
Peu à peu, les vendanges s’achèvent. En voici deux témoignages intéressants. Le premier de Jean-Luc Aegerter sur la côte de Nuits, le second d’Olivier Techer sur le plateau de Pomerol. Prudents, ni l’un ni l’autre ne s’engage sur la qualité du millésime et ils ont bien raison, il est beaucoup trop tôt pour le dire, même si on le pense.
De Bourgogne :
« Nous coupons les hautes-côtes-de-nuits à partir de demain puis, nous terminerons par les saint-romain blancs. Cette année encore, il ne fallait pas se précipiter, car la récolte était saine à 90/95% selon les secteurs, ce qui nous a permis de prendre le risque du mauvais temps. Et nous n’avons eu, en définitive, qu’à peine deux passages pluvieux.
Dans le même temps, nous avons eu des nuits très fraîches (vent du nord jusqu’à hier soir qui a tourné sud dans la nuit), ce qui nous a permis d’obtenir une belle maturité, par concentration essentiellement, doublée d’un bon calage des acidités / ph qui étaient encore un peu élevés fin août – début septembre. Les fermentations alcooliques se font très rapidement cette année, et les premières extractions de couleurs pour les rouges sont magnifiques. »
Jean-Luc Aegerter, à Beaune, le 12 septembre 2011.
De Bordeaux :
« Cette année était totalement hors normes, avec une sécheresse extraordinaire et des températures très élevées au printemps (les bois ont commencé à aoûter au 15 juin, canicule pendant quelques jours) et des pluies quasi hivernales en juillet. Fin juin, la vigne avait trois semaines d'avance sur son cycle normal. Après le mois de juillet, plus que deux. Mais Pomerol est le terroir le plus précoce du Bordelais, nous vendangeons ici une bonne semaine avant Saint-Émilion. De plus, comme nous ne pulvérisons pas d'anti-botrytis sur nos raisins, nous gagnons ainsi cinq à six jours de plus. Nous comptions préserver le fruit frais, et non pas ramasser un fruit blet. Énormément de tri, sur pied, grappe par grappe, et grain à grain. »
Olivier Techer, château Gombaude-Guillot à Pomerol, le 13 septembre 2011

Les photos : Jean-Luc Aegerter et Paul, son fils, par Mathieu Garçon. Les vendanges sous le clocher de Pomerol, par Olivier Techer.
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