À l’heure où chacun rejoignait Bordeaux, j’ai pris le train
pour Dijon. J’allais en Bourgogne assister au dîner qui célèbre les deux
siècles d’existence du domaine du comte Liger-Belair au château de
Vosne-Romanée.
De vieux amis, des nouveaux, une réunion cosmopolite sous le
joug des plaisirs bourguignons, mais en anglais. D’entrée, croiser Louis-Michel
et Constance Liger-Belair, bien sûr et François Mauss (clic) et Jacques Perrin
(clic), rencontrer Georges dos Santos, le caviste lyonnais de renommée
inter-sidérale, Laurent Gotti,
journaliste et fin connaisseur des climats. Faites un tour sur
son blog (clic), il a assisté à une dégustation verticale de la-romanée le matin même et nous raconte ça très bien.
D’autres encore, ce plaisir renouvelé qui est aussi la
marque de ce métier. Mon voisin de table, par exemple, est un banquier new-yorkais,
francophile et francophone, dégustateur émérite, ce qu’on appelle un
« grand amateur » pour le distinguer des professionnels. Il s’appelle
Jim, je vous raconterai son histoire une autre fois.
Les choses se passent dans l’orangerie. Cent convives rieurs
et bruyants font grand cas des vins de la maison, servis en jéroboams et en
magnums. Et, pour faire bonne mesure, Louis-Michel Liger-Belair, le propriétaire du domaine (voir EN
MAGNUM, page 48), a fait venir de Paris Pascal Barbot et toute l’équipe de
l’Astrance. Un dîner splendide dans une harmonie parfaite avec les vins.
Quels vins ?
Nuits-saint-georges premier-cru Clos des Grandes vignes
monopole blanc 2012
Vosne-romanée Clos du Château monopole
Vosne-romanée premier-cru Aux Reignots 2007
Échezeaux grand-cru 2006
La-romanée grand-cru monopole 2006
et
Scharzhofberger Riesling Auslese 1997 Egon Muller
Faut-il les commenter ? Laisser paraître des
préférences ? Non, ce serait idiot. Chacun de ces vins est un champion du
monde dans sa catégorie. L’ordre de service permettait à chacun d’être le
tremplin du suivant. L’heure n’est plus à la dégustation et à ses commentaires,
c’est le moment des grandes sensations et, par moments, surtout vers le trio
échezeaux-romanée-riesling, des grandes émotions. C’est l’instant où tout
fusionne, de l’assiette au verre et retour. C'est le moment de se resservir.
Sur ces vins, tout a été écrit par
les plus éminentes sommités. J'ajoute juste le plaisir de constater
que ces très grands vins se boivent avec une aisance remarquable. Qu’à l’instant,
le rapprochement s’opère, la familiarité s’installe. Avec ces grands vins-là, on se connaît. C’était la deuxième fois de ma vie que
je buvais de la-romanée. J’en ai toujours bu.
Je sais. J’y étais
RépondreSupprimerAh, ah.
RépondreSupprimerMerci Nicolas ! Tu me permets puisque la familiarité s'installe... Laurent Gotti
RépondreSupprimer;-)
SupprimerEn fait, je parlais surtout de la familiarité avec le vin, mais bon.
Grands vins, magnifique famille, site exceptionnel.
SupprimerVoilà.
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