Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 25 novembre 2015

EN MAGNUM n°2, vendredi 27 chez votre marchand de journaux (si c’est un bon)

Le nouveau magazine de la maison Bettane +Desseauve existe en version number two. Beaucoup mieux que la version 1 (qui était un numéro zéro publié comme un n°1).
Plusieurs raisons.
La maquette a fait un très grand pas en avant dans la bonne direction. Le bravo. J’adore.
Le sommaire est dingue, d’une richesse folle comme on n’en voit nulle part ailleurs.
L’iconographie est au mieux avec deux portfolios (les Têtes de cuvée de Mathieu Garçon et la Champagne vue par Leif Carlsson).
De très beaux sujets (de Richard Geoffroy à Peter Gago en passant par l’Italie), beaucoup d’intelligence (la psychanalyse de Saint-Émilion, les années en 5, le génie du pinot noir, oxydation ou oxydatif) et de très belles dégustations.

Ce numéro est infiniment mieux fait que le numéro 1, ce qui m’enchante. Et les pistes de progrès sont analysées, le numéro 3 sera encore mieux et ainsi de suite. EN MAGNUM devient trimestriel en 2016. Les trucs qui marchent, c’est quand même agréable. Cela dit, on ne fait pas de trucs qui ne marchent pas.
Ah oui, il y a du doré sur la couverture. Pour la table basse, c’est un plus. 




(164 pages, grand format, 5,90 euros, ya pas ma photo, chez votre marchand de journaux le vendredi 27 novembre) 


22 commentaires:

  1. L'an prochain, pensez à "La magie des années en six." Aussi. ;o)
    A priori, ce numéro devrait arriver à Pauillac dans une dizaine d'années.
    Selon mes expériences estivales.
    Mais je l'aurai un jour, je l'aurai.

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  2. Bon : on a dépensé nos 5,90 euros.

    Dès le départ, vu le luxueux papier, c'est du lourd. Incontestablement plus de matière et présentation plus classique que le n° 1.
    Si je chipote gentiment le choix du "meilleur" pinot noir allemand en oubliant Huber ou Wassmer ou Keller (une expérience perso du Meyer-Näckel un peu sucraillon en fin de bouche), je critique vigoureusement ce classement des innovations tant les noms cités sont soit d'anciens du marché, style Riedel ou Eurocave, ou des nouveaux dont les preuves sont loin, très loin d'être évidentes (Ifavine) telles qu'on a pu les "observer" lors du dîner chez Loïc Pasquet, … alors même qu'il y a des innovations majeures et avec un potentiel mondial tel que le produit VIVINO ou, plus modestement européen ce que fait MILLESIMA sur plus de 104 pays en expédition directe ou la classe et la sélection des vins de Manuel Peyrondet… bref : plein de choses qui dépassent largement ces noms connus, disons hyper-classiques.
    A lire toutes ces belles revues luxueuses, comme la dernière asiatique LE PAN, on constate à quel point la Champagne est une redoutable machine de promotion avec certainement des budgets conséquents.

    S'il est vrai qu'on aime rêver devant ces pages aux photos léchées, l'amateur aura plus de mal à y trouver ces articles de fond qu'on a dans THE WORLD OF FINE WINE… où Michel Bettane signe des éditos remarquablement plus pointus que celui-ci, de ce n° 2.
    Une peur de franchir de délicates lignes jaunes ? On attend du n° suivant un peu plus d'audace : promis ?

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  3. Meuh non !! Juste que je pense que le papier, face au digital, se doit d'être bien plus mordant, audacieux et ne pas hésiter à aborder des sujets que les rédactions estiment "délicats" eu égard à leur souci d'équilibrer les comptes.

    Soir on choisit le style "bioptics" de VIGNERON ou de LE PAN, soit on sort en 4 langues comme FINE, soit on est hyper pro comme THE WORLD OF FINE WINE. Mais c'est vrai : ce dernier exemple n'a trouvé son équilibre financier que cette année.
    Non, ce qui m'a rendu pétard c'est ce prix d'innovation : vraiment du n'importe quoi. Manquait plus que le Coravin.
    Mais bon, hein : ce n'est qu'une opinion :-)

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    1. On n'a pas choisi le style VIGNERON parce qu'il existe déjà.
      En revanche, on a pris une direction un peu plus pro. Mais nous n'irons pas jusqu'à TWFW. Voilà. Le Prix de l'innovation s'accompagne forcément d'un côté grand public. C'est pas un gros mot.

