C’est un
de ces petits dossiers de presse comme il en arrive tant sur ma boîte mail. Une
sous-information sans conséquence dont je devrais me foutre royalement,
comme tous mes ex-confrères. À ce document est attachée la photo ci-dessous. Elle
représente une procession de la Commanderie du Bontemps qui défile dans un
village des Graves, à Léognan, pour la Saint-Vincent, patron des vignerons.
Bon. Pourquoi parler de ça, d’une aussi petite contrariété ?
La Commanderie du Bontemps ?
C’est une
confrérie vigneronne comme il en existe dans toutes les régions viticoles. La
Commanderie du Bontemps rassemble les vignerons du Médoc, des Graves et de
Sauternes. Les commandeurs portent de longues toges, tenues d’apparat. Rouge pour les Médocains, jaune
pour ceux du Sauternais. C’est traditionnel, vénérable, historique, adorable, c’est une civilisation, c’est
un esprit corporatiste comme on les aime et qui ne se prend pas tellement au sérieux.
L’occasion, aussi, bien sûr, d’un grand banquet, toujours mémorable, qui réunit
grands et petits propriétaires de la région, on y fête le vin, c’est une bonne nouvelle. Il existe la même à Saint-Émilion,
on l’appelle la Jurade.Et pareil en Champagne, en Bourgogne, partout.
Alors, la photo ?
Elle m’a fait rire. Jaune, en fait. Comment peut-on envoyer aux journalistes une photo aussi misérable et espérer qu’ils la diffusent dans leurs médias autrement que pour s’en moquer ? Comment peut-on espérer représenter une aussi belle, une aussi ancienne tradition – et en faire parler – avec des documents aussi pauvres ? C’est mal cadré, mal éclairé, c’est moche. Quelle tristesse. Le niveau zéro de la communication. À défaut d’être grave, c’est agaçant.
La photo :
Aïe |
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