« Encore un beau succès » est le commentaire le plus entendu au moment de se séparer.
Du monde, il y en a eu. Peut-être un tout petit peu moins que l’an dernier, mais à peine. En tous cas, beaucoup plus que le net - 30 % auquel je m’attendais. C’est une bonne nouvelle, c’est aussi une preuve. Le monde du vin est vivant comme pas un, quelle que soit l’ambiance générale. Il se tortille, il s’ébroue, il avance toujours. Quelle santé. Et ce public. Chaque année un peu plus jeune, comme pour faire mentir les doctes cassandres qui savent toujours tout mieux. Tous les exposants le disent, ce public est chaque fois un peu plus curieux, un peu plus passionné, un peu plus passionnant. Il y avait les belles maisons et les plus petites. Moët-et-Chandon et Agathe Bursin sous le même toit, communiant ensemble au succès du Vin, c’est beau à regarder. Il y avait les habitués, tous des bons et les nouveaux, découverts avec gourmandise.
Il y a eu plein de masterclass, toutes prises d’assaut. Pas toutes, en fait. Un grand pomerol comme L’Église-Clinet n’a pas fait salle comble. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je pense que le déficit de notoriété de cette marque y est pour beaucoup. Et la curiosité de notre public a été prouvée par le gros, gros succès de la masterclass « Le génie du vin italien ». Il y a des années qu’un fort parti de producteurs transalpins s’est posé au Grand Tasting par la grâce de quelques intermédiaires de talent (notre ami Bernardo Conticelli est le premier d’entre eux) et l’intérêt du public pour les vins italiens se consolide d’année en année. C’est bien. J’ai aussi été surpris par le succès marqué des champagnes. Je suppose que c’est normal. La onzième édition ouvrira ses portes les 25 et 26 novembre au même endroit avec des horaires sans doute un peu différents, nous y réfléchissons. Et comme toujours, il y aura 400 exposants à peu près. C’est dire s’il est urgent de prendre position. Et, en 2016, il y aura un Grand Tasting à Tokyo, c’est nouveau et ça se passera les 12, 13 et 14 novembre.
Ce lundi, la nouveauté parisienne la plus à la mode est le premier Salon des vins matures. Le principe est de réunir une vingtaine de bons producteurs qui viennent uniquement avec des millésimes d’au moins dix ans qu’on peut acheter sur place et partir avec. Ça se passe au Bristol et c’est bien. J’ai adoré les magnums du chinon 1998 de Charles Joguet, le cornas de Paul Jaboulet Aîné, le petite-sibérie de Bizeul, le haut-condissas de Jean Guyon, etc. Longue vie au joli satellite du Grand Tasting.
Pour finir, j’ai une pensée affectueuse pour nos amis de la RVF qui ont eu le malheur d'organiser leur salon à Bruxelles. C’est tombé un jour d’état d'alerte maximale et le salon n’a pas pu ouvrir. Exposants et public sont repartis la tête basse et c’est bien dommage.
Ci-dessous, deux absolues merveilles
que j’ai eu la chance de déguster au Grand T :
Certainement un grand moment de dégustation avec cet Enfant-Jésus 1961 !
RépondreSupprimerToujour se souvenir et parler lors de telles dégustations du vigneron qui a produit ce vin. Donnons lui 50 ou 60 ans, donc né avec le siècle. Son Père a connu Napoléon III.
Quelles étaient ses connaissances techniques ? "techniques" : qu'est ce que cela veut dire ? Je reste coi devant ces vins où l'amour des belles choses bien faites était la seule technique des "purs".
Et je dis cela parce que chez un mien ami, j'ai pu déguster ce dimanche un Corton Grancey de Latour, 1952.
Oui, un grand moment de silence devant une beauté pure.
Espérons qu'il y a encore de jeunes bourguignons soucieux de mettre de l'amour dans leur travail et pas seulement de la technique.
Bravo pour le succès du GT !
En 2013, nous avons bu ensemble un vigne de l'enfant-jésus 1891 au dîner Bouchard à Beaune. Et, toujours ensemble en 2014, au même endroit, le même dans le millésime 1961.
Supprimer… du temps des grandes heures ! :-)
RépondreSupprimerL'année dernière, en fait.
RépondreSupprimer;-)