Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



samedi 1 avril 2023

Le bordeaux-bashing, c’est mort

  

Requiem in pace, le bordeaux-bashing. Et bon vent. La dernière étude communiquée par SOWINE/DYNATA 2023 nous apprend que la plupart des consommateurs français (jusqu’à 57 % des connaisseurs) préfèrent le bordeaux. Après avoir passé des années à pousser le bordeaux-bashing vers la sortie jusqu’à en faire une Une de EnMagnum, je dois bien avouer que c’est très jouissif. Je me réjouis.

 

Le bordeaux-bashing, c’est quoi ça ?

Mené par une petite coterie de sommeliers et de journalistes toute empêtrée dans ses idéologies et ses postures d’originalité, c’est un bel exemple de tyrannie d'une minorité. Là, c'est la mauvaise manière de dénigrer tout ensemble Bordeaux, la région, les châteaux, les propriétaires, les cépages, les pratiques culturales, les vins, le succès, les prix. Déjà, pour les prix, n’en parlons plus, la Bourgogne est loin devant, comme les grands vins italiens. Ces rebelles en chewing-gum s’indignaient de l’arrogance des propriétaires. Comprendre qu’un propriétaire de château bordelais, jusqu’à un passé récent, confiait toute sa production aux négociants de la Place de Bordeaux, n’avaient donc rien à vendre et ne se souciaient pas des visiteurs de passage. Les châteaux étaient simplement fermés, on n’avait pas encore inventé l’œno-tourisme et ses mérites.

 

Et puis ?
Le bordeaux-bashing était facile, un discours sans culture, sans l’Histoire, il s’est répandu comme une mauvaise épidémie, l'ignorance toujours, dans les bars à vins (et à tatoués) du XIe arrondissement avec leurs vins déviants (« c’est le goût du terroir » disent-ils, ah, ah). Par capillarité, les branchés de province (même dans la bistronomie bordelaise) ont suivi le mouvement idiot, puis ce fut New-York et ses sommeliers-mmelières français. Point barre. Le reste du monde adore le bordeaux, ce modèle pour le (Nouveau) monde. En plus, voilà que non, finalement, les Français aussi préfèrent le bordeaux. C’est raté, les crétins. Ce nouveau sondage va les mettre en PLS.

 

Et après ?

Encore un sondage comme ça et, à bout d’arguments, on les retrouvera dans Pif-Gadget et Playboy. On n’a pas fini de rire.

 


 

9 commentaires:

  1. Florence Cathiard6 avril 2023 à 18:00

    Bravo et merci

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  2. Philippe, de Belgique.
    Ca, c'est envoyé, et bien pesé !
    Des nouvelles comme celle-là, on en redemande.
    Merci Bordeaux, merci En Magnum.

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  3. Victime du bordeaux bashing, j’ai découvert leurs qualités il y 10 ans. J’’ai encavé 400 bouteilles de bordeaux . Pour mon plus grand délice

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