Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



dimanche 13 janvier 2013

Retour aux affaires, aux vins

Voilà, j’ai déserté mon blog depuis trois semaines, ce qu’on appelle des vacances. En vacances aussi de Facebook et de Twitter, mais en moins radical. Je traînais ici et là, pour suivre la conversation, les copines, de loin. J’étais bien tranquille avec mon amoureuse, la Bretagne et les montagnes, la neige, les belles bouteilles, quand soudain.
Voilà que Bettane et Desseauve publient un papier anti-vins sans soufre ajouté dans Gambero Rosso, le magazine italien qu’on aime bien. L’affreux Nossiter, cinéaste tremblotant, tout défrisé par cette remise à niveau, s’en fait l’écho sur Facebook sur le ton grandiloquent d'un Castro montant à l’assaut du capitalisme, en appelant au réveil des peuples, la mauvaise foi en sautoir, grotesque comme il sait faire et ça n’a pas raté, toutes les chaisières du mondovino y ont été de leurs petits cris, ça se tortillait dans tous les sens, ça criait au scandale en remuant des abattis comme autant de bébés oiseaux apprenant à voler et, à défaut d’arguments, ce sont les injures qui volaient bas. Du coup, moi, vous me connaissez, je n’ai pas pu m’empêcher de m’en mêler. Une belle baston où, comme toujours, les intelligents se sont distingués des bas du front. Et là, je ne parle pas des gens qui sont d’accord avec moi/nous. Je ne parle que de ceux qui ne sont pas d’accord. Il y a ceux qui ont quelque chose d’intéressant à nous dire même si j'ai du mal à adhérer à leurs propos et les autres, ceux qui n’ont que des insultes à faire valoir, ce qui montre le niveau, mais j’ai peur qu’il s’agisse d’une seconde nature chez ces gens. Cela dit, je persiste à défendre la liberté Internet malgré ces trolls inaudibles.

J’ai bu des vins 
Une théorie de petits et quelques grands. Les voici en mots et en images.
D’abord, pour bien commencer entre coquillages et crustacés, le magnifique bourgogne générique sous-la-velle 09 de mon cher François d’Allaines. J’en ai déjà beaucoup parlé ici, six mois plus tard, un an après, la qualité se confirme et le talent. Un blanc épatant.
Même lieu et de la belle viande, un cornas 97 de Paul Jaboulet Aîné, élégant, bien amorti, à sa place, tout de griottes.
Puis est venu un meursault-charmes 09, un parcellaire du château de Meursault qui montre là qu’il est capable de faire bien, un vin de finesse, le chardonnay comme on en voudrait plus souvent.
Un magnum de cru-monplaisir 09, ce cadeau du ciel, le petit vin du château des Eyrins à Margaux, repris par les Gonet-Médeville avec le talent qu’on leur connaît à Sauternes et en Champagne et qui mettent sur le marché ce très joli bordeaux à 20 euros le magnum.
Un clos-des-mouches 07 de chez Chanson, l’un des trois propriétaires du clos mythique. Légère déception, on a bu mieux sur ce clos. Celui-là n’était pas en place, il gigotait sans trouver à s’installer confortablement.




Consolation avec un merveilleux sauternes 02 du château Rousset-Peyraguey, fabuleux d’équilibre comme de complexité, sans excès de sucrosité, zéro lourdeur, sur des huîtres chaudes et un roquefort baragnaudes. Oui, le paradis est à portée de verre.


La vue de ma fenêtre au Chalet Christine

Pause à Talloires, histoire de jouer la transition. Un nouveau lieu découvert grâce à François Simon, le Chalet Christine. Les aléas d’une vie ont déménagé cette cuisinière du Grand-Bornand où elle s’était fait une réputation jusqu’au bords de ce lac de rêve. Un surplomb avec le port en contrebas, le château de Duingt en face, le petit lac à gauche et le grand, à droite, par delà le Roc de Chère, l’endroit est sublime. Bien sûr, très beau dîner dans cet esprit montagnard qui réinvente un concept oublié (on se demande pourquoi). C’était pourtant le contrat de base autour d’une table, on disait « copieux ». Qui rime avec « joyeux ». Pas les trois petites crottes qui se battent en duel au creux d’une assiette bariolée à coups de balsamique concentré sous l'objectif d'une blogueuse extatique, non pas ça. L’idée est de sortir de table en étant rassasié. Cette blague. J’annonce ici la bonne nouvelle : ça existe encore.



