Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 27 avril 2015

Primeurs 2014, la liste de mes envies (chapitre 1)

Cette année, on est tranquille. Pas de site-voyou pour nous faire craindre le pire. Pour autant, pas sûr que je fasse mes courses uniquement dans le classement de 1855 (au fait, c’est protégé ce chiffre magique ? Non ? Toujours pas ?).
L’émergence de cette notion de Super-Bordeaux, très bonne idée portée par Bettane + Desseauve, m’incite à aller regarder un peu plus loin que l’évidence.

Et sur quoi, je tombe tout de suite ?

Château Belle-Vue, haut-médoc. 10, 65 euros. Très bonne affaire, un super-bordeaux à ce prix-là.

Il y en a d’autres dans cette gamme de prix. Par exemple :

Château Cambon-La-Pelouse, haut-médoc. 10,60 euros. Toujours très bien fait et longtemps considéré par Parker comme un sleeper of the vintage, comprendre que c’est la bonne affaire du siècle.
Clos-Floridène, graves. 10,40 euros. Un vin créé par le professeur Denis Dubourdieu, célèbrissime œnologue et grand consultant. Autant dire un vin fin.

Moins de dix euros ?

Château-Larrivaux, haut-médoc. 8,10 euros. Le vin de la délicieuse Bérangère Tesseron. Le petit bordeaux comme on en rêve. Inutile de l’attendre des années. Là, je finis mes 2010 avec infiniment de plaisir.

En montant dans les étages de l’argent, je m’arrête sur :

Château la Fleur-de-Boüard, lalande-de-pomerol. 17,48 euros. Ce super-bordeaux est la propriété personnelle du co-propriétaire d’Angélus, Hubert de Boüard. Elle est gérée par son fils Matthieu et sa fille Coralie. Le vin est formidable, mais rarement dans sa prime jeunesse. Il faut lui laisser cinq ou six ans pour arriver à son meilleur. Et là, bonheur.
Château Meyney, saint-estèphe. 19,45 euros. Une légende médocaine vinifiée par l’excellente Anne Le Naour. Personne n’est obligé d’en avoir. Personne n’est obligé de boire du vin, non plus. Moi, j’en ai et j’en bois. Je finis en ce moment un rang de meyney 2004. J’aurai été désolé de le rater.

C’est tout pour l’instant. On attend les prochaines sorties et on en reparle. En particulier quelques spécialistes des prix contenus comme Bernard Magrez (La Tour-Carnet, Fombrauge, Grands Chênes, etc.) ou Olivier Bernard (Domaine de Chevalier). Le prix de Haut-Condissas, aussi, va me passionner. Et celui de la vedette des primeurs 2014, Carmes Haut-Brion. Il m’en faut.

Et, bien sûr, je ferai un chapitre consacré aux sauternes et aux barsacs. En discret hommage au président de la région Aquitaine, l’implacable Alain Rousset dit « le ferroviaire » (clic)


Ces vins ont été relevés sur le site ChâteauPrimeur, une structure de e-commerce qui appartient au grand groupe Duclot (Pétrus) et que nous recommandons. On n’est jamais obligé de se faire peur.





Le titre de ce post, « la liste de mes envies », est emprunté au roman de Grégoire Delacourt qui a donné le film de Didier Le Pêcheur. La famille, quoi. Les vieux frères, en tous cas.


4 commentaires:

  1. Cambon-la-pelouse & Floridene: c'est du dubourdieu techno de chez techno. 10 euros en GS. C'est le prix en effet. Mais vous aimez vraiment ca?

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    1. Bonne question, Olivier. Ces expressions fourre-tout maniées par des anonymes…

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  2. Je ne connais pas Cambon, par contre, Floridène (et tous les vins de M. Dubourdieu que j'ai goûtés) j'adore. Fin, élégant. Techno? Kézaco? Pour moi, c'est de la musique (de mes 20 ans) ou des cours de collège/ lycée... Dans le monde des amateurs (et même des professionnels), j'entends parfois ce terme, avec un mépris sous-jacent. Souvent ceux qui emploient ce mot aiment les vins produits en bio ou bioD ("natures", un autre mot parfois méprisé -et de manière tout aussi injuste, d'ailleurs- revendiqué par contre par certains vignerons). Je ne pense pas que M. Dubourdieu revendique le qualificatif "techno". En même temps, on peut penser qu'un prof d'œnologie en université, conseiller entre autres d'Yquem et Cheval Blanc, ne fait pas son vin dans une baignoire... en niant les apports de la technologie pour améliorer le vin. Mais par contre "techno de chez techno"!?! C'est encore pire... pire c'est déjà grave mais encore pire, vous imaginez un peu ? (Coluche bien sûr!)
    Pour moi, un vin c'est soit parfait, soit nul, avec toutefois une infinité de possibles entre les deux. Peu importe qu'il soit:
    - élevé en amphores (ou cuves, ou fûts),
    - traité au purin d'orties (ou à la bouillie bordelaise),
    - produit à 60 hl/ ha par une vieille dame milliardaire de droite (ou à 0.2hl/ ha par un jeune vigneron-paysan gauchiste) - je caricature un peu ;-) ,
    - bourguignon, suisse, teuton, ou gaillacois,
    - rouge, blanc, sec, doux, effervescent,
    - etc, etc.
    Tout cela m'intéresse, certes, mais ne change rien à mon ressenti. Si c'est bon, c'est bon. Si c'est mauvais, c'est mauvais ( Lapalisse Inside). Du moment que cela ne m'empoisonne pas. Et jusqu'à présent, Haura, Reynon, Floridène, Cantegril et Doisy-Daëne m'ont toujours régalé. Alors merci et bravo M. Dubourdieu, et vive la révolution techno... logique!
    « En somme, à l'idole du Progrès répondit l'idole de la malédiction du Progrès ; ce qui fit deux lieux communs » (Paul Valéry, écrivain, poète et philosophe français, 1871-1945).

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