Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



samedi 6 avril 2013

La disparition de Catherine Péré-Vergé



La mort n’arrive jamais à point nommé, toute disparition est prématurée. Ainsi de Catherine Péré-Vergé, décédée hier en fin d’après-midi, terrassée par une de ces maladies qui cette fois a eu le dessus.
Catherine Péré-Vergé était, cet imparfait détestable, la propriétaire des châteaux Le Gay, Montviel et La Violette à Pomerol. Elle était aussi une des sept du Clos de Los Siete à Mendoza, la grande finca créée de toutes pièces pour inventer un beau vin mondial, aventure initiée avec le succès que l'on sait par Michel Rolland.
Catherine Péré-Vergé était une personne exigeante, rigoureuse et ambitieuse. Son premier pomerol, château-montviel, avait arraché un vague « pas mal » à Michel Bettane qui n’est pas connu pour être un flatteur. Ce « pas mal » ne suffisait pas à Catherine qui voulait l’excellence. L’acquisition rapide de Le Gay était liée à ce désir de faire très bien. Elle finit par arriver au sommet avec La Violette, tout petit vignoble épatant.
Je m’entendais bien avec Catherine.
Un matin de printemps, le photographe Mathieu Garçon et moi roulions vers Pomerol dans la campagne bordelaise, nous avions pris le chemin des écoliers en venant de Sauternes, par l’Entre-deux-mers, c’est un beau décor. Dans la jolie lumière du début du jour, mon portable sonne, ma mère, en deux mots, m’apprend la mort de mon père. Un dénouement attendu depuis des mois, nous le savions, nous étions préparés à défaut d’être prêts. Pas de pathos, je décidai de ne rien changer à mon programme et passais une partie de la journée avec Catherine qui, je l’appris plus tard, revenait d’enterrer son frère la veille.
Sans le savoir, nous avons porté ensemble à bout de bras cette idée optimiste :
la vie continue.


Voir aussi le beau texte de Thierry Desseauve sur MyBettaneDesseauve.

2 commentaires:

  1. C'est bien que tu arrives à en parler, si bien et si vite. Parce-que moi, cette triste nouvelle apprise hier soir m'a laissé sans voix. Comme un mauvais rêve dont je pensais me réveiller. La dragée est vraiment dure à avaler.

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    1. Il se trouve que j'ai une part de vérité, rien de plus. Un hasard du métier.

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