Mathieu Kauffmann (merci Le Blog du champagne pour la photo) |
2 Le chef de caves des champagnes Bollinger a démissionné. Il s’appelle Mathieu Kauffmann et c’est un bon. Il portait depuis douze ans le style vineux, très pinot noir, des vins de la maison, il a fait partie de ceux qui ont préparé l’arrivée de la nouvelle bouteille, intelligemment appelée « petit magnum » pour ses qualités sur lesquelles nous ne reviendrons pas (voir les détails ici).
Gloser sur les raisons de ce départ n’a pas d’autre intérêt que de dresser les uns contre les autres, faire du journalisme de poubelle, aviver les aigreurs. En revanche, savoir où il va est très intéressant puisque c’est un bon.
Il y a en Champagne des chefs de caves qui, dans des délais rapprochés, feront valoir leurs droits à la retraite. Compter quand même deux ou trois ans, le temps du champagne est interminable. Je pense à Jean-Paul Gandon chez Lanson ou à Régis Camus chez Charles Heidsieck. Ces deux maisons ont des défis à relever, des volumes de nature à éveiller l’intérêt d’un Kauffmann, des moyens et des ambitions. Il y a aussi des lancements de maisons en cours. C’est amusant de lancer une maison. Pourquoi pas ?
On peut aussi se demander qui d’autre a quitté Bollinger ces derniers temps et suivre cette piste (ces pistes). Seulement voilà, comme rien ne transpire, il ne reste qu’à prendre des paris. Jusqu’à plus ample informé.
3 Deux jours à Dublin pour commencer à connaître les particularités des whiskeys irlandais. J’y reviendrai. D’ici là, mentionner l’existence de fameux restaurants dotés de cartes des vins adorables dans leur ampleur et leur diversité. Et leurs prix. Nous avons descendu de belles choses dont un valmaggiore, un nebbiolo de chez Luciano Sandrone et deux vins de chez Paul Draper à Ridge, winery emblématique de la Californie au sud de San Francisco. Il s’agissait d’un lytton-springs et d’un geyserville, les deux sont des assemblages de zinfandel, de syrah et de carignan dans des proportions différentes. Le premier était beaucoup trop jeune (2010) et le second commençait à parler (2007). Les trois étaient des vins inattendus dans cette circonstance.
Vive Dublin.
4 Encore de vieux millésimes qui font les frais d’un rangement de cave. Là, c’était un lascombes 1986 en pleine forme, un pavie 87 surprenant de qualités malgré le petit millésime et un croizet-bages 1990 d’une suavité parfaite. Encore un grand moment et encore une preuve qu’un grand terroir (comme Pavie, par exemple) se sort très bien des petits millésimes.
Quand j’écris "Lascombes" sur mon iPhone, le correcteur automatique me propose "Lascives". C’est sûrement lui qui finit les verres.
On craint toujours de trop écrire sur ces connards qui sabotent des chais ou des vignes,car c'est susciter, bien involontairement, des esprits simples.
RépondreSupprimerMais bon, ici, tu n'as que de bons lecteurs. :-)
le développement de ce genre de folies doit tout aux médias, tu crois ?
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