Le château des Crayères, à Reims |
Cette maison, magistralement redressée par les Gardinier après un déplorable passage à vide provoqué par un cuisinier peu soucieux du bien-être de sa clientèle (qui s’était enfuie), organise sans cesse de nouvelles raisons d’y courir. Cette fois, deux chefs (le nouveau, Philippe Mille et un invité alsacien, le triple-étoilé Jean-Georges Klein) coopèrent à l’excellence d’un menu à quatre mains. Une idée qui se renouvelle chaque mois pendant toute la saison. Je ne vais pas vous détailler l’assiette, je ne suis pas une foodista et les accords mets-vins m’ennuient profond. J’ai infiniment de respect pour ceux qui veillent sur cet indispensable équilibre et, aux Crayères, c’est l’excellent Philippe Jamesse, donc je n’avais aucune raison de m’inquiéter du sujet, nous avons très bien dîné.
Non, l’intérêt de l’affaire est ailleurs. J’étais à la table d’un type épatant, Pascal Agrapart, producteur de très belles cuvées de Champagne à son nom. J’ai assez rarement rencontré un vigneron aussi clair dans l’exposé de son propos et dont les champagnes offrent un tel back-up aux propos, justement. Surtout en matière de dosages légers, où il excelle et qui ajoutent encore au caractère aérien de ses vins. Ce dîner a confirmé ce que je sais depuis longtemps sur l’excellence des Crayères et que je vous invite à partager à la première occasion.
Plus sur Philippe Jamesse, ici.
2 Juste parce que le printemps est là avec ses sourires, je vous recommande la lecture (en anglais) du très drôle Mike Steinberger sur son blog, The Wine Diarist, qui nous a écrit un petit dialogue à mourir de rire à partir d’un tweet
Le blog de Steinberger, ici
Un autre tweet de Parker qui avait bien flingué la campagne primeurs de Bordeaux de l’an dernier, là.
Finalement, il semble que ce tweet de Parker n'est pas imaginaire comme je l'écrivais ce matin. Il a bien existé comme le montre la capture d'écran ci-dessus. Il fait partie d'une longue série de tweets où, en huit points, R.P. donne son avis sur tout, le négoce, les primeurs, les grandes régions de production, les vins riches en alcool, etc. Mister Guru in his own words. En même temps, c'est assez drôle, assez méchant, assez lui dans ses contradictions. Merci à Ludovic qui a tout re-tweeté pour que je puisse les lire.
3 Retourné au restaurant Miroir, rue des Martyrs. Passons par pertes et profits un service en version light et une assiette approximative (cet endroit a changé) et concentrons-nous sur un beau gevrey-chambertin villages 2000 du Domaine de La Vougeraie. Un vin inespéré, en fait, à 53 euros sur table. Issu de l’assemblage de quatre parcelles, les Galands, les Goulots, les Murots et Craite-Paille, menées en bio (en bio-d depuis 2006), c’est un machin assez puissant, intense et de belle matière même si douze années de vieillissement lui ont conféré une patine certaine, mais insuffisante. Je crois que j’étais plus content de le trouver que de le boire, à la fin. Il lui manquait encore au moins cinq ans pour être à son mieux.
Nicolas un vin qui a 13 ans et qui demande encore 5 ans? Un village? Hum... Pas un peu trop epais et/ou extrait? Ca devient jamais bon.
RépondreSupprimerN'oublions pas l'effet de source, porteur d'espoir
SupprimerSur son blog, Parker a lancé une vaste enquête sur l'avenir du monde du vin.
RépondreSupprimerCe qui est très intéressant à suivre, ce sont les commentaires des amateurs. D quoi faire un petit livre.
Va voir ton mail :-)
Je vais voir, mais là j'ai rien…
SupprimerIl est parti à 112H50, gamin !
RépondreSupprimerC'est en english : va falloir que tu travailles :-)
À 13:33, toujours rien, sœur Anne. Il vient à pied ?
SupprimerQuand tu laisseras de la place dans ta boîte aux lettres pour les messages importants, ceux des zeus ou quidam (c'est selon) qui savent apprécier le style vendômois, mais remarquablement paysan mâtiné de parisianisme, de tes écritures quasi-bibliques !
RépondreSupprimerM'est revenu avec un bref message : "est-ce vraiment utile envoyer ça à ce personnage ?".
Tu connais mon sens aigu du relationnel amical : renvoyé le tout (c'est du lourd de lourd) à 15H23.
Là, plus rien avant perpète, histoire de rejoindre des aimés à St Jean de Luz.
La coopération entre Mille et Klein faisait plaisir à voir. Mais le gagnant, c'est cet incroyable jeune pâtissier qui a fait un dessert à la betterave qui fut pour moi le gagnant de la soirée (recette de Klein exécutée par le pâtissier des Crayères).
RépondreSupprimerLes accords n'étaient pas extrêmement vibrants. La vedette c'était ce travail à quatre mains.
Pascal Agrapart est un personnage attachant car il est authentique. C'était un plaisir de le retrouver.
Le lendemain, j'ai ouvert chez moi un Minéral 2005 Agrapart nettement meilleur que le Minéral 2006 de la veille, essentiellement parce que le mien avait plus de 14 mois de plus depuis son dégorgement.
C'est fou comme il y a de nouveaux noms en Champagne que quasi personne ne connaissait il y a dix ans !
RépondreSupprimerD'où vient ce renouveau ?
De la montée en qualité des vignerons indépendants
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