Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
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Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
lundi 30 juillet 2012
Bouchon liège ou capsule à vis,
le vent tourne
Petit effet de balancier dans le ciel controversé des techniques de bouchage des bouteilles de vin. Les Anciens et les Modernes s’affrontent sur les mérites respectifs du bouchon liège et de la capsule à vis. S’agissant de vin, les choses prennent comme toujours un tour dogmatique. Les partisans de l’un ou de l’autre n’écoutent plus personne et sont prêts à toutes les outrances de langage. Ce qui rend le débat spécialement imbuvable.
Et voilà que la maison Amorim, gros producteur de bouchons en liège de nos forêts, balance un communiqué pour se vanter d’une petite victoire. Un vigneron de la Barossa Valley en Australie, qui bouchait avec des capsules à vis depuis cinq ans, revient dans le camp des liégeux. Amorim explique pourquoi : « Les causes de ce revirement sont prioritairement le caractère de réduction observé sur les vins bouchés avec capsule et les variations d'une bouteille à l'autre » et de conclure que tout ceci n’arrive pas avec des bouchons liège. Ce qui est nettement exagéré. Quiconque a ouvert plus de douze bouteilles dans sa vie, sait bien que les variations d’une bouteille à l’autre sont monnaie courante. Au point qu’il y en a pour dire qu’au bout de quinze ans, il n’y a plus de grands vins, il n’y a que de grandes bouteilles. Déclaration à laquelle je souscris, d’expérience.
Si j’étais vigneron, je réserverais les bouchons liège aux vins de garde et les capsules à vis et bouchons synthétiques aux vins à boire dans les deux ans. Comme je ne le suis pas, je me contente de dire qu’il n’y a pas plus belle promesse à mes oreilles que le plop du bouchon et pas de plus grand désespoir qu’une bouteille bouchonnée qu’on a tant attendue.
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A quand la capsule à vis qui fait du bruit à l'ouverture. Mais je crois que certains y ont déjà travaillé.
RépondreSupprimerQuand à sa qualité de bouchage, pour avoir longtemps travaillé sur une propriété qui faisait énormément de quart aviation, ce qui est certain, c'est que pour des Blancs ou des Rosés de faible garde, il n'y a aucune hésitation à avoir, il faut dévisser plutôt que tire bouchonner...
Qui est capable d'accepter un goût poussiéreux sur un soda ou un quelconque apéritif anisé ? Personne, il n'y a que pour le vin ou l'on tolère encore certains écarts. Du moins on les comprend, ça fait parti du "terroir"...
C'était R de B, la propriété qui faisait des quarts aviation ?
SupprimerNon, c'était les Vignobles Despagne (300ha) situés en Entre-deux-Mers à Naujan et Postiac avec Mont-Perat, Tour de Mirambeau et Girolate. A l'époque les compagnies aériennes représentaient plus de 30% des ventes chez eux.
SupprimerD'accord.
SupprimerOn aura le même combat à mener en matière de poids des bouteilles. Pourquoi le vin en "lourde" serait-il supérieur, qualitativement parlant, aux vins embouteillés dans des verres légers (donc souci éco et cie).
RépondreSupprimerLà encore un combat de longue haleine.
On en causera à Mr Amorim qui sera au WWS :-)
Est-ce à dire, François, que tu défendrais les capsules à vis ? Moi, il me semble que c'est faux débat parfait, un modèle du genre qui ne sert que les entreprises en lice.
SupprimerQu'attend-t-on d'un obturateur digne de ce nom ?
RépondreSupprimerQue ses qualités mécaniques soient les plus régulières possibles d'un exemplaire à un autre, qu'il protège le vin de l'oxydation et qu'il le protège durablement, qu'il soit neutre au plan aromatique, qu'il soit facile à enlever.
Bref: vive la capsule couronne ! (on a un certain recul sur ces capacités à préserver les qualités des vins de réserve en Champagne, non ?)
Bidule
Ce que vous dites est juste. Mais voilà ;-)
SupprimerJe vois. Les qualités "intrinsèques" du vin importent moins que ce qu'il y a autour, cet autour fut-il la ruine du goût.Ce dans des proportions sans communes mesure avec les études "scientifiques" commandées par les bouchonniers eux-mêmes. Et une apparente garantie de qualité en fonction de la longueur d'un bouchon, de son aspect et de son coût(1 à 2€ le bout). Quand Amorim sera le seul opérateur sur le marché du bouchon, on saura au moins à qui adresser des réclamations.
SupprimerBollinger, par exemple...
SupprimerBidule
@Anonyme du dessus : je n'ai pas compris votre petite colère, là. Personne ne dit que : "Les qualités "intrinsèques" du vin importent moins que ce qu'il y a autour". Ce blog n'est pas consacré aux bouchons, à la verrerie et au papier des étiquettes, que je sache.
SupprimerAnonyme du dessous : vous avez raison, Bollinger est une des rares maisons, mais pas la seule, à conserver ses vins bouchés liège
SupprimerQue n'investiguez vous, cher damoiseaux. Vous ne serez pas surpris et vos lecteurs seraient informés.
