Lentement, l’étiquette glisse sur le verre humide du magnum 1989,
c’est tropical, c’est même torride. Pourtant, nous ne sommes pas dans un bar à
ti-punch sur une plage de cocotiers, mais dans un établissement d’un
classicisme cossu qui n’invite pas précisément à la débauche. Nous sommes à
Bordeaux, à la Grande Maison, le restaurant (l’hôtel) que Bernard Magrez a
inventé et dont il a confié les clés de la cuisine à Joël Robuchon.
Cet olivier de près de deux mille ans, installé devant la Grande Maison, s'est très bien acclimaté à sa nouvelle adresse. |
Il était avec nous ce matin dans l’avion, Joël. Il venait
superviser le déjeuner donné par Veuve Clicquot pour le lancement du nouveau
millésime de La Grande Dame, la cuvée superlative de la maison. Où l’on
traverse trois millésimes de rosé. Le nouveau, le 2006. Et deux millésimes dont
Dominique Demarville, le chef de caves, pense qu’ils sont de bons exemples de
ce que pourrait devenir le 2006. Le 89 et le 76. Ces vins, et les blancs, ont
donné une réplique parfaite à un déjeuner de haute maîtrise qui a vu défiler
les désormais classiques de Robuchon. Que les grands vins soient faits pour la
grande cuisine, on le savait déjà, mais il est toujours agréable d’aller
vérifier l’évidence. C’est une sorte de perfection où tout est en place, y
compris la taille des portions souvent très justes chez beaucoup de ses pairs.
Et
le 2006 rosé est mieux que juste à sa place. Un vin brillant avec une finale légèrement
saline et follement longue qui en fait un relatif ovni dans sa catégorie. N’oublions
pas que le rosé 1979 « Cave privée » s’est vu attribuer un
magistral 20/20 par Bettane+Desseauve. C’est aussi beau que c’est rare.
Un dessert à la Robuchon |
Le dessert à la Robuchon semble bien succulent.. J'essayerai La Grande Dame Champagne rosé avec mon sommelier à domicile attiré. Je vous donnerai mes appréciations
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