Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



vendredi 17 juin 2016

Mes magnums (7)

Château Haut-Marbuzet, saint-estèphe 2012 


Ce qu’il fait là 
Comme si on pouvait se passer d’un beau bordeaux, champion de tout ce qu’on voudrait trouver tout le temps : rapport qualité/prix, buvabilité, garde, élégance, matière, etc. Mais aussi joyeux, digeste. Un saint-estèphe à la papa comme on n’en fait plus que là.

Pourquoi on l’aime 
Henri Duboscq, le propriétaire, fait partie avec quelques autres (mais peu) des derniers grands médocains. À son vin de légende, il a consacré sa vie entière avec de très beaux résultats. Pour trouver une équivalence, allez chez son copain Jean à Sociando-Mallet.

Combien et combien 
15 300 magnums. 54 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
C’est un vin de table, pas une bête à concours. Je connais des gens qui s’en font livrer 24 chaque année. On boit du haut-marbuzet avec tout ce qu’on aime manger. Les contre-indications, c’est comme les fleurs en déco dans l’assiette, ça lasse rapidement. C’est un vin comme ça, de cette époque où les gens qui étaient Peugeot n’étaient pas Citroën et inversement. Le genre de préalable non négociable.

Il ressemble à quoi 
De loin, on dirait le dernier des Mohicans. De près, aussi. C’est un vin d’avant les grands changements, mon père buvait du haut-marbuzet, c’est dire. Ici, la modernité a passé son chemin, d’une certaine façon, au moins.

La bonne heure du bonheur 
Un vin du dimanche midi quand le menu l’appelle, puis que l’après-midi déroule sans heurt.

Le bug
Ça va durer encore longtemps, cette histoire ? Pas de bug, la nouvelle génération est déjà là.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Nez profond. La bouche est fruitée, suave et dense. Le boisé fin est bien intégré au corps du vin. Belle longueur, ponctuée par une finale aux tannins fins. 16/20


Ce texte a été publié sous une forme différente dans EN MAGNUM numéro 3 (en vente chez votre marchand de journaux). Il fait partie d'une série de dix "interviews de magnums".

1 commentaire:

  1. Commentaire superbement écrit et surtout juste. Les fistons sont à la hauteur du Père, un homme qui à lui seul, sauve Bordeaux d'une trop hâtive condamnation générale, inutile et un peu bête.
    Il n'est pas le seul, effectivement, mais cette rare poignée si belle de grands messieurs du vin d'Aquitaine est restée trop discrète.
    A nous de les évoquer, d'en parler car à ce prix, voilà un magnum qui est la preuve éloquente qu'on peut faire très bon, pour la table avant tout et non pour des concours de musculation, à un moment où trop de noms se la jouent à l'ancienne : être plus cher que le voisin.

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