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  4. Exemple de développement où nos deux compères disposent en stock de données infiniment supérieures à tant d'autres : une base de données comme appli sur Iphone et Androïd du style VIVINO et WINEADVISOR, ce dernier projet ayant réussi, à partir de noms inconnus (en tout cas de bibi) à lever des premiers fonds à hauteur de € 500.000 (page 25 des Echos de ce samedi 28)

    Mais que fait la police ?

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  5. Mon côté vulgaire : il manquait les pipettes de vins (?) en attendant la nescafé™ du vin dans la liste des innovations :-)

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  6. Cher François,

    Sur au moins deux points je suis fermement en désaccord, les pinots allemands que je goûte régulièrement depuis plus de vingt ans et où pour moi il n'y a pas photo sur la qualité du terroir entre Aix la Chapelle et le pays de Bade ou la Franconie (même le Wurtemberg produit des pinots plus racés) et jusqu'ici Huber trop boisé à la Jayer et Wassmer sont loin d'égaler la finesse de Nakel sur l'ensemble de leur production réciproque. Tu m'aurais cité Kesseler en Rheingau ou Becker (du Palatinat proche de la France) on aurait pu dialoguer. Bon, chacun son goût. Quant à Ifawine cela n'a rien de conventionnel, tout comme d'autres lauréats que tu ne cites pas (sans doute étrangers à ton univers) et nous sommes au coeur du métier que j'exerce : tu imagines que j'ai fait en compagnie de très bons dégustateurs de nombreux essais qui contredisent complètement tes affirmations avec un vrai progrès dans la définition des nez et du bouquet. Nous ne faisons rien au hasard. Pour ce qui est des bases de données tu auras de surprises dans l'avenir. Et il faut aussi lire les articles de fond, ou d'humeur....qui n'ont rien à voir avec l'impression de luxe superficiel que tu critiques. M.B.

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  7. Si je reconnais facilement les possibles excès de mots dans mes commentaires, pour Ifawine, je reste inflexible alors même que j'ai écouté attentivement les explications fournies par ses promoteurs.
    je dis simplement que j'attends les résultats d'une comparaison à l'aveugle, devant huissier, comme pour le GJE, de ce que donne cet outil par rapport à un service direct du vin.
    Pour les vins allemands : idem; Une dégustation à l'aveugle sera la bienvenue. Restons tous avec une bonne dose d'humilité et je serai le plus heureux des hommes si, à l'aveugle, les Nakel viennent en tête : ce sera alors pour bibi une superbe découverte. Becker, chez qui j'ai passé une grande soirée magique (dont certaines vignes sont en territoire français) c'est effectivement pas mal du tout. Mais les "facilités" que l'offrent les Wassmer ou même Huber, bref, le plaisir immédiat qu'ils me donnent, me font oublier les leçons d'austérité, de réflexion que tu m'as toujours apprises. Mea culpa.
    Et aussi toutes mes excuses si j'ai loupé dans ce n° 2 les moments de fond de plusieurs articles. Promis juré : je vais relire.

    Que la vie te soit douce, et merci à Nicolas d'accepter nos échanges…

    :-)

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  8. Nicolas : sorry de revenir sur un point, mais quand tu écris :

    "Le Prix de l'innovation s'accompagne forcément d'un côté grand public."

    j'ai quelques difficultés à voir les Riedel et l'Ifawine à un prix "grand public" alors même que de véritables innovations comme Vivino ou WineAdvisor restent des investissements acceptables.
    Là où tu as raison : c'eut été inutile de vouloir être en compétition directe avec VIGNERON et le modèle TWFW n'est probablement pas adapté à une revue qui reste en français : marché trop étroit, c'est bien évident.
    Pari sans risque : le n° 3 sera canon !

