Tout petit tour de piste de l'actu du mondovino,
entre énervement et ravissement
1. Sober October, c’est la nouvelle
dinguerie organisée par les prohibitionnistes fous après le Dry January.
Fallait pas boire d’alcool en janvier, faut pas non plus en octobre. Comme
toujours, le vin est la première cible de ces imbécilités et pas les bières
over-alcoolisées ou les spiritueux bas de gamme de la grande distrib’. Ces gens
ont décidé de s’installer dans nos vies avec leurs fantasmes et leurs
punitions. Même Le Figaro y va de son couplet prohibo. Étonnant quand on sait
que ce quotidien et ses magazines se prennent la plus grosse part du marché
publicitaire viticole. Foutez-nous la paix, bande d’emmerdeurs. Si vous voulez
vous faire mal, ne nous demandez pas de monter dans votre bateau pourri.
Évidemment, cette chose, ce Sober October est un mouvement qui nous
vient du Royaume-Uni. Et ceci s’ajoute à la déferlante peu ragoûtante des
« vins » sans alcool, cette petite horreur woke.
2. La grande maison Lanson, en pleine renaissance, et le groupe auquel
elle appartient ont décidé d’acquérir des mains du groupe Vranken-Pommery
l’historique maison Heidsieck-Monopole et de la loger sous l’enseigne,
historique aussi, Maison Bertin. Très bien, mais. Il y a longtemps que cette
marque est un caillou dans la chaussure de Charles Heidsieck et
Piper-Heidsieck. Heidsieck-Monopole est une entrée de gamme réservée aux
hypermarchés, un jus pas bien glorieux, rien de passionnant, voire de buvable.
Je me demande vraiment pourquoi le groupe de Christopher Descours n’a pas
acquis cette marque pour, au choix, s’en débarrasser ou en faire vraiment un
troisième Heidsieck de haut niveau comme les siens ce qui pouvait avoir un peu
d’allure.
3. Dans le même été, tomber à deux reprises sur des cuvées de Nicolas
Mariotti-Bindi et en être plus qu’enchanté. Il se passe décidément des trucs
bien en Corse et on en redemande. Me voilà donc embarqué dans une quête fébrile
de toutes les cuvées de ce vigneron de Patrimonio. Il n’y a pas que le
sciacarrellu dans la vie, il y a aussi le nielluciu. Voir la photo sur mon Instagram @nicolasderouyn2.
Plus d’info au fur et à
mesure.
4. Les prix des vins et le marché mondial qui se contracte.
Visiblement, les vignerons tiennent bon et tant mieux. On a vu les chiffres des
expéditions en Champagne, rien de dramatique. Nulle part en France, on ne voit
de remises époustouflantes, les prix ne bougent à peu près pas. Sauf dans la
campagne Primeurs de Bordeaux. Là, on a vu des baisses sévères. Sinon, business
as usual ou presque.
Les Douanes françaises confirment que tout ne va pas si mal.
5. Et il y a cette démarche stupide du gouvernement français : attribuer des millions d’euros à la viticulture sud-africaine pour favoriser "l’inclusivité". Comprendre l’inclusivité des Noirs dans le vignoble local. Comme si ce n’était pas déjà le cas. Et dans les grands largeurs encore. J'ai fait un long séjour dans le vignoble de Stellenbosch et de Franshoek il y a quelques années. Les Noirs y étaient largement représentés et pas seulement dans les tâches subalternes, mais aussi winemakers, maîtres de chai, etc. Il y a même des vignobles qui consacrent de l’argent pour créer des écoles afin de subvenir aux besoins en instruction des enfants locaux. Et, jamais en retard d’une énorme maladresse, notre "gouvernement" lance ce programme au moment où on arrache des vignes partout en France. Ah, les imbéciles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire