Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 2 mars 2016

Une info de rien du tout, mais quand même

Vous lisez pas ces trucs-là, vous. Je comprends, c’est assez anxiogène, les serpents dans les cauchemars, la ride sur le front, l’agacerie qui fait grincer les dents, ce barnum. C’est un cauchemar.

2015 (c’est pas vieux) a vu le record des importations françaises de vin toucher un nouveau maximum. On se dit, ah chouette, les vins italiens de Jean-Emmanuel Simond ont pété un score, on est content pour lui, pour Elisabetta Foradori, Laura di Collobiano, Pepe, Morandini, pour tous les très bons qu’il représente ici (un boulot de fond difficile à égaler, ne vous laissez pas avoir par les margoulins qui font comme si en surjouant la sacro-sainte émotion, les yeux blancs, les petits cris, les dollars espérés, la connexion internet à fond).
Oui, mais non.
Nous, la France, royaume du vin, du bon vin, modèle pour le monde, on importe 7,16 millions d’hectolitres de bibine improbable en provenance à 75 % d’Espagne, du vin sans indication d’origine géographique, le niveau zéro du vin, peut-on encore dire vin ? Il n’y a que les Allemands qui en importent plus.

Et où va-t-il tout ce machin, remplir quelles bouteilles, au bénéfice de qui, de quoi ? Et il va atterrir dans quel pauvre cabas, pour étancher quelle soif, pour maquiller quelle misère ? Et, au fait, pourquoi faut-il importer tout ça ? Ah oui, on a cassé le jouet il y a déjà un moment. C’est pour ça.

Alors, évidemment, dans la pétaudière de l’actu du moment, c’est une info de rien du tout. Ce n’est pas une raison pour ne pas s’en trouver fâché.



10 commentaires:

  1. Oui, le billet que tu cites indique que 80 % de ces importations sont du vrac, donc servent pour des "vins" à bas prix.
    Mais cela nous ramène plus sur le fait suivant :

    - ou la France ne fait plus elle-même des "vins" de ce calibre et donc les vendeurs doivent en importer d'ailleurs
    - ou les producteurs français de ce type de vin sont comme tant d'autres secteurs de l'agriculture, incapables d'aligner leurs coûts sur ces concurrents européens.

    Mais que les choses soient claires : il n'est pas question, à l'intérieur de l'Europe, de remettre des barrières douanières d'un autre temps.

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  2. Autrefois ces quantités venaient d'Algérie, mais c'étaient des départements français.
    Depuis, on a fait l'Europe...
    Et rassurez-vous, c'est bien du vin: il y a une définition légale européenne qui reprend d'ailleurs la définition française.

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  3. J'ai reçu ce commentaire que je reproduis tel en y ajoutant seulement des guillemets. C'est édifiant. Et j'ai l'impression que c'est bien informé, donc vrai.

    "Monsieur,
    Mon commentaire vous comprendrez que je suis anonyme. J'ai goûter du vin importé d Espagne.
    Si y a guère de qualité y a aussi zéro défaut.
    C est déjà bien, des fois.
    Ca vaut moins de 0.30 €/litre rendu en France.
    Si on ajoute seulement 5% de vin français c'est du vin de pays de la communauté européenne.
    Et si c'est l'assemblage par chez nous ça a le droit même à la mention "product of France"

    Après ou ça s'en va ?
    Par exemple en Chine pour pas cher, mais par containers entiers ça fait des marges.
    Mais aux pays bas ou même chez nous ça se trouve."

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  4. Les vins importés d’Espagne, sont les meilleurs alliés des BABV, les rosés pamplemousse prêt à boire, ou autres rosés piscine....

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  5. En copie d'ailleurs : plus de 40 % des huiles d'olive espagnoles prennent le chemin de l'Italie… pour avoir le mot "Italia" sur l'étiquette. Comme quoi !

    Ajoutez y les olio de Grèce, Tunisie et d'ailleurs et vous aurez bien de la chance à acheter une véritable olio d'un domaine, pressée sur place à partir d'olives de la région.

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    1. C'est ce que nous essayons autant qu'il est possible en achetant en direct à l'ami Moritz "Il Carnasciale" Rogosky

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  6. qui est désespérément sold-out.. Forza 2016!

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  7. Pratique de Ferrari : toujours prévoir un client en final qui ne sera pas satisfait ! Ah, ces italiens :-)))))

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