La Californie se consumait sous l'effet de feux dantesques pendant que Saint-Émilion se recroquevillait sous un épisode de gel particulièrement dévastateur, tous les vignobles français ayant aussi connu des grêles épouvantables ces années dernières.
La décision est terrible pour un entrepreneur qui voit son chiffre d’affaires amputé d'une forte part au seul motif de conserver au grand vin toutes ses qualités. On a de nombreux exemples du même. Parmi les plus récents, rappelons Paul Jaboulet Aîné en 2008. Les conditions climatiques, au moment de la récolte, jugées impropres à la production d’un grand vin, Caroline Frey a décidé de ne pas millésimer la-chapelle cette année-là. En 2012, c'est Pierre Lurton qui, ne voyant pas la magie opérer comme à l'accoutumée, n'a pas déclaré yquem. Chaque fois, émoi chez les voisins, ceux chez qui la pluie (la grêle, le gel) ne tombe jamais. Et, chaque fois, une garantie de qualité supplémentaire apportée aux clients de l'étiquette absente.
Cet article est paru dans EnMagnum#10 sous une forme différente. EnMagnum#11 est sorti. Ci-dessous, la couverture de ce numéro 11.
La sagesse bourguignonne est de rappeler à tout vigneron qu'il faut avoir en cave l'équivalent de 3 vendanges pour tenir le coup face aux possibles intempéries répétitives.
RépondreSupprimerCela vaut aussi pour Bordeaux et la Champagne.