Stéphane Derenoncourt à Chablis |
Déjà, quand il est arrivé à Bordeaux chez Stephan von
Neipperg au château Canon-La Gaffelière (Saint-Émilion), Derenoncourt faisait
office d’ovni. Il n’était pas d’origine bordelaise et détonnait vraiment dans le
paysage. Et puis, son talent s’est affirmé à un point tel qu’il est rapidement
devenu la coqueluche des propriétaires bordelais (pour commencer). Il était une
sorte de Michel Rolland à l’envers et c’était très bien comme ça. Moi, ce que j’ai
toujours aimé chez lui, c’est la franchise de ses prises de position, son
franc-parler, son caractère peu arrangeant. Bien sûr, nous n’avons pas toujours
été d’accord, mais dans la joie et la bonne humeur, c’est tout ce qui compte.
Pour préciser les choses Stéphane a pondu un communiqué de presse de façon à
éviter au monde de se perdre en conjectures. Voilà, c’est net. Comme lui. Je le
reproduis ici intégralement (le communiqué, pas Stéphane).
« Après 25 années passées aux commandes de
Derenoncourt Consultants, j’ai décidé de transmettre cette fonction afin de
pouvoir me consacrer pleinement à de nouveaux projets.
Il revient désormais à Julien Lavenu, Frédéric Massie et
Simon Blanchard, mes associés depuis 20 ans, de poursuivre l’écriture de cette
aventure professionnelle et humaine, sachant que leur niveau de compétence et
d’expérience les classe, eux et l’équipe que nous avons su créer ensemble,
parmi les meilleurs conseillers vitivinicoles.
Afin d’assurer une transition efficace, je les accompagnerai sur le millésime à venir. Puis, je conserverai une activité de consultant auprès du Château Pavie-Macquin, domaine dans lequel je suis investi depuis 1990 et où je suis toujours intervenu seul. De même, je vais prendre une part plus active au développement du Clos Stegasta, sur l’île de Tinos, en Grèce, domaine dans lequel je suis maintenant associé à mon ami Alexandre Avatangelo.
Surtout, avec la même énergie et la même passion qui m’ont animé depuis le début de mon parcours de consultant international, il me tient à présent à cœur de hisser le Domaine de l’A, que j’ai créé avec mon épouse Christine, parmi les plus hautes références qualitatives du Bordelais. C’est un défi exigeant car il ne bénéficie d’aucun classement ni situation de rente.
Cela me conduira à m’impliquer plus encore dans
l’associatif au service de la défense des crus artisanaux du Bordelais et de
mettre à mal un « bordeaux bashing » encore trop présent. À cette fin,
je m’investirai également dans la communication afin de témoigner de mon
expérience et de mon expertise. »
Voilà. Stéphane s’en va planter des choux
ailleurs, se consacrer à ses affaires familiales ou amicales ou corporatistes,
il fait place nette, laisse toute la place à ses successeurs. Beau geste. Un peu comme
Michel Rolland. Et comme pour Michel, on est en droit de se demander s’il s’agit
vraiment d’une retraite.
Time will tell.
La photo : Stéphane Derenoncourt, photographié dans les vignes de Laroche à Chablis par Fabrice Leseigneur.
Pour en savoir plus sur Stéphane Derenoncourt, tapez Derenoncourt dans la barre de recherche en haut à droite de la page d’accueil de ce blog.
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