Là, en contrepoint d'un dîner de princes, nous avons sifflé un vougeot premier-cru les-cras 02 du domaine de La Vougeraie. Un vin soyeux, aérien, long. L’envie qu’on a de ça, plus souvent serait mieux.

La vue de ma fenêtre au Chalet de la Croix-Fry

Arrivée à La Clusaz, au chalet de la Croix-Fry, commune de Manigod. Un balcon plein sud très bien tenu par Isabelle Guelpa. C’est probablement l’un des meilleurs hôtels de montagne que j’ai fréquenté. Comprendre confortable et chaleureux. Tout y est fait pour vous faciliter la vie, vous êtes en vacances jusqu’au bout des jours. Elle est aussi la femme d’Édouard Loubet, cuisinier doué qui enchante le Lubéron, à Bonnieux. Ici, le chef est aussi très doué et pas chiche avec sa râpe à truffes. Nous avons fait des dîners splendides qui ont bien rattrapé la gastronomie des pistes. Un problème. À une population captive, on impose maintenant une prétention cuisinière qui a remplacé la brave nourriture basique et abordable, ni bonne, ni vraiment mauvaise qui était l’ordinaire des chalets-restaurants d’altitude. Les prix suivent. Que dis-je ? Ils précèdent, en fait. Obligés, en plus, de supporter les décibels des sonos de terrasse, on se croirait à la Voile rouge à Saint-Tropez. Sauf que là, t’as pas trop le choix. Je savais que c’était devenu la règle à Courchevel et à Val d’Isère, clientèle anglaise et russe, pas étonnant. Mais à La Clusaz, je n’y avais même pas pensé. On n’entend plus croasser les choucas. Bien sûr, côté vins, bonne occasion de faire dans le régional.




Nous avons bien secoué les cartes des vins et j’ai retenu deux mondeuses. Un Confidentiel 2011 de chez Trosset et un 04 de chez Michel Grisard au domaine Saint-Christophe. Le premier est un vin joyeux, très fuité, explosif avec sa pointe de poivre. Le second, plus abouti, d’une belle profondeur et complexité, apaisé. Deux expressions des vins de Savoie, très différentes, qui montrent qu’il y a un bel entrain et des gens qui font très bien.




Pour changer, un beaune-grèves vignes-de-l’enfant-jésus 02 de chez Bouchard Père et fils exactement là où je l’attendais, j’adore ce vin racé et limpide.
Un goulée, médoc 06. Ce domaine est en quelque sorte le labo de Cos d’Estournel, même propriétaire, c’est là que Jean-Guillaume Prats testait ces idées avant de les appliquer au grand Cos. C’est aussi un vignoble du grand Nord-Médoc, mené avec la même rigueur qu’à Saint-Estèphe. Et voilà un vin séveux, plein, équilibré et agréable, encore trop jeune.




Et pour finir, comme pour étirer les vacances, un hermitage la-chapelle 96 de chez Paul Jaboulet Aîné. Plus de dix ans qu'elle se planquait à fond de cave. Certes, 96 n’est pas le millésime du siècle sur la colline divine. J’ai bu de plus grands la-chapelle. Souvenir ému d’une verticale de fous que Caroline Frey (son portrait, ici) avait proposé à quelques bienheureux (là, je n'ai pas de portraits). Nous avions bu les mythiques 61 et 78, mais aussi 85 et 91 et d’autres encore finement choisis. Celui-là ne s’installera pas au panthéon de ces vins immenses, mais quand même, n’exagérons rien. Le velouté caractéristique, à lui tout seul, est une leçon de choses. Comme les variations aromatiques au fur et à mesure que la carafe se vidait. Les notes de cuir dénoncent la belle syrah bien menée et l’ampleur est une signature. Voilà un grand vin.

Au fait, c'est quoi, un grand vin ?
Un vin avec une capacité :
- à vieillir longtemps,
- à transmettre une émotion palpable,
- à déclencher une éventuelle passion,
- à développer des arômes mêlés, des saveurs étonnantes, une interminable persistance,
- à vous fabriquer un souvenir pour la vie.
Un autre avis sur ce sujet compliqué et débattu ? Voir l'excellent blog de Vincent Pousson, ici.

