Samedi soir, dîner privé chez une éminente tonnelière et son mari mérandier. En plus des deux vins de Rouget, échezeaux et vosne-romanée, il y avait un sancerre blanc admirable et un pétillant de chez Huet, fin, pur, vibrant et, quand même, un beau pavie-macquin 97. Une table composée de trois Bourguignons nouvelle génération (deux vignerons et un tonnelier), la rejetonne d’une illustre et très ancienne famille de vignerons de la Loire, une œnologue de réputation, une fameuse journaliste-photographe et quelques autres soiffards du même acabit, le meilleur monde. S’agissant d’un dîner privé, no names. Juste un mot. Quand on m’a demandé où j’allais déguster les primeurs 2012, j’ai expliqué que je n’étais pas ici pour déguster des vins auxquels je ne comprenais rien, que je refusais de me mêler à une foule d’incompétents dont je me demande vraiment ce qu’ils foutent à goûter ces affreuses décoctions, que c’est le travail réservé d’une poignée de professionnels. J’ai avancé le nombre de 30 dégustateurs capables de goûter les vins en primeurs et d’en tirer des indications sur leur avenir. Ce qui a provoqué une moue sceptique chez l’œnologue qui, elle, dirait plutôt moins de 20. « Et encore… ». Bon, on était d'accord, une belle soirée.
Les trois autres étiquettes ont fait la gloire du déjeuner, aujourd'hui au château Monbousquet. Bravo et merci à Gérard Perse d’avoir eu l’élégance de servir autre chose que ses propres vins, aussi beaux soient-ils. Convenons qu’on ne boit pas si souvent les grands champagnes de Francis Égly et les merveilleux hermitages la-chapelle de Paul Jaboulet Aîné. Nous sommes sortis de table ravis, évidemment. Suite du programme ce soir avec le grand dîner annuel du même Gérard Perse dans son Hostellerie de Plaisance. Au menu ? Pavie, bien sûr. 2000, 2003, 2005. Là, on ne rigole plus, on tape dans le sérieux.
Les détails sur ce blog demain matin.
Le portrait de Gérard Perse, ici
La suite de ma Semaine des primeurs, là
Cher Nicolas, vous vous etes mis aux bons vins?
RépondreSupprimerLa derniere fois que j'ai bu les St-E en primeur, j'ai trouve qu'ils avaient tous le meme gout, a` de rares exceptions pres. Mais je n'y connais rien.
Vous êtes comme moi. Incapable de déguster des primeurs.
SupprimerOn est trois.
RépondreSupprimerToi, je sais que tu es un garçon sérieux
Supprimer;-)
A voir les premières notes sorties, j'en viens à me demander simplement si quelqu'un est capable de juger la qualité des primeurs.
RépondreSupprimerTant la sacro-sainte hiérarchie des classements y est encore scrupuleusement respectée, malgré la dégustation soi-disant à l'aveugle.
Cette dernière, si chère à notre François-Président (attention, pas de confusion, n'est-ce pas ?) est pourtant idéale pour révéler les outsiders.
Là, non, les échelles de notation sont telles qu'elles ne froisseront personne (mais n'illumineront pas non plus d'un sourire le visage de leurs lecteurs).
Heureusement que certains acheteurs dégustent eux-mêmes, sur place, et engagent sur le champ leurs achats pour leurs coups de coeur.
Donc, Mademoiselle, ou Madame, j'ai bien peur que la vingtaine évoquée ne soit déjà plus d'actualité.
J'y retourne.
Ca m'énerve...
Bonne journée les amis.
Ne t'énerve pas, c'est un jeu.
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