Les Caves Legrand ne sont pas à vendre

La façade de Legrand, côté Galerie Vivienne.

Les Caves Legrand Filles et fils, c’est cette boutique historique de la rue de la Banque à Paris, entre la Bourse et la Banque de France. Cédée il y a quelques années par les enfants du grand Lucien Legrand à un groupe d’investisseurs et gérée depuis lors par l’élégant et compétent Gérard Sibourd-Baudry, fin connaisseur du marché des grands et très grands vins, c’est certainement le caviste le plus haut de gamme de Paris. Présent sur tous les vignobles, très impliqué dans les ventes en primeurs, il est capable de dénicher en 48 heures la plus rare des belles bouteilles, ce qui ne sert pas à tout le monde, mais fait le bonheur de quelques-uns. Il est possible que les Caves Legrand aient quelques lacunes en vin nature. Mais, sinon, c’est très bien. Legrand est aussi un bar à vins très agréable.

Au passage, rappelons que les Caves Legrand constituent une recommandation de notre part pour les achats de vins en primeurs. Pourquoi ? Parce que cette société est allocataire dans un certain nombre de très beaux châteaux et qu’elle ne vend que ce qu’elle a acheté au préalable. Ils sont quelques-uns dans ce cas (Millesima, Vinothèque de Bordeaux, wineandco.com, etc.), mais pas tous, si vous voyez ce que je veux dire.

Et voilà qu’un organe de presse à sensation, relayé par les fracassants d’internet, donne les Caves Legrand « à vendre ».

Et bien non, une fois de plus, l’info est une intox.

Gérard Sibourd-Baudry annonce une levée de fonds confiée à Rothschild afin de consolider les fonds propres de l’entreprise, d’envisager son développement worldwide (dont l’Asie) et d’être prêt à toute éventualité qu’une situation de crise peut provoquer. Bref, le fonctionnement normal d’une entreprise qui regarde par dessus la ligne bleue des Vosges.
Ce n’est pas tout-à-fait pareil et on est loin de l’information vaseuse lâchée par des « journalistes » spécialisés. Spécialisés dans la fin du monde, en fait. Déjà qu’on ne les lisait plus beaucoup, mais là…

La photo : découverte sur la page Facebook d’Alexandre Vatus (D.R.)