Il y eut d’autres vins, des champagnes en particulier. Pour une fois, pas grand chose à en dire. Sauf un clos-des-bouveries 2005 épatant (Duval-Leroy) et un moët-et-chandon de base qui tombait pile, un soir de soif, opportun comme jamais.

50 commentaires:

  1. Il n'était que temps que tu reviennes : il y a eu du laisser-aller sur le net pendant ton absence.

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    1. Tu sais, trois semaines de break, c'est bien et ça ne m'était pas arrivé depuis des temps. Mais voilà, on y retourne à fond et avec l'idée de ne rien laisser passer des conneries habituelles; Il va falloir que le niveau monte d'un cran !

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  2. Là, avec ce qui t'attend, les écuries d'Augias, c'est du travail pour Gaston Lagaffe!

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  3. Un emblématique Sauternes nature, Nicolas, que cet idiosyncrasique Rousset-Peyraguey.

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    1. Laurentg, si tu as bien lu les comms sur le blog de François Mauss, tu sais que l'AVN accepte 80 mg/l de soufre pour les blancs liquoreux

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    2. C'est vrai qu'il a un "caractère particulier", mais que c'est bon !

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  4. Un Sauternes qui sort résolument des sentiers battus.
    On peut un peu penser à l'Andalouse du Cru Barréjats.

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    1. Je ne connais pas cette Andalouse, mais ce Rousset-P est bien sur son sentier

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  5. 3 semaines de vacances : un bol d'air pour vous, une bouffée d'oxygène pour nous....Retour avec vos chiennes de garde, toutes les bonnes choses ont une fin....
    Bon entre aimer un Pouet et Chandon et ne pas connaitre Mireille Daret, je me demande quel est le pire...
    Votre fervente admiratrice !

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    1. Ah, ça recommence. Avant de repartir pour de longues vacances, je veux juste dire à la dame que les BSA, comme les millésimes, de Moët & Chandon font partie des best-buys en Champagne, ces temps-ci. Et je n'ai jamais goûté le cru-barréjats, c'est un défaut majeur qui justifie vos sarcasmes ? Je suis sûr que j'ai goûté des trucs et des machins dont vous n'avez même pas idée

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    2. J'ajoute à l'attention de la "fervente" que la lecture de ce blog n'est pas (pas encore) obligatoire.

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  6. Content que tu sois de retour mon pote. Moi, je dis, faut qu'on se fasse une sérieuse dégustation. Juste pour passer une bonne soirée et médire sur nos blogueurs et blogueuses préférés, le sport préféré des parisiens!!!

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  7. A croire de Fervente # 1 attendait votre retour avec beaucoup beaucoup beaucoup d'impatience !
    La "liberté de penser" doit s'armer de courage pour être juste et constructive, sinon on appelle ça de la bêtise humaine (mes bonnes résolutions de début d'année m'empêchent encore toute vulgarité).
    Bonne année Cher Bon vivant, et welcome back.
    Claire

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  8. Bon retour Nicolas :)
    Bon, retour...retour, je lis surtout un premier paragraphe qui ne répond à rien, sinon à pas grand chose des insultes (réelles, elles) de ton patron envers les Vignerons et les Cavistes, ainsi que les consommateurs. Pas d'arguments, c'est surement une façon de reprendre en douceur et ne pas risquer de fracture de fatigue :) Je comprend bien. Ensuite, pour Peyraguey, je suis à l'unisson, c'est top bon et tellement intéressant la démarche de cet Homme.
    Pour le reste, tes vacances furent jolies semble t-il.
    J'attends impatiemment tes arguments et justifications du brulot démaguo"" de Michel Bettane. Bonne reprise Nicolas

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    1. Antoine, si tu lis l'italien, tu sais que les réponses sont contenues dans le texte et les nuances également. Ce n'est pas un "brûlot démago", c'est de l'info.