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    1. Francois, tu sais bien qu'il y a des Riedel à tous les prix. C'est comme le vin.

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    2. Pour ma part, ayant recelment teste le truc (iFavine) j'ai etr agreablemment surpris (pas sur que ca booste les ventes) :

      http://vitineraires.blogspot.com/2016/02/vdv82-un-vin-trembleur-comme-une-flamme_26.html

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  9. Dire qu'Huber est trop boisé, pourquoi pas. Chacun son goût, en effet.
    Mais citer Friedrich Becker comme alternative moins boisée, c'est étonnant: on y trouve de très bons vins, voire délicieux avec le Sankt Paul ou le Kammerberg, mais la cuvée star me laisse le souvenir d'un pinot massacré à la barrique.
    Dans l'Ahrtal, les vins de Stodden ou le Gärkammer d'Adeneuer m'ont toujours semblé plus racés et profonds que les vins de Meyer Nakel.
    Je dois cependant signalé aux lecteurs que cela ne fait que quatre ans que je les goute. Dans au moins seize ans selon les autorités, mon avis sera plus pertinent :)
    Bravo dans tous les cas d'avoir mis la lumière sur les pinots noirs allemands dont on ne parle en France, dans le meilleur des cas, (quasi) jamais.
    Thomas Mauss

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  10. signaler et goûte : toujours se relire quand Michel Bettane est dans le coin :-)))

    Ne jamais oublier qu'il fut un professeur de français exigeant ! De l'ancienne école, du temps des grandes heures !

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  11. Le pinot sur ardoise de l'Ahr est une spécificité allemande et pas du tout une imitation sans génie mais sérieuse, à l'allemande, du vin de Bourgogne. Voilà pourquoi je l'avais mise en avant (comme je l'aurais fait pour Kesseler en Rheingau) et bien sur Nakel n'est pas seul ,Stodden et Adeneuer l'égalent, le surpassent parfois mais en moyenne la finesse en tout cas pour moi l'emportera toujours sur la puissance et tous les trois ont acquis en Allemagne une réputation méritée. Le rapport au bois, je l'accorde aussi n'est pas le point fort des pinots noirs les plus chers d'Allemagne et mon cher Thomas je préfère la patte de Dautel ou d'Aldinger en Wurtemberg , ou de Fürst et de son génial Centgrafenberg à la plupart des vins de Bade. Le millésime difficile 2003 sépare les grands terroirs des moins bons......MB. Quant au génie des années en 5 c'est simplement à la naissance du 2015 l'occasion d'un parcours qui sera suivi certainement un jour des 6 et des 7 etc.... et un moyen de réagir au stupide Bordeaux bashing qui inspire ton humeur. Et si on revoit un jour les 01 on remettra les grands à leur vraie place et les outsiders à la leur. MB

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  12. Il est très juste et très pertinent de souligner le caractère singulier et orignal du pinot noir de l'Ahr grâce à ses sols d'Ardoise. Je comprends mieux le pourquoi du comment.
    Pour le reste, c'est une histoire de goût. On se rejoindra sur le fait que la qualité est partout: Ahr, Vallée du Rhin, Palatinat, Franconie, Bade, Wurtemberg. Aldinger, Dautel, Schnaitmann, je dis oui à tout, mais aucun ne m'a transporté autant que le Schlossberg 2008 de Huber, je m'en excuse.
    Je me régale d'ailleurs actuellement du vieilles vignes 2003 de Huber.

    Au sujet des Bordeaux, laissez moi le crédit de pouvoir émettre une critique sur un article sans être taxé de Bordeaux bashing: j'ai été nourri au biberon de Bordeaux et ai ces vins chevillés au corps. Il vous suffira de me servir un bon verre de Pessac, Pauillac ou Pomerol et d'observer mon attitude pour vous en convaincre. TM.

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  13. Pour ma part, j'ai récemment été bluffé par ce vin : Markus Molitor Brauneberger Klostergarten ** Pinot Noir 2011 (alors que j'ai trouvé, au domaine, les 2012 trop boisés).

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