Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



dimanche 17 juillet 2011

Le VinoCamp de Bordeaux, si, si


Je n’ai jamais compris pourquoi on dit que, dans les auberges espagnoles, on ne trouve que ce qu’on apporte. Pour en avoir fréquenté quelques-unes, je témoigne que c’est faux. Au VinoCamp, en revanche, qui est une idée bienveillante et paisible, si on arrive les mains et la tête vides, on peut s’ennuyer un peu voire se sentir de trop. C’est visiblement ce qui est arrivé à une journaliste égarée là sans comprendre. Elle s’est ouverte de sa déconvenue auprès de notre confrère Hervé Lalau (son blog, Chroniques vineuses, excellent). Et lui de reprendre l’antienne moqueuse sans autre forme de procès, ce qui ne lui ressemble pas. Elle avait sans doute de secrets arguments, allez savoir. Non, Hervé, c’est pour rire.
Qu’est-ce qu’un VinoCamp ?
C’est un rassemblement de gens concernés par le vin qui échangent des expériences, des idées, des doutes, des revendications, parfois des aigreurs et aussi des enthousiasmes. Le sujet, ce sont les réseaux sociaux et Internet dans la communication, l’apprentissage, le commerce du vin. C’est une réunion ouverte, c’est-à-dire que ce sont les participants qui proposent les thèmes des ateliers de discussion. Parfois c’est très intéressant, parfois moins. Moi, j’ai séché l’atelier où il était question de décider si un blog de fille, c’est pas comme un blog de garçon ou plutôt si. Franchement, je m’en fous, je ne vois pas la différence, en fait, et je n’aurai pas su quoi dire ou alors rigoler avec ma voisine, mais bon. J’ai préféré l’atelier qui se demandait si les réseaux sociaux ne sonnaient pas le glas de la critique Vin dite « traditionnelle ». Tu penses, j’y ai couru, j’ai bataillé ferme pour éviter l’enterrement de première classe, j’espère avoir été entendu, je n’en suis pas sûr.
Dans un atelier VinoCamp, dans un débat en général, on entend beaucoup de choses, des vœux pieux, des lettres mortes, des sottises grosses comme toi, des souhaits les plus chers, des illusions perdues. Mais on écoute attentivement les pros qui font part de leur vécu, qui ouvrent la porte de la Toile à ceux pour qui tout ceci est encore très mystérieux. On prend en compte les inquiétudes des uns ou des autres. On se sépare contents le plus souvent, sauf cette journaliste. C’est dommage qu’elle ne se soit pas plus épanchée que ça, moi qui croyais être le seul journaliste présent et nous étions deux.
Comme dans tout forum, il y a les taiseux et les bavards, les drôles et les chiants, ceux qui s’expriment et ceux qui n’en pensent pas moins, mais tout bas. À la fin, on sort de là assez épaté par cette ébullition autour du vin et par cette passion vibrante qui anime la plupart des participants. En effet, comment qualifier autrement des gens qui consacrent un week-end à s’informer, à découvrir, à transmettre ? Ce sont d’authentiques passionnés, voilà tout. Aussi, on rencontre des gens qu’on ne connaît pas. Des blogueurs, des vignerons, des gens qui travaillent dans telle ou telle société ou propriété. Moi, par exemple et pour faire court, j’ai rencontré un communiste. C’est rare de nos jours. Un vigneron qui cherche par tous les moyens à payer plus cher ses employés. Convenons que, le plus souvent, c’est le contraire. Il fait du vin à Bergerac, en bio. Il s’appelle Mathias Marquet, son domaine s’appelle Lestignac et c’est bon, ce qu’il fait. Je le sais (j’y étais, oui) parce que chaque participant producteur de vins les propose à la dégustation. On goûte des trucs difficiles et d’autres très bons.
Et on fait le compte des absents. Miss Glou Glou n’était pas là, elle avait un mot d’excuse. Fabrice Vin sur Vin n’était pas là, il n’aime pas l’ambiance boy-scout. S’il était venu, il aurait vu. Bon. Delmas le sommelier, Antonin, Eva, non plus, ils n’étaient pas là. C’est dommage. J’ai bon espoir que tout le monde sera au rendez-vous du VinoCamp à Paris le 22 octobre.

La photo : Christian Holthausen (Charles Heidsieck-Piper-Heidsieck) n’était pas venu les mains vides. Photo Obiwine JJ, merci.

Le VinoCamp de Carcassonne, c'est ici.

13 commentaires:

  1. Nicolas : le premier des journalistes à considérer le mouvement Vinocamp !
    ...Vu Samedi soir à Planet Bordeaux sur tous les stands en train de déguster tous les Bordeaux sup'
    Nicolas lui, il était là, c'est le premier...Toujours la passion qui vibre au bord du verre...Et les futurs journalistes du vin qui viendront 'voir' Vinocamp seront un peu des suiveurs...
    Ciao l'ami t'es un vrai !

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  2. La question en suspens : un vrai quoi ?
    Le doute, toujours…

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  3. Nicolas,
    Tu as la plume pour décrire avec une grande précision ce que fut ce vinocamp Bordeaux. +1
    On peut bien sûr s'ennuyer et perdre son temps au Vinocamp.
    On peut aussi y rencontrer des personnes impliquées aux profils extraordinairement divers. Grapiller des idées. En apporter. Déguster des vins très divers. Echanger. Se ressourcer.
    Je suis comme toi dans le deuxième cas.
    Pour ceux qui n'ont assisté à aucune des 5 éditions précédentes, rendez-vous à Paris le 22 octobre pour se faire une opinion éclairée.
    Puis éventuellement en faire un compte rendu basé sur des faits et des ressentis personnels plutôt que sur des "on m'a dit que..." ;-)
    A très bientôt !

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  4. Merci de t'être sacrifié pour gouter les vins du Bugey ;-)

    Allez on se revoit à Paris avec du Savoie cette fois...

    J'espère amener du St Germain pour déniaiser les parisiens vis à vis du Savoie

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  5. Belle synthèse Mister BV, toujours un plaisir de vous voir bavarder aux Vinocamps, une vraie valeur ajoutée ! Merci d'avoir fait le déplacement et à bientôt !

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  6. Mezrci à toi, Miss VW, et à Grégoire, d'organiser si bien ces VinoCamps.

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  7. Salut Nicolas..
    Sympa le billet. A la fin, je trouve dommage de citer les absents (tant pis pour eux) et d'avoir occulté les présents!

    Amitiés,

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  8. C'est sans doute vrai, mais il faut motiver les absents pour qu'ils viennent la prochaine fois,
    non ?

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  9. Je pense que c'est intéressant de noter les absents. J'ai fais la même remarque sans la publier. Toujours un plaisir de te voir, et je suis déjà un peu triste en sachant que je vais peut-être rater celui de Paris. Tu me notera dans les absents? ;D

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  10. Un VinoCamp sans Ryan, ça n'existe pas.

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  11. Avis aux journalistes qui ont lu le commentaire d'Obiwine JJ, "les futurs journalistes qui viendront 'voir' Vinocamp seront un peu des suiveurs" :

    Selon Dereck Sivers, les premiers suiveurs sont une espèce méconnue de leaders.

    "If you find a lone nut doing something great, have the guts to be the first to stand up and join in."
    conseille Dereck dans une vidéo de moins de 5' sur
    http://www.ted.com/talks/lang/eng/derek_sivers_how_to_start_a_movement.html
    (Nicolas, va voir la vidéo en question avant de publier!)

    JT

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  12. Venez, les gars. Je me sentirai moins seul !

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