Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



samedi 2 mars 2013

Pendant que j’y pense (4)


1 Un magnifique trévallon 98 partagé avec a girl called Georges, fille formidable, fameuse blogueuse et grand talent d’écriture. Un de ces moments adorables où l’esprit souffle. Le sien, enfin. Le mien avait froid aux pieds, je suppose. Nous avons dîné chez David Zuddas sur la belle place des Halles de Dijon et nous étions bien contents d’y être. C’est la troisième fois que je siffle une bouteille de trévallon en terres bourguignonnes. Vous savez pourquoi ? Parce que le trévallon est toujours proposé dans un millésime amorti et un petit prix quand les bourgognes qui pourraient faire envie datent de la semaine dernière à plus de cent euros, à chaque fois. C’est un problème, non ? Entre un vin accompli et un autre tout ébouriffé, je ne me pose plus jamais la question. J’ai adoré, une fois de plus, ce millésime de Trévallon. Je vous l’ai déjà dit ? Je le dirai encore.

Le blog « A girl called Georges », c’est ici.
Les étiquettes de Trévallon, si belles, c'est

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2 Les maisons de Cognac sont soumises aux mêmes règles que bien d’autres producteurs sur d’autres marchés. Il faut innover. Et comment innove-t-on avec des eaux-de-vie qui vieillissent jusqu’à cent ans et plus ? Comment l’innovation est-elle possible quand on s’appuie sur une production d’origine agricole (une récolte par an) ? Il y a déjà un moment que les gens du cognac ont trouvé la réponse. Ils multiplient les coupes, c’est-à-dire les assemblages. Chaque nouvelle coupe est un nouveau cognac. Il est ainsi possible de marquer à la culotte les goûts du public, d’être toujours dans le bon wagon. La maison Camus a rassemblé un petit nombre d’amateurs de cognac pour découvrir une nouvelle cuvée baptisée « 5.150 ». 5, parce qu’elle contient cinq eaux-de-vie d’âges et de provenances différentes. 150, c’est en années l’âge additionné des cinq eaux-de-vie assemblées. Et aussi parce que Camus fête ses 150 ans d’existence dans la même famille Camus. De cette cuvée, 1 400 exemplaires seulement pour le monde, prix en rapport. Cette maison est en taille la cinquième de Cognac derrière, dans l’ordre, Hennessy, Rémy Martin, Martell et Courvoisier. La sixième est Otard.

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3 Découverte des rosés 2012 du Château Sainte-Roseline, en Provence. Je ne comprends toujours pas ce qui pousse l’inter-pro des vins de Provence à vouloir inonder le marché toute l’année. Pendant les trois mois que nous venons de subir, à aucun moment je n’ai eu envie de boire du rosé, tranquille ou effervescent. Vous, oui ? En plus, je recommande de conserver au moins un an les rosés avant de tirer les bouchons. Ça gomme bien les acidités parfois excessives. Un, pour les petits. Les grands, amusez-vous à les emmener au bout. Je me souviens d’un vieux bandol, un la-bégude d’une douzaine d’années. Formidable. En attendant, les vins de Sainte-Roseline, quatre ou cinq étiquettes, feront ma joie à l’été 2014. Sauf la cuvée la-chapelle. Elle, ce sera l’été 2020. Avec bonheur.

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4 L’info de la semaine, c’est l’annonce des tenants du classement de 1855. Voilà qu’ils se disent que ce serait pas mal de présenter l’immuable classement himself au Patrimoine mondial de l’UNESCO, catégorie biens immatériels, comme la gastronomie française. 60 étiquettes dans le Médoc, 26 pour Sauternes et Barsac et Haut-Brion dans les Graves. Ces 87 petits chanceux se verraient bien au panthéon du prestige mondial. À suivre de près.

9 commentaires:

  1. Ton commentaire sur Trévallon en Bourgogne : que c'est vrai !
    Ainsi, au fameux restaurant à Beaune, "MA CUISINE" du sieur Escoffier, un redoutable parmi les redoutables, ce fut (je ne sais si c'est encore) l'endroit idéal pour déguster de sublimes bordeaux dans des années magiques, majeures de quelques décennies… au point qu'on y allait que pour ça !
    Il y a vraiment un problème autant en Bourgogne qu'en bordelais sur cette question de l'offre des restaurants ès vins locaux !

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    1. Ah, j'ai vécu un truc comme ça dans un petit resto de Beaune. Avec mon pote Mathieu, le photographe, on s'envoyait des tertre-rotebœuf à prix barrés alors qu'on rêvait d'un gevrey-chambertin !

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  2. Même constat ! j'ai bu de très beaux vins du Rhône (Guigal, Chave) à de très bons prix, où ça ? Dans un restaurant de Pauillac !!!

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    1. Les restaurateurs se prennent les pieds dans le vin, on dirait.

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  3. (Merci pour le clin d'oeil à ce diner et pour tout le reste, cher Nicolas, c'était une belle soirée.)

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  4. Interesting to know there are still places out there where you can get quality that doesn't cost the earth, thanks for the heads up!

    The Vineyard

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  5. La grange des pères la moins chère que j'ai bu a été achetée dans un resto ... de St Emilion !

    Pour le rosé effervescent : il n'y a pas de saison, d'autant que certains champagnes rosés sont parfois bien plus puissants, presques tanniques même, que les blancs.

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    1. Pour les rosés, leurs qualités ou composition n'est pas en jeu. Pour moi, le rosé est un vin d'été par nature, si j'ose dire.

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