SupprimerL'autre ! Vas-y… On sait tout ça, valeureux anonyme
SupprimerValeureux ? Merde, vous venez d'amputer ma nuit de sommeil d'un quart-d'heure
SupprimerDu milieu
(dectcno 14-les mecs de blogspot doivent se régaler)
@ Anonyme le 30 juillet 2012 à 18:48
SupprimerSauf votre conclusion,;
Dans les obscurcités de la nuit qui s'avançait, j'ai perdu le fil de cette logique. Bye, bye, donc.
SupprimerPour suivre le schmilblick depuis plus de dix ans, le point de vue qui semble cohérent est celui évoqué dans ton billet :
RépondreSupprimer- gardons le liège pour le long terme
- préconisons la capsule ou le bouchon de verre pour touts les vins qui atteignent leur apogée en-déans une période de dix ans, soit probablement plus de 80 % des vins !
Repose ton corps en août mais continue à alimenter tes neurones point créés pour des divagations solaires superfétatoires !
Il fallait que cela soit dit :-)
Suis pas sûr de reposer quoi que ce soit, vu que j'ai beaucoup de travail. Nous verrons.
SupprimerBonnes vacances à toi.
Très bien le film sur WWS
Peut-être est-il utile de rappeler que, dans une bouteille de vin, l'important c'est le vin - et pas la bouteille ni le bouchon (il vaudrait mieux dire l'obturateur). Question bouteille, depuis longtemps c'est un objet banal, normé et modélisé - objet que même les plus grands vins utilisent (La Romanée Conti ou le Château d'Yquem eux-mêmes utilisent des bouteilles très banales!). Pour l'obturateur, jusqu'à il y a peu à l'échelle de l'histoire du vin, nous n'avions à notre disposition que le bouchon de liège: on en prenait acte et on faisait avec, avec donc les qualités et les défauts...
RépondreSupprimerDésormais, il est possible de poser la question de l'obturation de manière normée et modélisée (innocuité chimique, maîtrise de la perméabilité des flux gazeux entrant et sortant, longévité potentielle des matériaux, etc.). Comme pour la bouteille, cette normalisation et cette modélisation conduiront à une banalisation (même si on inclut le "plop" dans le processus de fabrication)... Dès lors et quelle que soit sa qualité (voire son prix), un bouchon de liège - parce qu'il est constitué de liège qui est un produit "naturel" (c'est à dire produit de l'activité de la nature) - demeurera un obturateur de constitution potentiellement hétérogène: à terme (!), il disparaîtra comme obturateur - sa disparition pouvant être plus ou moins retardée par l'importance de ce qu'on pourrait appeler l'argument "mythologique" (par exemple: "un grand vin se doit d'être bouché avec du liège")... Car la question technique qui deviendra inévitable peut être alors posée ainsi: comment tolérer qu'à l'issue de la mise en oeuvre d'une viticulture puis d'une oenologie où règne de plus en plus la précision, le dernier acte technique intervenant sur le vin - soit l'obturation de la bouteille - demeure frappé d'un aléa de constitution sur l'obturateur lui-même, alors qu'on peut désormais techniquement s'en libérer?... A suivre?...
Bon millésime à tous - Bernard Grandchamp
Vous avez parfaitement raison et la dimension aléatoire que vous évoquez prend souvent des proportions scandaleuses. Je me permets de citer à cet égard un commentaire de Jean-Marc Quarin qui relate une dégustation récente des plus célèbres vins du bordelais dans le millésime 2001: "(...) Sur 52 vins, 2 furent bouchonnés et 11 se goûtaient mal, soit 25% de déchets contre 17% lors de la dégustation des 2000 en décembre dernier. Je pensais que les problèmes de bouchons concernaient surtout les vins entre les millésimes 1996 et 2000. Je m'aperçois que non. (...)"
SupprimerDans ce cas, on semble bien loin du "seuil de tolérance" avancé par certains
SupprimerDeux vins sur 52, ça fait du 4 %. Bon, c'est beaucoup ? Je ne sais pas. Il doit bien y avoir ce pourcentage de vins imbuvables, non ? Le liège est un produit naturel et cette moyenne de défauts ne me semble pas exagérée. Mais je peux me tromper.
SupprimerC'est insidieux; 4% semble tolérable, pour du cidre
SupprimerInsidieux ?
SupprimerBen oui, on n'imagine pas le nombre de molécules polluantes [Diam fait sa com là dessus: en ont dénombré 120] qui contaminent un vin avant qu'on puisse identifier notablement le "goût de bouchon" comme tel
SupprimerMême si la capsule a de nombreux intérêts, les clients ont du mal à se passer du bruit de l'ouverture du bouteille avec un bouchon de liège. Au delà des aspects "techniques" dont on peut discuter, il y a une forte problématique culturelle dans le choix du bouchage.
RépondreSupprimerPardon d'être un peu brutale, mais il s'agit d'une "problématique" grégaire et purement virtuelle; le "plop" à l'ouverture: dans quelles circonstances de consommation le constatez vous ? Si l'on exclut les vins décantés, ceux simplement aérés avant la dégustation "bouteille épaulée", ceux servis au verre, ceux de millésimes anciens où le bouchon est si amorti qu'il ne claque plus... ? Ou alors c'est un plaisir solitaire...
SupprimerNon, le "plop" du bouchon, vraiment, c'est un truc dont on ne se régale que devant son écran pour mater de vieux navets genre "les chinois à Paris"
flop...
SupprimerMais, on ne peut pas exclure le plaisir de celui qui débouche, moi, vous, le sommelier, le barman.
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