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  9. Je ne me sens ni une âme ni une fonction de patron, Nicolas serait plutôt le patron de la rédaction! Je ne vois pas où dans le texte français ou italien il y aurait des insultes envers les (j'adore l'usage de l'article défini chez Gruner) vignerons et cavistes. En revanche j'ai assez défendu dans ma vie la viticulture bio pour n'avoir aucun complexe envers ceux qui ruinent dans leur façon de vinifier tout le travail fait dans la vigne et envers ceux qui vendent leur produit et ceux qui les boivent. Je dois à tous ceux qui m'ont passé leur connaissance et leur amour de nos grands terroirs de combattre parfois vivement leur fossoyeurs. Michel Bettane

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    1. Michel, merci de cette mise au point magistrale. Et j'abonde pour dire que les défenseurs de ces vins déviants sont les fossoyeurs des grands terroirs.

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  10. Quelle envolée, c'est vrai :) Bravo...
    Si cet édito avait pour objet de prévenir les consommateurs Italiens qu'un Vin qui n'est pas bien vinifié est mauvais...Votre expérience et vos connaissances me semblent un brin de trop pour une si banale déclaration...

    Allez je vous cite: «"les vins naturels sont faciles à reconnaître: les rouges puent"
    Encore une ? : « les blancs -si possible- sont pires...plus ou moins oxydatifs d'emblée, ils sont tous mort-nés"
    Vous en voulez encore? "On souhaite aux passionnés de vins en Italie de ne pas devoir subir ce qui est arrivé en France; une invasion de mauvais vins, dits naturels..."

    Si ce ne sont pas des insultes envers l'ensemble des producteurs de vins qui tentent de produire de bons Vins avec un minimum d'intervention. Si tout cela n'est pas insultant pour les Cavistes (que vous ne manquez pas de citer parmi les dangereux passeurs de mauvais vins) , je ne sais pas ce qui l'est, en dehors de l'insulte directe et formulée. Je ne parle même pas des consommateurs qui sont assez fou pour boire et apprécier ces Vins.

    Je note également qu'il n'y a que vous qui faites le lien stricte et unique entre Vin Naturels et Vins sans Soufre... Le terme de Vins Naturels ne me parle même pas, je lui préfère celui de Vin Vivant. Votre article, en Italie a été très mal perçu par les producteurs (pas tarés, eux...) Bio et Biodynamiques.

    Pourquoi prévenir à grands bruits les consommateurs d'une "invasion" de mauvais Vins? Ils sauront bien vite les découvrir et cesseront leur achats. Un Vin qui "pue" on ne l'achète plus. I finito ! La production de ces Vins représente moins qu'une goutte d'eau au sein du marché, pourquoi crier au loup si ce n'est dans l'intention de mettre tous ces Vins dans le même sac? Vous n'êtes pas précis, vous ne citer personne, aucun vin, tout est de la même veine selon vous.
    Je vous rassure, ceux qui aiment les Vins Vivants savent faire la différence, lorsqu'un vin est "déviant" , ils ne l'achètent pas une seconde fois.

    Pour finir, votre combat contre les fossoyeurs de grands terroirs est louable, mais encore une fois, vous attaquez un ensemble de personnes et de fonctions, et je vous croit assez intelligent pour le faire intentionnellement.
    Vous combattez à travers ces articles insultants (je maintiens) l'évolution des Vins et son environnement. Je lis entre les lignes qu'il est difficile pour vous de voir le consommateur trouver d'autres sources d'informations, par d'autres biais et concernant d'autres Vins que ceux que vous défendez.

    Vous aimez les Vins et leurs terroirs, vous avez assez de talent pour être nuancé, et vous choisissez cependant de généraliser vos propos.

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    1. "Pourquoi prévenir à grands bruits les consommateurs d'une "invasion" de mauvais Vins?" dites-vous.
      Et pourquoi pas ? Pour protéger qui ? Quoi ? Au nom de quelle intérêt supérieur ? N'est-ce pas notre métier, l'info ?

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  11. L'info oui, surement, mais la désinformation surement pas. Encore une fois, mettre dans le même sac les Vins à défauts et les Vins "naturels" ,et créer ainsi un amalgame, ce n'est pas de l'information, c'est au mieux de la désinformation, au pire une volonté de nuire...
    Et vous (puisqu'on se vouvoie à présent...) ne me ferez pas dire qu'il faut protéger quelqu'un ou quelque chose, je ne défend aucune chapelle, juste celle de ne pas dire ou écrire des généralités si énormes qu'elles en deviennent suspectes...

