière. Faites l’effort.

 

Combien et combien

300 euros le magnum.

Nombre de magnums non communiqué, un secret de Polichinelle très champenois.

 

Ce qu’en dit le Nouveau Bettane+Desseauve

Charnu et intense, avec un début d'évolution aromatique, qui s'appréciera très bien sur des poissons fins. Autant dans l’esprit du millésime que dans celui du style Charles.
94

lundi 9 octobre 2023

Versailles, Charles III et les petits millésimes




L’affaire avait de l’allure, c’est d’accord. Faisons vite.

Voilà la liste des vins servis au roi d’Angleterre :
Pol-roger, cuvée Winston Churchill, champagne 2013, en magnum.
Olivier Leflaive, bâtard-montrachet 2018, en magnum.
Mouton-rothschild, pauillac, premier GCC 2004, en double magnum.

Voyons cela. 

 

Le champagne 2013 est un joli millésime, mais pourquoi n’avoir pas choisi 2012 ? Prenons le classement des millésimes du Figaro. Il nous apprend que 2013 est classé 3 sur 5 et 2012, 5 sur 5. Pourquoi pas le meilleur pour King Charles III ?

Le bâtard-montrachet, pareil. Le Figaro : 2018, 4 sur 5. Le 2017, 5 sur 5. Et pourquoi un bâtard ? Pourquoi pas le montrachet directement ? Un message caché, peut-être ? Là encore, c’est petit bras. Et, là encore, pourquoi pas le meilleur pour Sa Majesté ?

Le mouton, même chose. Le Figaro : 2004, 3 sur 5. Le 2005, 5 sur 5, comme le 1989 ou le 1990. En plus, c’est Charles, alors prince, qui a signé l’étiquette de ce millésime de mouton. Basse flatterie et faute de goût ou tout le monde sen fout ou les deux.
Encore ? Pour prix de l’œuvre, Prince Charles a reçu quelques caisses de mouton 2004, il connaît par cœur. (Pour info,
tous les artistes choisis par la famille Rothschild reçoivent quelques caisses du millésime quils ont illustré).
Et même pas un bel yquem pour conclure. L
art de vivre à la française est tout décoiffé.

Décidément, on n’y est pas. S’ajoute l’info qui prétend que les domaines ont offert les vins. Vrai ou faux, je n’en sais rien. Si c’est le cas, il y a un effet petite combine, dîner au rabais. Cest moche.

Les royals à Windsor, c’est sublime. Les Macron à Versailles avec la bande de lofteurs me font penser aux Bidochon s’ils venaient de gagner à l’Euromillions. Tout ça pour ça, pfff.

 

P.S. : King Charles et sa suite ont été reçus au château Smith-Haut-Lafitte en pessac-léognan. Certes, ce n’est pas un premier grand cru, mais il s’est vu servir un 2005, grand millésime bordelais. Ceci rattrape-t-il cela ? En tous cas, les Cathiard ont joué fin. Bravo.

 

 


lundi 2 octobre 2023

Mes magnums (199)
Seyssuel, le nouveau terroir hype du Rhône nord

 

Graeme et Julie Bott, Kamaka, Terroir de Seyssuel,
IGP collines rhodaniennes 2020

 

 


 

Pourquoi lui

Aussitôt installés dans le décor, les Kiwis d’Ampuis se sont intéressés au fabuleux terroir de Seyssuel pour l’essentiel abandonné depuis la crise du phylloxéra. Ils ont rejoint une poignée de pionniers et voilà leurs premières récoltes. Ils l’ont baptisé Kamaka qui veut dire à peu près « caillou », en maori, puisque que Graeme vient de là, cette Nouvelle -Zélande si lointaine et si désirable. Un grand rouge, de la belle syrah et un terroir qui deviendra appellation dès que l’Inao aura fini sa sieste.

 

Avec qui, avec quoi

Avec des gourmands, une gastronomie de viandards, de rieurs, de moqueurs. Le bonheur à table sous forme de syrah peut être d’une désarmante simplicité, complicité, convivialité. Mais pas tout de suite maintenant, cette cuvée épatante mérite qu’on l’attende quelques années, quatre ou cinq minimum.

 

Combien et combien

98 euros départ domaine.

150 magnums.

 

Ce qu’en dit le Nouveau Bettane+Desseauve

Cette syrah traduit tout le potentiel de son terroir, avec ce qu’il faut d’intensité aromatique. On aime son tannin civilisé et la fraîcheur de sa finale précise et savoureuse. Belle réussite.

93