Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 1 septembre 2014

Un été bien blanc

Personne ne boit que du blanc ou que du rouge, même si j’ai parfois entendu l’une ou l’autre déclarer « je ne bois que du rosé ». Mais bon, mes blancs d’août. On verra les rouges un autre jour.



1. Les lecteurs de ce blog le savent, j’aime les vins de François d’Allaines. Son simple bourgogne générique sous-la-velle est une merveille (ici). Ce chassagne-montrachet 04, aussi. Un beau vin de gastronomie. Il a presque dix ans et toutes ses dents, c’est un vin de bonne humeur, joliment aromatique, belle longueur, il est complet. 



2. Ce clos-de-l’oratoire-des papes, maison Ogier dans le groupe Advini, a remplacé à la brutale un misérable fonsalette blanc 99 complètement aplati, j’en ai parlé ici. Bouchon tiré et aussitôt servi, je n’aime pas du tout faire ça, mais ça existe aussi. Il a consolé tout le monde à l’instant et le fonsalette est sorti de la conversation.



3. Cet extraordinaire clos-de-la-barre 00 des comtes Lafon a fait partie d’un dîner de rois où nous avons bu une horizontale du millésime avec des vins de chez Dujac, Roumier et Guillard, j’y reviendrai. Ce meursault a été servi après le dîner et quelle bonne idée de le traiter en vin de méditation et quelle meilleure manière de faire comprendre à chacun les méandres d’un grand chardonnay ?



4. Une sélection parcellaire du château La Nerthe, le clos de Beauvenir 95. Je l’ai acheté il y a des années au domaine, je commence à peine à le goûter. C’est un voyage au milieu des arômes et des saveurs merveilleusement imbriqués, une complexité remise en cause à chaque gorgée. Très grand vin. Lui aussi promet le grand soir si on le sert comme vin de méditation. La prochaine.



5. Un quart-de-chaume 96 du château Bellerive, la cuvée Quintessence. Il a enchanté une tablée d’experts ronchons et exigeants, un soir de pluie. Le temps s’est levé très vite.



6. Un sauternes 99 du château de Malle. Ah, le beau vin, le grand plaisir. J’ai un rapport curieux avec les liquoreux de Bordeaux, l’impression que gorgée après gorgée, ils vous habitent, vous entourent, on s’abandonne, la sensation de lâcher prise, c’est très agréable et ce malle n’a pas failli avec sa belle couleur d’acajou clair.

J’ai aussi passé une vingtaine de jours à siroter un rayne-vigneau 03, un petit verre chaque soir comme nos aïeules le faisaient en des temps immémoriaux. Trois semaines, bouteille ouverte dans la porte du frigo, sans se compliquer la vie avec des bouchons spécialisés. Chaque soir, j’ai goûté un vin différent dans ses subtilités. Faites pareil. Buvez du sauternes pendant qu’ils en font encore.


Ami lecteur, pardon pour les photos pourries, il faut que je fasse quelque chose à ce sujet, je sais.


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