L’histoire se passe dans le Médoc à Listrac, dont chacun sait que ce nom signifie la frontière
– la lisière – entre Médoc des eaux (de l’estuaire) et Médoc des arbres (des Landes).
Une région qui a produit des rouges et des blancs de toute éternité ou presque.
Là, dans le salon du château Fourcas-Hosten, réhabilité par les frères Momméja, un conseil de guerre réunit les frères propriétaires, donc,
et Caroline Artaud-Debelmas, la directrice du domaine. L’idée est de se lancer dans une production de vins blancs. Oh, pas grand’chose, deux hectares un peu plus, mais quand même, voilà du nouveau. La décision est vite prise, Caroline sait convaincre avec des arguments de bon sens. La parcelle isolée n’a jamais été traitée, excellente chose pour démarrer en bio et puis, ça nous fera un test grandeur nature pour la conversion des 47 hectares du domaine, hein, hein ? Ben oui, disent-ils à peu près.
(Mais, à ce jour, l’agriculture bio ne concerne que les nouvelles plantations. J’aime beaucoup l’idée de ne cultiver en bio que les plantiers, de ne pas passer par la conversion, ce côté plus propre que propre même si ça ne doit pas simplifier le travail à la vigne et que c'est bien long.)
Plantation de sauvignon blanc et de sauvignon gris, puis un peu plus tard, de sémillon, mais trop tard pour entrer dans ce premier millésime. J’aurais commencé avec le sémillon, moi, mais on ne m’a pas posé la question.
Pour ce 2014, les rendements sont misérables, 10 hl/ha, on dirait du sauternes. L’élevage sous bois est d’une grande discrétion et économie, 60 % en barriques d’un vin et le solde en barriques de deux vins. En tout, 1 675 bouteilles de ce fourcas-hosten blanc sont disponibles à la vente, c’est très peu, au prix de 25 euros TTC consommateur.
Ce premier millésime est amusant parce que, dès 2015, le sémillon entrera dans l’assemblage, c’est donc un vin unique qu’on ne reverra plus en l’état.
En tous cas, bravo pour ce premier jet, il est beau même s’il ne nous renseigne pas sur les prochains millésimes. J’attends avec impatience le 2015 avec du sémillon dedans qui va arrondir tout ça de la belle manière.
oui c'est la mode des blancs sec à bordeaux. En espérant que le marché ne se retourne pas trop vite
RépondreSupprimerAvec des surfaces et des volumes aussi réduits, rien à craindre. Les bons vins sont rarement mis en difficulté.
RépondreSupprimerNe jamais oublier qu'avant 1920, les blancs occupaient plus de 70 % des surfaces plantées.
RépondreSupprimerOn en est où maintenant ?
Il faudrait compter…
SupprimerVous n'imaginez pas le bien que cela fait d'accompagner ces blancs au milieu de notre océan de rouge. Vraiment.
RépondreSupprimerBravo, il est parfait ce sauvignon
SupprimerEn l'occurrence, là, je ne suis pas responsable.
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