Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
mercredi 20 novembre 2013
Le magnum est l’arme secrète du grand vin
(size does matter)
« Quelle est la différence entre une bouteille ? » aurait pu dire Coluche. « Un format idéal à deux, surtout quand l’autre ne boit pas », les blagues d’après-boire cachent toujours une vérité. Les grands amateurs n’ont jamais douté des qualités du magnum et, maintenant, tout le monde en veut.
En fait, la différence entre une bouteille et un magnum est énorme. Le magnum (1,5 litre) est le contenant qui favorise le vieillissement harmonieux du vin sous verre. Pourtant, la bouteille (75 cl) est le format le plus couramment rencontré. La vie à deux est la coupable. Peu à peu, les choses changent et le magnum devient un objet de mode, même si la vie à trois n’est pas des plus pratiquées. Il y a d’autres raisons.
L’évidence, d’abord, plus grand, c’est plus cher, plus valorisant et d’un meilleur rapport pour le commerce. Joël Robuchon, dans son restaurant L’Atelier à Paris, a eu le premier l’idée de servir les vins au verre à partir de magnums exclusivement. Chaque jour, un magnum de blanc et un autre de rouge était proposé à la clientèle. 25 euros le verre, il semble que c’est plus acceptable quand il vient d’un magnum. Dans le même ordre d’idées, le magnum est devenu le cadeau « vin » le plus satisfaisant pour celui qui donne comme pour celui qui reçoit. Grosse bouteille, gros cadeau, c’est facile à comprendre.
Au niveau organoleptique, qui n’est pas le moins intéressant, quelques spécialistes ont poussé la réflexion et sont arrivés à des conclusions passionnantes. Ainsi de la maison Bollinger qui a relancé son brut dans une forme de bouteille ancienne retrouvée dans les caves de la maison et qui date de 1846. Peu à peu, toute la gamme sera commercialisée dans cette bouteille à la forme d’un… « petit magnum », justement. Voici ce qu’en disait Mathieu Kauffmann, chef de caves de Bollinger à ce moment-là : « Approchant l’équilibre parfait d’un “petit magnum“, avec un col plus fin et une base plus large, le flacon 1846 ralentit très légèrement l’échange d’oxygène et offre une qualité de vin supérieure. » Une bonne raison technique pour une forme d’une belle élégance ? Il n’y a pas d’équation plus favorable. Naturellement, le magnum correspondant à ce « petit magnum » est épatant, il fait très envie, c'est aussi ce qu'on lui demande. En tous cas, il n’y a pas de format plus désirable que le magnum.
S’il parle d’opulence, il dit le plaisir et ceci explique mieux que toute autre considération l’engouement dont il est l’objet depuis quelque temps. Plus gratifiant, plus statutaire, plus opulent, entre un magnum et une simple bouteille, il y a un peu plus qu’une différence de taille.
La photo : Le magnum et le « petit magnum » (75 cl) ou comment appliquer les qualités du grand au petit. Photo Fabrice Leseigneur.
Cet article a été publié sous une forme différente le 7 novembre dans Série limitée, le supplément mensuel du quotidien Les Échos.
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Amen!
RépondreSupprimerIte missa est
Supprimerle vin dégusté le WE dernier illustre parfaitement le propos de ce billet si bien tourné, à savoir un magnum de champagne Palmer 1998 absolument délicieux et que je vais re-commander derechef pour les libations de fin d'année..
RépondreSupprimeramicalement
Bertrand