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    1. Tu… Vous… Je ne savais plus. Retour au "tu".
      Moi, je crois que les vins sans soufre ajouté (et je ne parle que de ceux-là) sont généralement mauvais à trois ou quatre pépites près, guère plus.

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  12. Voila qui est plus clair, et qui ne l'est absolument pas dans le papier de Bettane (puisqu'on nomme les gens par leur nom de famille :) ) lorsqu'il étale des généralités et des amalgames à n'en plus finir...
    Cependant, un vin sans soufre ajouté est comme les autres, quand il n'est pas bon, il n'est pas bon... Et il y en a tout de même bien plus que "trois ou quatre" pépites... Mais tu as surement été mal conseillé dans tes recherches Nicolas ;)

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    1. Mais si, c'est clair. C'est comme l'autre toto qui voudrait que Bettane dézingue les vins de Foradori. Quelle sottise. On en a tous dans nos caves. On achète régulièrement les vins d'Elisabetta et beaucoup d'autres en bio ou en bio-d. Le débat n'est pas là. Ça se saurait.

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  13. Ca se saurait peut être entre nous, mais Bettane, lui, il s'adresse au consommateur lambda, à une partie de la population qui s'intéresse au Vin dans son ensemble, et qui attend la bouche ouverte qu'on lui donne des "informations" et surtout des prescriptions. Qu'on lui dise, "ça c'est bon", "ça c'est infâme" ou alors " ce sont des Vin Tarés..." , et bien lui il ne fait pas de nuance le gars qui va (au mieux) acheter ses Vins chez son caviste, il suit Bettane (sauf si il a un vrai Caviste) . Donc, cette manière d'englober tout le monde, encore une fois, c'est à mon sens volontaire de sa part , il cherche à créer un amalgame qui fera ainsi se dire au gars lambda : "les rouges naturels, il puent, c'est Bettane qui l'a dit" et "Les blancs, m'en parle pas Roger, Bettane il a dit qu'ils étaient tous morts né" "c'est encore un truc de Bobo et compagnie" ! "Bettane , y sait ce qu'il dit tout même c'est pas n'importe qui! ".
    Et bien oui, comme c'est pas n'importe qui, il y a le choix, ou bien alors il a été pris d'une soudaine amnésie et il ne sait plus écrire Ça m'étonnerait fortement... Ou bien c'est intentionnelle et il souhaites mettre le trouble dans la tête des acheteurs lambdas et créer un amalgame entre Vins "Naturels" et "Vin mauvais"... Au choix.

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    1. J'adore le "sauf s'il a un vrai caviste", t'as une vision très perso du monde, toi

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    2. Un brin de provocation mais le fond n'est pas là je crois que tu l'as lu.

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    3. Et d'autant que je ne suis pas Caviste mais importateur ;)

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  14. Vous ne buvez jamais un coup pour vous détendre les gars ? c'est louche pour des types qui doivent nous informer parce qu' ils ont un tas de choses dans leurs caves, du nature, du bio, du bon, du qui pue, du qui sent du bout, du qui levure ,du qui conventionne, du qui raisonne, du qui a des tares, du qui coûte, du qui...picolez y a callarse por favor.
    cordialement.

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  15. Le Goffe Bertrand17 janvier 2013 à 09:49

    de ma petite expérience des vins naturels et je commence à en avoir dégusté quelques uns, je trouve en effet que les rouges puent mais aussi les blancs.. qui sont effectivement morts nés! dans l'immense majorité de mes expériences et que j'évite de renouveler dorénavant.
    ce qui m'indispose le plus c'est d'avoir à ferrailler pour le faire admettre: récemment dans un petit restau du 15eme, je choisis un verre de st veran déviant au possible, imbuvable, oxydé; je préviens gentiment le sommelier/serveur qui me rétorque plein d'aplomb que c'est mon goût qui ne convient pas à ce vin ajoutant que certaines personnes aiment le boudin et d'autres non! ce à quoi je lui ai dit que j'aimais le boudin, mais le bon boudin!incroyable!
    en tous les cas Nicolas, merci pour ce blog bien écrit; mes meilleurs voeux pour l'année 2013 et je t'attends toujours en Bretagne!
    amitiés
    Bertrand Le Goffe

