Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
mercredi 14 janvier 2015
J’aime de plus en plus le champagne rosé,
pas vous ?
Dans cette atmosphère de fin d’un monde, il y eut hier ce beau déjeuner chez Ledoyen, grand restaurant tout relooké dans ses nouveaux habits taillés par Alleno, sorte de Karl Lagerfeld du mondogastro.
Moët & Chandon, en la personne de son chef de caves Benoît Gouez, recevait là pour célébrer l’avènement de son rosé 2006. C’est la quarantième fois que la maison déclare un rosé millésimé. N’en déplaise aux jamais-d’accord, j’aime beaucoup ce genre de rituels. Sous réserve, naturellement, qu’on y apprenne quelque chose. Avec Gouez, c’est toujours le cas. Ce garçon, grandi à l’ombre du grand sachem Richard Geoffroy, le plus baroque des bons faiseurs, a une idée précise de ce qu’il fait et il le dit très bien. Loin des discours formatés, il n’hésite jamais à pratiquer le contre-pied rafraîchissant et il piétine volontiers les idées reçues (sur l’acidité, par exemple). Comme il a les moyens de ses ambitions, il met en œuvre ses hommes du département R & D pour chercher toujours à lever plus haut le coin de voile et tenter de percer un peu plus les mystères du vin, de la fermentation. Disposant d’une bibliothèque de vins aussi considérable qu’elle est variée, il a tout à sa disposition pour être le plus pédagogique possible.
Ainsi, il a dégainé d’admirables rosés 1985 pour expliquer où va son 2006. L’avenir dira s’il a raison ou s’il lui faut réfléchir encore, on verra ça dans trente ans. Benoît Gouez, capable de sortir chaque année 30 millions de bouteilles de son brut-impérial, est aussi un fier producteur de grands millésimes. On sait depuis le millésime 2000 que son interprétation des caractéristiques de l’année est impeccable et ce 2006 ne déroge pas. Tout y est, dès l’œil avec une belle couleur tendance carmin light. C’est un vin de gourmands, un vin de jouisseurs. La générosité de la bouche ne masque pas la finesse des saveurs de cerise et, plus loin, de romarin, de rose. Une touche de salinité en finale dénonce la vocation apéritive de cette cuvée.
Le 1985 était tout ce que j’aime dans un grand champagne rosé, complexité sophistiquée et suprême délicatesse. Et l’on se dit qu’on a tout intérêt à conserver du 2006 à fond de cave, autant qu’il est possible. Toute cette beauté était introduite par le rosé de base de la marque, Impérial lui aussi. C’est un vin plus exubérant, plus immédiat. Je n’ai vu aucun de mes grands confrères tordre le nez, un verre vide en est la preuve.
Pour les accords avec la cuisine d’Alleno, ne comptez pas sur moi pour vous éclairer. D’abord, je ne suis pas chroniqueur gastronomique. Guettez plutôt les prochains numéros de Marianne, Légasse était là. Ensuite, je me moque des accords mets et vins surtout faits pour plonger le monde dans des abîmes d’incompréhension. Je bois du rouge avec mon camembert et ne me dites pas que j’ai tort.
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Allez, allez : un effort :-)
RépondreSupprimerAvec un Comté ou un Beaufort, essaie un grand Jura blanc : tu nous diras merci !
Mais bon : tu as le droit de faire des conneries :-)))
… encore heureux, hein !
de belles bouteilles pour se faire plaisir! ça donne envie!
RépondreSupprimeressayez donc votre camembert avec un puissant pinot gris alsacien :)
RépondreSupprimertu devrais gouter epiphanie chez moi..un rose a bulle d 'une seule année avec 6 cepages
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