Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
mercredi 19 mai 2010
Christophe et les bandits
La tramontane à 130 kilomètres/heure annoncés pour demain matin, on ne peut pas dire que Christophe Bousquet trouve ça très amusant. Il frémit à l’idée des jeunes feuilles torturées par le vent fou alors qu’elles viennent de débourrer sur les vieux ceps cultivés en bio. Là-haut au milieu des garrigues, au sommet du massif de La Clape, nous sommes au domaine de Pech Redon. En fait, à moins de dix minutes de l’agglomération de Narbonne, on est au bout du monde, pas moins. Il faut dire que cet excellent vigneron (et vinificateur) a eu son comptant de malheurs. Il y a des moments dans la vie où ça suffit comme ça. Des voyous (what else ?) ont profité de son goût du rugby pour ouvrir les vannes de ses six cuves à l’heure du match. Presque tout son millésime 2009 est parti à l’égoût. Il y a des gens qui auraient changé de métier sur un coup pareil. Pas lui. C’est de l’acier trempé, ce gars-là. Il ne désigne pas non plus de coupables. Il a son idée, mais motus, il n’en dira rien à des journalistes. Parisiens, en plus. Pas grave, on peut réfléchir tous seuls. Christophe préside aux destinées du syndicat des vignerons de La Clape, il souhaite ne plus être classé en côteaux-du-languedoc, mais obtenir une appellation dédiée à La Clape. Il a de hautes ambitions pour son terroir, pour lui, pour ses pairs. Il a récemment fait voter une résolution qui, à 45 hl/ha, diminue assez nettement les volumes autorisés et augmente dans les mêmes proportions la qualité à venir des vins de La Clape et, donc, leur potentiel sur les marchés. En attendant, travailler bien nécessite quelques sacrifices à court terme (moins de vin à vendre). Sans être grand clerc, on peut raisonnablement penser à la vengeance d’un vigneron stupide, furieux et malfaisant (sont des mots qui vont très bien ensemble). C’est épuisant de voir à quel point la recherche de l’excellence est si mal partagée et même comprise. Face à tant de bêtise, une solidarité s’est mise en place. Des confrères de La Clape lui donnent chacun dix hectolitres, l’institution est d’accord, les douanes et les acheteurs aussi. Bel effort de bienveillance. Il ne perdra pas sa position chez ses clients, c’est toujours ça. Evidemment, nous suivons l’affaire de près et nous raconterons à nos lecteurs les développements attendus. Il y a longtemps que nous suivons ce producteur talentueux. Régulièrement, il obtient de belles notes dans le Grand guide des vins de France de Bettane & Desseauve pour qui la défense des grands vins est une raison d’être. Pas question de laisser le champ libre aux bandits.
La photo : Christophe Bousquet photographié dans une vieille vigne de carignan par Mathieu Garçon
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