Et puis il y eut l’Oregon et huit jours d’immersion dans toutes sortes de barriques de pinot noir. Les Drouhin, bien sûr, avec une préférence pour les Roserock 2014. Mais aussi ceux de Jean-Nicolas Méo (Nicolas & Jay), ceux conseillés par Louis-Michel Liger-Belair (Chapter 24) et d’autres, plein d’autres. Dont quelques millésimes anciens extraits des caves de Domaine Drouhin Oregon (ce 1998 de bonne venue) et de moins anciens (environ dix ans) découverts sur les cartes des vins des restaurants de la Willamette, Nysa a été un gros coup de cœur, millésimes 2004 et 2007. Et tous ceux rencontrés grâce à Véronique Drouhin et, particulièrement, les grandes bouteilles de Josh et Caroline Bergstrom, venus un soir en voisin assister à la Paulée de Dundee.
À ce stade, j’étais pris.
De retour en France, j’ai mis en œuvre une vaste étude des possibilités immenses du marché, étude qui dure encore. En passant par les pinots noirs d’Italie, le Riserva Mazon de Hofstatter dans le Haut-Adige, les pinots noirs de Sancerre du domaine Vacheron et ceux, incroyables, des frère et sœur Zusslin en Alsace. Et des bourgognes, évidemment, à la recherche de vins que je ne connaissais pas. J’ai été conquis par les sélections parcellaires du château de Chamirey à Mercurey (en-sazenay 2014, époustouflant) ou l’adorable irancy de Clotilde Davenne qui contient, je crois, un peu de césar en plus du pinot noir. Puis ceux de François d’Allaines que je connaissais déjà, mais que je regoûte avec infiniment d’attention. De tout ça, j’ai fait des emplettes pour ma cave. On les reverra, mais pas tout de suite. Et puis, il en reste tant et tant à goûter. La Nouvelle-Zélande, déjà et la Suisse. Et ceux de la côte est des États-Unis, les Finger Lakes, je suis sûr que c’est bien.
Tout ça pour dire et témoigner de la production du Clos des Fées. Là, Hervé Bizeul a planté du pinot noir, « on en est à la quatrième feuille », j’ai acheté des 2015 l’hiver dernier et l’autre après-midi, j’ai été goûter son 2016. Réussite totale. Finesse, arômes, légèreté (ou équilibre), un vin brillant et limpide, tu recraches pas, t’en veux encore, magique, j’en achèterai aussi. Malgré un nom à coucher dehors, limite embarrassant que, bien sûr, je n’ai pas retenu ou même retrouvé sur le site du domaine. Pas grave, je le passerai en carafe, de toute façon.
On croyait le pinot noir voué aux vignobles septentrionaux et voilà qu'il va bien dans le sud. |
En lire plus sur les pinots noirs d'Oregon, c'est ici (clic)
A cette liste magique, impératif de rajouter les crus allemands de Huber, Martin Wassmer et Keller.
RépondreSupprimerTu seras plus qu'étonné par ce que font les teutons juste en face de l'Alsace.
De quoi se poser beaucoup de questions…
Je suis nul en vins allemands à part Donhoff et grâce à toi.
SupprimerMerci pour ces adresses.
… et lors d'un prochain passage en Bourgogne, taste un peu le Santenay Gravières de Borgeot à Rémigny.
RépondreSupprimerJe sais que Borgeat est l'un de tes chouchous
Supprimer😊
Borgeot, pardon.
Supprimer… sans oublier le beau Pinot toscan que produit Renzo Cotarella dans une des propriétés d'Antinori.
RépondreSupprimerÇa non plus, je ne connais pas. Tu vois La route est longue et mon Etude du pinot noir, sans fin. Chouette.
SupprimerOn peut aussi aller voir les pinots noirs d'Alain Brumont, si c'est du même niveau que le reste, la vie est belle
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