Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



jeudi 24 février 2011

Des rhônes à Beaune

Deux jours à Beaune, trois vins d’ailleurs. Un saint-joseph Reflet 2004 de François Villard. Un cornas Terres brûlées 2000 de Jean-Luc Colombo. Un trévallon 2001. Oui, tout ça à Beaune. Ces trois vins ont été trois moments de bonheur certain, des vins adolescents ++, très expressifs, déjà avancés (mais pas très), juste en plein bombage de torse, magnifique. Ben oui, mais y avait pas de bourgognes ? Ben si, mais à moins de cent euros, le meilleur rapport qualité-prix était celui-là. Un problème de la restauration ? C’est clair. Important de préciser qu’il ne s’agissait pas de restaurants luxueux. Voire même pas luxueux du tout pour l’un d’entre eux, une auberge passée à côté du chic pour l’autre et un bistrot sympa pour le troisième. Je vois d’ici la tête du touriste de passage en refermant la carte des vins. Ça se passe comme ça à peu près partout en France, mais là, j’ai trouvé que c’était spécialement répétitif. Pour rester poli. Et moi, j’avais surtout envie de bourgogne, comme le touriste. Mais les marges sur des vins chers les rendent inabordables. La restauration doit se gratter la tête ou adopter ce pour quoi nous militons, le droit de bouchon. Sinon, on dînera à la maison.

5 commentaires:

  1. bien vu ce "coup de gueule" tout en douceur.
    je me fais à chaque fois que je vais en bourgogne la même remarque...pourquoi tant marger les vins autochtones? quelle frustration pour moi aussi de jeter mon dévolu sur un cornas du domaine du tunnel (excellent)
    dans ce très bon restau qui bouge au centre de Gevrey... ça n'est pas respecter les vignerons du cru et du coup leur promotion est mal faite... les vignerons qui fournissent devraient avoir un droit de regard sur les prix pratiqués..
    sinon on dînera à la maison +1
    Bertrand

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  2. Tout à fait d'accord... c'est quand même dingue de s'apercevoir à l'autre bout du monde à Luang Prabang au Laos, Chiang Mai en Thailande ou Hanoi, Hué au Vietnam (pour sortir un peu du triptyque habituel Chine, Japon Singapour) par exemple que les prix sont moins chers avec un service irréprochable: belle verrerie adaptée(Riedel, The First ah! les verres à liquoreux ou à cognac), température et
    conservation des vins sans faille et large choix de vins au verre.
    C'est pour cela encore chapeau au resto de Lavinia à Paris que me permet de temps en temps de boire quelques bonnes bouteilles à table avec une addition qui reste raisonnable :o)

    Olivier

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  3. Lavinia dont on parle beaucoup sur la blogo aujourd'hui. Pas forcément à raison, d'ailleurs, mais bon, je ne vais pas monter à ce créneau-là. Il y a un monde entre l'émotion d'une bloggeuse, aussi talentueuse soit-elle (et elle l'est), et la gestion d'un commerce de la taille du réseau Lavinia. Que Miss VW ne soitr pas trop soucieuse, il y a onze étiquettes de beaujolais (pour quatre domaines) sur le site de Lavinia, ce qui complète l'offre en magasin. Pour en juger, faites un tour sur le blog de Miss Vicky Wine en cliquant sur le lien dans la colonne de droite de ce blog au chapitre "Tous ceux que j'aime".

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  4. Si tu me permets une nuance qui vaut ce qu'elle vaut :

    bien des restaurateurs bourguignons ont ces prix canon pour la simple et bonne raison que leurs allocations sont minimales et que s'ils faisaient moins chers, les bien trop petites quantités qu'ils ont de ces grands vins partiraient en deux temps trois mouvements.
    Et comme ils savent qu'il y a une clientèle étrangère qui ne moufte pas comme nous, ma foi, ils mettent des prix maousse costauds.

    Et, avouons le, ils ne mentent pas sur ces minuscules allocations :-(

    Suffit d'aller à "Ma Cuisine" de l'ombrageux mais si sympathique Escoffier pour constater à quel point ses Coche-Dury partent à vitesse grand V.

    En fouillant les cartes comme chez Rézette (Auberge de la Miotte), on peut trouver du bonheur et le bourguignon tient la route (euphémisme).

    Mais OK avec toi : il faut impérativement se battre pour faire accepter le principe du droit de bouchon, la base de calcul décente étant de faire payer la marge nette la plus petite sur un vin de la carte avec un petit "+", histoire de faire sourire le proprio. En fait, de notre côté, consommateur, il est aussi sympa de toujours prendre le Champagne sur place (bien sûr, je parle là quand on est à 4/6/8).

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  5. Tu as raison, je n'avais pas pensé à ce problème d'appro. Et pour les adresses, ça m'apprendra à passer deux jours à Beaune sans avoir préparé l'affaire comme il faut !

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