Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
vendredi 25 octobre 2013
Saint-Émilion par temps clair
#VdV60
L’oxygène est le sujet de ce Vendredi du vin, soixantième du nom, soixante mois, cinq ans, un anniversaire pour cette sorte d’animation avec figures imposées à l’intention des blogueurs. Et, éventuellement, de leurs lecteurs.
Bien sûr, on lira des choses définitives sur l’oxygénation et l’oxydation, voire l’oxydatif, on s’envolera vers d’insoupçonnées altitudes, la poésie, parfois, marquera le tempo. Chacun ira de sa science, son émotion à la boutonnière, comme souvent.
Et moi, au milieu de toutes ces compétences, j’ai longtemps hésité à mettre le nez à la fenêtre. J’ai donc cherché ce qui me procurait le plus d’oxygène.
J’ai trouvé.
C’est le papier imprimé quand il prend la place des écrans de mes jouets. Le papier imprimé a une odeur délicieuse, pour un peu on a envie de le lécher, on lui veut une saveur. Naturellement, ce n’est pas seulement l’impression du papier en soi qui compte, c’est parfois aussi ce qu’on peut lire ou regarder. Alors moi, pour une bonne oxygénation de mes neurones, je me suis intéressé au bouquin sur Saint-Émilion rédigé par Éric Bernardin, une somme d’informations et d’intelligence assez rarement publiée s’agissant de vins où, accordons-nous là-dessus, le pompeux le dispute souvent à l’imbécile, à l’approximatif et au complaisant. Sans parler bien sûr, quand on se penche sur Saint-Émilion, du caractère odieux de certains commentaires depuis la promulgation du classement 2012.
Un livre, un gros livre, un grand livre, un beau livre.
Le titre « Crus classés de Saint-Émilion » ne laisse pas de place à la conjecture. On tape dans le sérieux, c’est l’encyclopédique qui prévaut, pas les petites blagues. Dans les premières pages, l’éditorial de Pierre Arditi fait plaisir à lire et le titre de la page 6 m’agace. L’auteur a cédé à l’ironie envieuse, il a imprimé l’idiote caricature, il a titré « Saint… et millions » la double page chronologique. Je n’ai pas vu le rapport, mais bon, je suis pas critique littéraire, non plus.
Respirons un bon coup (oxygène) et tournons les pages.
Un beau sujet sur les terroirs, les sols et quelques hommes et on attaque les châteaux, les vins, un par un, en commençant par Cheval Blanc et en finissant par Faugères. Et il n’y a pas que des crus classés puisqu’il y a Tertre-Rotebœuf. Chaque chapitre est consacré à un château et met en scène les gens, les vins, la philosophie, la géographie. Le complice de Bernardin, Pierre Le Hong, a fait un travail graphique remarquable. Pas d’une modernité folle, mais tant mieux, ce n’était pas le lieu.
Ce beau livre hautement recommandable devrait être lu par quiconque pense avoir un avis sur le vin (en général) et sur Saint-Émilion. On y lit, sous la plume de Bernardin ou dans la bouche de ses interviewés, beaucoup de choses intéressantes et parfois rafraîchissantes. Un bol d’air, quoi, avec du vent dans les cheveux et la lumière de la côte. Lu et rangé derrière moi dans la bibliothèque de mon bureau. La prochaine fois que j’aurai à écrire sur Saint-Émilion, je serai plus savant.
#VdV 60
(c'est le code, n'ayez pas peur)
La photo : est signée Mathieu Garçon, elle n'est pas extraite du livre de Bernardin. C’est la combe Rotebœuf, une des nombreuses failles dans l’est de la côte Pavie, un divin paysage, la civilisation est là. C'était un matin.
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