À quoi sert un restaurant ? Là, les avis
divergent. À éviter de faire la cuisine et la vaisselle. À manger des choses
qu’on ne sait pas cuisiner. À installer une atmosphère de convivialité qu’on
serait incapables de créer chez soi (pas terrible ça, mais il paraît que ça
existe). Ou juste à changer le quotidien pendant une heure ou deux, voir des
gens qu’on ne connaît pas, ce genre de poudre aux yeux. L’autre option, c’est
la mienne, est la découverte de vins dont j’ignore presque tout. Pour les vins
italiens, j’ai beaucoup cherché et j’ai trouvé. L’endroit s’appelle Divinamente
italiano, c’est à côté de la Bourse et malgré des débuts difficiles, j’ai fini
par comprendre pourquoi c’est le meilleur du genre. Ce petit restaurant a été
ouvert il y a un peu plus d’un an par une jeune sommelière aussi compétente
qu’elle est inventive. C’est chez elle que je suis épaté à intervalles
réguliers par ses découvertes. C’est chez elle que peu à peu je me suis départi
de quelques vieilles lubies et idées fixes que j’entretenais à propos des vins
italiens. Bref, c’est là que je vais quand j’ai envie de boire un vin italien
que je ne connais pas. C’est toujours intéressant, parfois très bon. J’y
apprends beaucoup de choses.
L’autre soir, elle participait à une opération
de promo des délices gastronomiques de sa province d’origine, l’Émilie-Romagne,
pourtant peu connue pour la qualité de ses vins. En quatre plats et autant de
vins, elle a fait une belle démo et nous y avons cru avec une certaine volupté.
Tout a commencé avec un blanc pétillant issu
du cépage ortrugo. Léger, agréable, rafraîchissant, on est loin du grand vin,
mais ça existe avec plaisir. Suivi d’un albana, un cépage blanc, qui manquait
de précision, un peu trop solaire pour un blanc. Puis un rouge parfait dans le
genre simple, le bursôn. Fin sur un malvoisie doux, assez idéal et même étonnant.
Voilà.
L’opération continue tout l’automne dans les
belles adresses italiennes de Paris, le Caffé Armani, le Mori Venice Bar, etc. Pas
sûr que ça vaille la peine de courir après la queue du mickey. En revanche, se
poser chez Divinamente et suivre les conseils de la sommelière est une bonne
idée. On s’y verra sûrement. Elle a 120 références sur sa carte des vins et je
suis loin du compte.
Tu serais pas un peu transpercé de tendances notoirement transalpines en ce moment ?
RépondreSupprimerDu style : "j'ai des retards insensés : à mon âge, c'est interdit" !
Tu as raison, cuisine et vins d'abord, après, on verra pour le Vatican et tes lourds péchés :-)
Bonjour de Moscou où, figure toi, le taxi a internet à bord. Ce qui me permet de te faire des mots doux dans la dense circulation moscovite !
On est assez nase chez nous !
C'est la saison des tendances transalpines, non ? À très vite, donc.
SupprimerFaut dire que pour un ancien élève des jésuites (je parlais du père François), les tendances transalpines c'est un peu normal...
RépondreSupprimer;-D
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