Les faits
La société familiale Domaine Clarence Dillon, propriétaire de Haut-Brion et de La Mission Haut-Brion, représentée par son président le prince Robert de Luxembourg, acquiert d’abord le Château Tertre-Daugay qui devient Château Quintus. Pour pousser le bouchon un peu plus loin et couvrir les quatre points cardinaux dans une continuité territoriale, il achète deux ans plus tard le fameux Château L’Arrosée. Ainsi, Château Quintus couvre 28 hectares d’un seul tenant sur les quatre expositions et deux types de sols : les coteaux calcaires, au sud et la pente argilo-calcaire au nord qui se finit en graviers, puis en « toutes, toutes petites graves » (Pierre Lurton cité dans un grand éclat de rire par Jean-Philippe Delmas, le boss des domaines Clarence Dillon). Du sable, quoi. Les bâtiments de Tertre-Daugay coiffent le paysage à 360 ° et à 62 mètres d’altitude. La vue est splendide, sans doute la plus belle de tout le Bordelais. En plus, un bois de chênes, des bosquets de charmes, d’acacias et de saules assurent une biodiversité inhabituelle. Un modèle de vignoble.
Les vins
La nouvelle entité produit château-quintus, le grand vin et un second vin, Le dragon de Quintus. Aujourd’hui, le premier vin représente environ 25 % de la production, signe d’un niveau d’exigence très élevé. L’outil de production est en cours de rénovation (accélérée). On sent bien que l’arrivée dans la famille Haut-Brion de ce saint-émilion lui impose un standard d’excellence certain. Pour avoir goûté souvent le château-l’arrosée, dont deux fantastiques 64 et 05 la semaine dernière, je ne suis pas très inquiet sur l’avenir gustatif de ce château-quintus.
Une question
En débaptisant Tertre-Daugay et L’Arrosée, deux crus classés de Saint-Émilion, le prince perd le classement de facto. Cet avantage commercial tombe à l’eau en toute connaissance de cause. Château-quintus est un saint-émilion grand cru, rien d’autre. Certes, on connaît d’autres exemples très glorieux (Tertre-Rotebœuf), mais quand même, il faut une sacrée dose de confiance en soi et en ses équipes pour s’asseoir sur le classement. Ou ne pas croire du tout à la pérennité et/ou à l’intérêt d’un tel classement ? On verra bien.
L'étiquette de Quintus. Le logo représente un dragon ailé posé sur une tour de guet (Daugay) |
Bonjour Nicolas,
RépondreSupprimerA rapprocher comme attitude de la décision, à l'époque, de la Famille Trimbach de ne pas entrer dans le classement alsacien des GC leur sublime Clos Sainte Hune.
Il y a comme cela des noms qui parlent d'eux-mêmes et la Famille Dillon peut se permettre d'attendre quelques siècles (bon : disons plutôt quelques décennies) pour que le nom Quintus se suffise à lui-même, catégorie "excellence". Soyons honnête : il y a encore du chemin à parcourir.
Sur le sujet toujours chaud du classement dont on attend quelques décisions de justice pour le valider ou l'annuler définitivement, on reste un peu étonné d'avoir lu dans Sud-Ouest qu'Hubert de Boüard a vendu ses parts d'Angelus à sa fille, déjà responsable depuis plusieurs années de tâches importantes dans cette propriété. Qu'il le fasse, OK : mais pourquoi une page pleine de Sud-Ouest pour cela ? Je me questionne :-)
L'essentiel, et Pavie me le confirme : on a cette année de très beaux raisins et selon la formule classique : "celui qui fera mauvais, c'est qu'il l'a voulu".
Bonne journée, à toi,
Je confirme : toutes les cuves du Château des Laudes sont des bombes en devenir. Je n'aurais pas imaginé que de tels vins puissent être produits avec...du Merlot !
SupprimerDingue.
François, le quotidien Sud-Ouest et son spécialiste Vin, l'excellent César Compadre juge la hiérarchie de l'actu à l'aune de leurs propres informations. J'ai une autre lecture, pas forcément publique.
SupprimerChristophe, je ne vois pas où tu nous emmènes. Sors une lampe de poche, histoire d'éclairer notre lanterne
SupprimerA propos du classement de St-Emilion et du ridicule imbroglio judiciaire qui a suivi, souvenez vous ce qu'écrivait votre confrère Dupont: "Ceux qui se réjouissent d'avoir été classés ne raisonnent pas en terme de transmission aux générations futures, rendues difficiles par la revalorisation soudaine et forte de leur foncier, mais pensent vente et plus-value"
SupprimerDe ce point de vue savoir qu'Hubert de Bouard a vendu ses parts de l'Angélus a sa fille aide à mettre les choses en perspective (sauf à penser qu'il a réalisé une grosse plus-value sur le dos de sa fille, qui sait après tout?..), et à ce titre je trouve l'info du sud-ouest loin d'être inintéressante.
"L'essentiel, et Pavie me le confirme : on a cette année de très beaux raisins et selon la formule classique : "celui qui fera mauvais, c'est qu'il l'a voulu"."
SupprimerJe confirmais juste les dires de François Président d'après ce que je vois sur le terrain. Rien de plus. Ne te fâche pas.
"J'ai une autre lecture, pas forcément publique" :
RépondreSupprimerIt makes my day :-)))))
On veut savoir quelle est cette lecture officieuse! :o
SupprimerBien sûr que non
SupprimerOn dit "it made my day".
RépondreSupprimerAh, v'là le prof d'anglais
SupprimerOn a vraiment de drôles de zozos qui interviennent sur ce blog : impressionnant !
RépondreSupprimerCeci dit, qui a écrit que c'est cela la seule façon d'exprimer la chose ? Le même bonhomme qui interdit de couper sa salade au couteau ? La Dame Rothschild et ses livres de bon maintient ?
Promis juré : je ferai vachement gaffe dans le futur qui me reste à vivre sur cette planète. J'espère qu'ailleurs, ce sera plus cool ?
Va savoir, Cahrles !
L'internaute errant et anonyme est toujours un drôle de zig
SupprimerLorsqu'il s'agit du nom, maintien ne prend pas de -t.
RépondreSupprimerMaintenant, vous êtes évidemment libre d'inventer des expressions et des mots.
L'anonyme a trouvé une faute d'orthographe. Bravo, mec. Je corrige.
SupprimerAh ben non, c'est pas moi, la faute. Ouf. La leçon de maintien, c'est pas pour moi.
SupprimerNicolas : il faut me punir pour ses fotes indignes d'un ancien des Bons Pères. Quelle est la durée d'interdiction de commentaires sur ton blog ? Un mois ?
RépondreSupprimerJe vais souffrir, tu peux pas savoir ! Voilà ce que c'est quand les titulaires de blogs peuvent corriger alors que les intempestifs de mon genre, c'est que couic et Cie !
Purée ! Chiche que cet anonyme-correcteur reste capable d'avoir un peu d'humour une fois par trimestre ! Tu me donnes le n° de tél des enfants battus ?
Que la vie te soit douce !
François, je ne peux pas toucher aux commentaires reçus. Mon seul choix est de publier ou pas.
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