Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



dimanche 24 février 2013

Un samedi soir dans le XVI



" Étonne-moi, Benoît ", c'était le mot d'ordre de ce dîner fin chez un collègue de bureau. Petit jeu de rigueur dans ce tout petit monde de dingues des vins épatants. Nous étions six à table, bilan : deux champagnes, deux blancs, deux rouges, un liquoreux et un cognac.
Nous avons commencé avec un blanc de blancs de chez Gimonnet, perfection simple et aérienne, idéale pour se mettre en jambes. Suivi d'un BSA de chez Perrier-Jouët, un vieux machin découvert au fond d'une cave, estimé années 70, si un estimé lecteur a une idée (oui, Laurentg, je pense à toi, là). Un très beau vin, celui-là, fine pétillance, arômes élégants, bouche longue, nous étions déjà ravis.



Sur une entrée iodée, la force de ce montelena 03 a fait merveille. Un vin californien issu d'un domaine historique, un de ceux qui avaient fait des pieds
de nez aux grands vins français lors du Jugement de Paris en 1976.




Sur un plat de viande, nous avons voulu commencer avec un rauzan-ségla 82, bouchonné, évier, remplacé par un léovillle-las-cases 86. Ce vin très jeune confirme l'excellence du domaine, du millésime et la durée de vie presque sans limites de ce vin dans ce millésime. Nous avons débouché un côteaux-champenois 1959 qui, lui, était au bout de ses âges, ce que sa couleur dense pour un pinot n'indiquait pas. Essoufflé, mais de beaux restes.




Pour un accord d'un classicisme éprouvé, un vin jaune sur un vieux comté. Pas d'erreur, c'est épatant. Ce château-d'arlay était sûrement trop jeune (ces vins sont increvables), mais déjà très expressif. Il était à sa place avant un barsac du Château Coutet, très jeune lui aussi, c'est la nouvelle lubie de boire les sauternes et barsacs dans leur prime jeunesse, c'est dommage et pas. Dommage de ne pas attendre les merveilleux arômes du grand âge. Pas dommage parce que ces vins sont élaborés différemment depuis la fin des années 90, ceci étant sans doute le résultat de l'influence de Denis Dubourdieu sur les protocoles de vinification. Les vins sont beaucoup moins lourds et sucrés qu'auparavant.







Pour faire une fin en regardant la neige tomber sur la rue calme, un cognac, un Frapin. À mes yeux, c'est l'une des, sinon la meilleure des maisons de Cognac. Cet Extra est un assemblage qui fait la part belle aux eaux-de-vie de 50 ans, il a rempli son office, pile là où nous l'attendions. Le niveau de la bouteille a accusé le coup. Les garçons sont joueurs et gourmands.









7 commentaires:

  1. Pour Benoit dans le XVIe, il faudrait ajouter Château Le Gay ;-)

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    1. T'es à Closer, toi, maintenant ?

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    2. Oui, surtout au printemps, quand Closer rit des lilas

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  2. Belle série de vins mûrs, Nicolas !

    Je ne connais pas ce "vieux machin" mais j'ai eu l'occasion d'apprécier ce vin tranquille produit par Moët et Chandon :
    Château de Saran - Vin nature de Champagne Blanc de Blancs (Années 1960 ou 1970)
    Ces vins blancs tranquilles, contrairement aux rouges, ont disparu du paysage champenois.

    Si Coutet Madame 86 : immense vin (la grâce aérienne de Barsac)

    Et Montelena 1992, en rouge, possédait encore de solide arguments en 2007.
    A glisser à l'aveugle avec des Bordeaux et des super-toscans.
    Et si les Bordeaux sont du même millésime ...

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    1. Si toi, tu ne sais pas, qui peut savoir ?
      Merci de tes appréciations.

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  3. François Audouze me semble tout indiqué, Nicolas !

    Ou l'ami Pierre-Yves Cainjo, spécialiste du Champagne.

    Quelques autres encore, pointus et anti-geeks (qui fuient Internet comme la peste).
    :-)

    Lire ici aussi :
    http://lapassionduvin.com/phorum/read.php?11,140775

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  4. Huit bouteilles pour six convives, on peut effectivement appeler ça des garçons gourmands...

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