L’Autorité des marchés financiers a rendu son verdict. La société de tête du groupe constitué par la société de vente en ligne 1855 et deux ou trois autres coquilles vides est condamnée à payer 200 000 euros et Émeric Sauty de Chalon, son président et instigateur de toute la tourmente qui l’entoure, est condamné personnellement à 150 000 euros d’amende. Au motif que la société et son dirigeant ont manqué à leur « obligation de communiquer une information exacte, précise et sincère » et, de ce fait, ont trompé clients et investisseurs. Dans le monde de la finance, ceci est considéré comme une sanction lourde (
Les Échos).
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Émeric Sauty de Chalon a créé 1855.com en 1995
(et joue avec les nerfs des amateurs de grands bordeaux depuis lors). |
Ce qu’il y a d’intéressant dans cette info, au-delà du coup d’arrêt définitif porté à ces activités frauduleuses, c’est que ce verdict permet au principal actionnaire, Jean-Pierre Meyers, gendre de Liliane Bettencourt, de s’en servir comme paratonnerre si, comme il cherche à le faire (
clic), un avocat lyonnais parvenait à le mettre en cause dans cette affaire.
Rappelons que Meyers s’est retiré de l’histoire en 2011.
Si la justice faisait bien son travail, elle prendrait les mesures adaptées pour que les nombreux clients qui ont été escroqués soient intégralement indemnisés.
RépondreSupprimerPeut-on considérer qu'un investisseur comme Monsieur Meyers a été trompé par un petit jeune aux dents longues, alors qu'il a quelques dizaines d'années d'expérience de plus que lui ???
J'ai l'audace de croire qu'en investissant en millions d'Euros, Monsieur Meyers s'était renseigné en bon financier qu'il est et qu'il a pris ses responsabilités en toute connaissance de cause…
La justice a condamné intelligemment. L'utilisation d'internet pour investir des sommes d'argent sur le vin au lieu d'aller voir des professionnels, de jauger, de s'instruire... pensez ce que vous voulez !
SupprimerSi la justice faisait bien son travail, elle aurait aussi mis fin depuis bien longtemps à ces agissements scandaleux en permettant à la société de continuer à flouer ses clients pendant si longtemps alors qu'un nombre impressionnant de personnes connaissait la situation (salariés, fournisseurs, clients...)
RépondreSupprimerPour moi c'est une mauvaise nouvelle dans le sens où l'état va rapidement se servir en premier sur le patrimoine de Sauty de chalon, via une amende, au détriment des nombreux particuliers floués qui n'ont pas encore pu recouvrer quoique ce soit. Pourtant l'Etat a indirectement sa part de responsabilité puisque 1855 s'est servi de la lenteur intolérable des procédures initiées et je n'ai pas vu le Parquet poursuivre en temps et en heure cette société qui procédait, apparemment, à de l'abus de confiance de façon institutionnelle.
RépondreSupprimerQuant à Meyers, ce n'est qu'un actionnaire qui a bien dû perdre quelques plumes. Il me semble difficile de le mouiller, sauf à considérer qu'il a été dirigeant de fait.
GV
Il me semble qu'il ne faut pas tout mélanger et confondre la liquidation en cours avec la sanction de l'AMF liée au défaut d'information exacte, aggravé par les obligations très strictes de toute introduction boursière...Cette sanction n'obltère pas les conséquences d'une éventuelle condamnation au civil, comme au pénal des dirigeants pour escroquerie. La tactique de l'avocat lyonnais vise à frapper là où il y'a de l'argent, alors que Sauty et consorts sont probablement en grande partie insolvables...Comment Meyers va t'il réagir ???
RépondreSupprimerdp
les clients floués dont je fais partie ···, se réjouissent de cette première bien que trop tardive sanction (j'avais pour ma part saisi la DGCCRF il y a 3 ans !) et espèrent que le désinvolte et peu courageux Sauty sera condamné au civil voire au pénal pour sa gestion calamiteuse.
RépondreSupprimer150 000€ c'est bien peu de choses par rapport à tous les clients jamais livrés!
RépondreSupprimerBien clémente cette justice!
C