Le charmant Gérard Perse a décidé de se séparer de Château Monbousquet, acquis il y a vingt ans. En fait il semble qu’il ait vendu les murs et conservé l’exploitation du domaine et la jouissance du château, sa résidence depuis qu’il en a assuré la restauration. Son associé serait une mutuelle, soucieuse d’acquérir du foncier. Les raisons de cette cession semblent être le souci de Gérard de mettre sa fille à l’abri des soucis inhérents à la transmission.
Tout ceci est très conditionnel au motif qu’on manque sérieusement d’informations. Quelqu’un, quelque part, n’a pas fait le boulot.
On se souvient de l’arrivée de Perse à Saint-Émilion. L’acquisition de Monbousquet avait déclenché quelques railleries sur les supposées terres à maïs sur lesquelles ce Parisien ignorant, épicier de surcroît, avait l’impudence de vouloir faire du vin. La réponse avait été cinglante. Son premier millésime, 1993, avait été jugé extraordinaire par la critique, Michel Bettane ayant été le premier à se prononcer et à apporter son soutien à Gérard Perse. Aujourd'hui, ce monbousquet 93 est jugé comme l'un des vingt meilleurs du millésime.
Depuis, Perse a pu acquérir Pavie et l'a hissé en quinze ans au premier rang. Le classement de Saint-Émilion 2012 l'a promu premier cru classé A en même temps que Château Angélus, à l'égal d'Ausone et de Cheval Blanc. On peut maintenant s'attendre à voir ses deux autres propriétés de la côte Pavie, Pavie-Decesse et Bellevue-Mondotte, rejoindre Pavie. On attend aussi avec impatience de goûter ses premières bouteilles de Pavie blanc.
La photo : Gérard Perse sur le perron du château Monbousquet, photographié par Mathieu Garçon.
Un portrait de Gérard Perse, ici
L'acheteur est la CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France)
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