Le graffeur André est un garçon vif. Il a des réflexes acquis sans doute à l’époque où il fallait savoir décamper quand il tagguait les murs de Paris avec ses petits dessins à la bombe de peinture et qu’arrivait la police. Et puis, le délicat et très démagogue Jack Lang ayant décidé que c’était un art, un street-art, André est devenu une vedette et maintenant, il signe avec son patronyme, plus seulement un prénom. Il s’appelle André Saraiva.
Fort de ce nouveau statut, il a vendu son talent ici et là, des œuvres ou des collaborations, on l’a même vu associé avec la famille Coste pour l’ouverture de l’Hôtel Amour, rue Clauzel à Paris, ex-quartier populaire devenu « SoPi », comprendre South Pigalle. C’est drôle, riez.
Voilà que ce garçon qui a le sens de ce qui va bien nous sort un champagne neuf. Moins de 5 000 bouteilles d’un brut millésimé 1999. C’est un très bon champagne, ouf. Bien évolué, il dit son âge. Il est dosé à 4 g/l de sucre, c’est-à-dire peu, il a été dégorgé il y a six mois et tout ça porte la marque d’une élaboration moderne. Il s’appelle Artéis & Co. L’habillage est fait pour plaire à cette population qui a besoin d’habillages plaisants. Il y a des petites blagues ici et là, une cocarde tricolore sur le dessus de la collerette, un « je t’aime » et des petits cœurs sous la capsule. Bref, ça rigole.
À suivre un rosé 2007 à 3 000 exemplaires et un blanc de blancs millésimé 2002 (1 690 bouteilles).
En précisant que ces champagnes sont en vente chez Colette, je crois que j’ai fait le tour de la question.
Le truc réjouissant, c’est l’apparition en rafale de champagnes nouveaux. Artéis après Brimoncourt. Si ni les volumes ni les ambitions ne sont comparables, j’aime bien cette idée tonique et innovante.
André Saraiva et son champagne |
passionnant
RépondreSupprimerun mec gonflé : respect !
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