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    1. Merci de ce témoignage in situ !
      Pour la Bretagne, c'est d'accord, on se trouve aussi vite que possible

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  16. i c'est pas une caricature ça :) . Et si un grand Vin "traditionnel" est pas bon, on dira qu'ils sont tous mauvais ? J'ai eu l'autre jour un Grand cru de Bordeaux imbuvable, sentant les défauts du bois à plein nez. Les Vins conventionnels et les Bordeaux sont donc vraiment très mauvais. Ils puent le bois !
    C'est idiot comme témoignage, non?? Moi je me trouverais bien simpliste et caricaturale d'écrire une chose pareil...

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  17. Cher Bertrand,

    On m'a déjà fait le tour que tu racontes.
    Ce ne serait pas le vin qui serait déviant mais toi ... (ton goût perverti na na na).
    Cela dépasse la raison pure :-)

    Cela dit, encore une fois, il y a des blancs "nature" réussis et des vins traditionnels que je n'aime pas (trop boisés, oxydés, trop soufrés, ...).
    Il y a même des vins bouchonnés dans les 2 cas, c'est dire. :-)
    J'ai dit ailleurs que je n'avais jamais rencontré de "grand vin nature", à l'exception de ce Bèze 2007 de Prieuré-Roch (bu au domaine).

    Au plaisir de se retrouver en Bretagne cette année (je passe près de Vannes à Pâques et cet été).
    Pour repartager quelques grands crus mémorables, correctement protégés. Sur une nourriture saine.
    Et de t'inviter dans la ville rose.

    Laurent

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  18. bertrand le goffe17 janvier 2013 à 13:34

    j'entends bien Laurent et Antoine que la généralisation n'est sans doute pas de mise mais quand même! ces vins naturels sont d'une grande fragilité même si bien vinifiés et doivent être conservés comme des yaourts si on ne veut pas s'exposer à des vins complètement daubés.Antoine argumentera en disant qu'il existe aussi des vins traditionels "surprotégés" peu avenants, et il aura raison, mais en ce qui me concerne,je note que certains grands viticulteurs ont tenté bien avant d'autres de limiter les doses de soufre dans une mouvance de pureté/propreté et le retour de bâton ne s'est pas fait attendre... décidément je n'aime pas les goûts déviants ni d'évian(l'eau quoi!)
    amitiés

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    1. bien d'accord sur ce point. De tres bons domaines bourguignons ont tente de reduire leurs doses de S02 sur
      leurs blancs et ca a fait mal. On a appele' ca l'oxydation prematuree... On ne paut pas faire un grand blanc ouille de garde (elevage long sur lies) sans un tout petit peu de S02. De 30 a 40 mg/l de S02 actif a` la mise en bouteille. Ca depend du process, du vigneron de son vin... Le dogme du sans-soufre c'est tres con.

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  19. Tout ca, c'est des faux pbs.

    MB defend les grands crus Bordelais qui sont des produits industriels. Ces vins sont "bons", mais tres uniformises par la techno. Personnellement ils m'em****ent.

    Le terme "naturel" est employe' maintenant par un groupe de vignerons pas copains de MB - voir le salon des vins "natures" ou "naturels" etc... Les mecs font generalement du bio dans les vignes -- ca c'est bien -- de la biodynamie --- quelle foutaise!!! mais ca fait pas de mal -- et leurs vinifs sont tres souvent hasardeuses car ils ne veulent pas utiliser le S02 par dogme.

    Je pense que le non inteventionnisme c'est bien mais ce ne doit pas etre n'importe quoi. Je prefere donc les vins artisanaux realises par des vignerons consciencieux et senses.

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  20. "La biodynamie, quelle foutaise " ... Toujours ce besoin de quantifier les résultats. Tous les grands Vignerons vous le diront cher Anonyme, ces méthodes de cultures sont efficaces et rendent plus profonds les Vins qui sont produits à partir de raisins ainsi cultivés.
    La DRC, Richard Leroy, Thierry Allemand et tant d'autres vous en font la démonstration à chaque bouteille...

