Ce numéro est consacré (pour l’essentiel, mais pas seulement) à la viticulture bio. Du coup, on l’a appelé « le numéro vert » et il n’est pas surtaxé. C’est le bio et la biodynamie à notre façon, sans affolement et sans négligence ou aveuglement idéologique. Il y a même un avis contraire, article rédigé par l’ingénieux André Fuster, également blogueur (clic). C’est dire la largeur de vue, c’est dire l’œcuménisme. Avec, évidemment, les dix maîtres du bio et les dix cuvées qu’il faut avoir bues avant de parler.
Les autres sujets sont bien aussi.
Un papier magistral nous explique comment peut durer le phénomène rosé, ou pas. Un autre propose 85 vins à moins de quinze euros, les médaillés d’or du concours Prix-plaisir. À l’autre bout du canapé, Aubert de Villaine nous dit ce qu’il y a dans sa romanée-conti.
Des photos d’une nuit de gel à Chablis pour comprendre les difficultés d’être vigneron, des magnums (bio) interviewés, la double page de bande dessinée de l’impeccable Régis Franc, aussi producteur de Chante-Cocotte (un futur grand vin des Corbières dans les trois couleurs). Notre ami blogueur Coureur de vin a visité des restaurants « nature », la pointe de la flèche bistronomique, il en est sorti vivant (ah, ah) et plutôt content, à deux ou trois clowneries près.
Nous avons aussi publié, comme d’habitude si l’on peut dire, une série de dix Têtes de cuvée, sorte de galerie de souvenirs, les belles personnes croisées dans le vignoble depuis dix ans, tous praticiens du bio ou de la biodynamie. Onze géants verts, quoi.
Ce numéro d’anthologie est en vente chez votre marchand de journaux dès vendredi. |
J'espère le trouver sur montparnasse demain !
RépondreSupprimerT'aurais pu (dû ?) m'envoyer une quille (en magnum, bien sur) de chaque des 10 qu'il faut avoir bues avant de parler, donc sans doute d'écrire !
RépondreSupprimerTu deviens négligeant je trouve.
Monsieur Fuster, être présenté comme "ingénieux" par le magasine qui vous publie et pas rigolo sous-tend un devoir d'exhaustivité quant à l'objet de son étude, afin me semble-t-il d'en comprendre les tenants et les aboutissants, pour au final émettre un avis, aussi contraire soit-il. Prendre seulement les aspects folkloriques voire choquants de tel ou tel sujet pour les tourner au ridicule voire au dangereux, est pour moi tomber dans une facilité qui fera rire certains, mais aussi une dangerosité qui en effraiera d'autres et les rendra a minima complètement fermés à l'idée, voire agressifs envers cette dernière.
RépondreSupprimerCette paresse intellectuelle servant votre écrit, dessert la réflexion fine et intéressante dont vous voudriez pourtant être l'auteur.
Quand vous écrivez sur les fonctions de la P500 - régulation du pH du sol en accroissant celui des sols acides et en atténuant celui des sols alcalins - et commentez "je trouve pratique et rassurant d'avoir recours à une préparation dont on me dit qu'elle est parfaitement capable de faire une chose et son contraire", vous avez dû oublier le mot clé "régulation" lors de votre réflexion. Puisqu'elle est là pour justement "réguler" un pH, rien de farfelu dans le fait que cette préparation puisse faire tout et son contraire .
Vous réitérez votre petite diatribe à propos d'un autre effet de P500 qui est 'la croissance générale du système racinaire, particulièrement son développement vertical vers la profondeur'. Vous dites "pousser vers la profondeur et non pas vers les hauteurs, c'est le moins qu'on puisse attendre d'une racine". Personnellement je ne m'y connais pas assez, mais pas besoin d'être agronome pour observer les racines de certains arbres déformant le bitume ou les sols car poussant à l'horizontal... Eh oui Monsieur Fuster, bien sur que les racines ne poussent pas vers les hauteurs, en revanche elles ne vont pas forcément vers les profondeurs de la terre. Elémentaire mais un peu compliqué pour un discours simpliste donc simplifié.
La biodynamie a des aspects qui me choquent, me heurtent et vous en avez parlé, cependant comme l'ensemble des médias actuels, vous dressez un portrait dichotomique, qui ne fait donc rien avancer. Vous passez par exemple totalement sous silence les préparations qui n'emploient pas d'animaux mais sont réalisées à partir de végétaux - en effet, ça fait tout de suite moins sensas'. Et au final dans votre article, à part penser que les biodynamistes sont une bande d'illuminés, on n'a même pas l'idée principale de ce courant: la recherche de l'équilibre, qui donne la force, la qualité,la vitalité, le fait de faire "avec" la plante, les sols, et pas "à la place de", ce qui est tout à fait différent, et intéressant. Sans exclure certains illuminés qui au final réfléchissent comme vous mais avec un avis opposé, ce qui à mon sens dessert tout autant les vins de qualité, en ayant cependant le mérite de bien traiter notre planète et ses habitants. En tout cas ce n'est pas dans cet article-là qu'on pourra se faire son avis sur tout ça, même si a priori ce n'est pas la longueur de l'article qui a obligé à ces raccourcis.
Estelle
Estelle,
RépondreSupprimerMerci (merci vraiment, car ici ce n'est pas qu'une formule vide de sens) d'avoir d'abord pris le temps de me lire, puis ensuite celui de répondre à ce que j'écrivais.
C'est suffisamment rare chez med contradicteurs habituels pour être signalé.
Merci, enfin, de le faire à l'aide de vos crocs acérés qui distillent un venin vivifiant.
Tout ça pour dire que je vous ai, moi aussi, lue. Pour le moment il ne m'est pas possible de vous répondre à la hauteur de vos observations. Ce n'est pas l'effet de ma paresse intellectuelle, mais plutôt celui de mon emploi du temps trop chargé.
Mais soyez assurée que je vous répondrai et que je le ferai dans les meilleurs délais.
Andre
Voilà ...
RépondreSupprimerVoilà, encore une fois j'ai été long. Très long. Trop long.
Ma réponse étant d'un format incompatible avec un commentaire de blog, elle est devenue un billet sur mon blog.
Vous pourrez le consulter en suivant le lien ci dessous.
Si d'aventure vous deviez y répondre il me semble que ce devrait être ici, par correction pour Nicolas et pour les éventuels lecteurs.
A vous lire, "Estelle"
http://vitineraires.blogspot.fr/2016/09/la-lettre-estelle-et-aussi-un-peu.html