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    1. Antoine a raison, évidemment (en plus de ne pas être anonyme)

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  21. Bonjour Nicolas et Antoine. Excusez-moi d'etre direct
    mais j'aime la simplicite'.

    Vous creez volontairement la confusion:
    1/ il est important d'avoir des sols vivants. Ca tous les
    bons vignerons vous le diront.
    2/ Pour ca il n'est absolument pas necesaire de pratiquer la "bio-dynamie" et de faire des tisanes homeopathiques a` base d'ortie. Cette esoterisme-la` oui c'est bien de la foutaise,
    parfois du charlatanisme, parfois du mysticisme...

    La biodynamie c'est du baratin commercial. Par ailleurs je note que plusieurs domaines bourguignons soit disant biodynamistes n'ont pas hesite' a` defoncer leurs parcelles avec des engins de chantier. Le respect du complexe humique, tres certainement...

    Parlez plutot du vin et racontez des vraies histoires...
    Aussi cessez svp de vous referer a` des vignerons "mythiques" DRC, Leroy, Lallement comme s'ils etaient les uniques detenteurs de la verite absolue... Ce sont des paysans, pas des prix Nobel!

    Salutations.
    Vincent.

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    1. Même si votre "Ce sont des paysans, pas des prix Nobel" me fera rire longtemps, vous ne pouvez assimiler les domaines mentionnés par Antoine à ceux qui "n'ont pas hesite' a` defoncer leurs parcelles avec des engins de chantier". Ce ne sont pas les mêmes.
      Et, dernier point, il s'agit du vigneron de Cornas, Thierry Allemand. Lallement est un cuisinier de Reims.

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  22. En tout cas merci Nicolas de publier mes commentaires. C'est tout a` votre honneur.

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    1. Nicolas, renseignez-vous sur les parcelles refaites avec des engins de chantier!

      Beau texte de MB aujourd'hui! Il commence a` parler serieusement? D'accord avec lui sur presque tout mais il entretient encore la confusion avec la bio-dynamie. L'essentiel est d'avoir des sols vivants: des vers de terre & cie qui fabriquent l'humus. Ca n'a strictement rien a voir avec les potions homeopathiques et tout le tralala mystique de la biodynamie.

      Bonne remarque de sa part egalement avec le cahier des charges bio. Qui a fait du bio en Bourgogne cette annee? Aux dires des vignerons, il fallait mettre des tonnes de soufre et donc polluer les sols si on voulait eviter les produit systemiques.

      PS: Je note aussi l'existence d'un homonyme Vincent.
      Mais on s'en fout un peu...

      Salutations.

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    2. Oui Thierry Allemand, merci. J'ecris vite... J'ai eu le plaisir de deguster son Cornas, il y a bien 15 ans... La bouteille etait deja chere mais tres bonne.

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    3. Eh ben moi, voyez-vous, j'ai du mal avec la production de Thierry Allemand. J'ai beaucoup essayé, dans des vieux millésimes et non, je ne marche pas. Pas grave et question de goût.

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  23. Ok, J'ai bu une bouteille il y a 20 ans(?), j'etais jeune. A l'epoque j'aimais les vins sans-soufre... je suis moins sur que ca me plaise maintenant.

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  24. Pour les parcelles refaites a` coup de bulldozers: les photos sont sur le web. Voit donc qui veut bien voir... Ca a deja fait le buzz. En tout cas certains grands "biodynamistes" defendant la candidature des terroirs bourguignons l'ont fait.

    C'est un spectacle finalement assez courant que de voir les bulls (pas les bourrins!) dans les parcelles. Moi-meme je l'ai vu... Les types cassaient la roche mere en haut de co^teau a` coups de pelleteuse.

    Est ce une pratique raisonnable?
    Honnetement je suis perplexe. Pourquoi pas peut-etre... Henri Jayer a bien utilise' la dynamite je crois. Mais je critique ici le double-langage du (grand) vigneron qui revendique certaines pratiques esoteriques: la "biodynamie", ou folklorique: le labour a` cheval, pour appliquer finalement des methodes beaucoup radicales: le terrassement des parcelles avec des engins de chantier. Le discours et la methode sont-ils compatibles?

    Les terroirs Bourguignons sont une grande reussite, un merveilleux patrimoine. Soyons vigilants.

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