Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 21 décembre 2016

French Soul, Oregon Soil

 De Vancouver à Portland, le gros avion vole à hauteur des volcans qui défilent dans les hublots. On est au printemps, mais les pentes des grands cônes, ces bizarreries géologiques, sont blanches des neiges éternelles. C’était le bout du voyage pour les immigrants partis à la conquête de l’ouest en suivant à peu près une cohérence climatique, ce qui deviendra l’Oregon Trail des plus belles histoires de cow-boys et d’Indiens. Nous, plus modestement, nous sommes partis à la découverte du pinot noir de cette North West Coast, sur les traces des pionniers bourguignons. Eux, c’était il y a trente ans, pas plus. Qu’importe, cet Ouest est fort, même en 2016.

La côte, ses eaux froides, ses baleines,
ses immensités désertes

L'Oregon, où, quoi, comment
L’Oregon est encadré à gauche par les eaux froides du Pacifique où passent les baleines, en bas par la Californie, ses vins célèbres et le Nevada, ses casinos. En haut, c’est l’état de Washington et Boeing et, à droite, l’Idaho et ses paysages de western. Le décor est planté entre influences océaniques, jours chauds et hivers pluvieux, tout est en place pour faire pousser du raisin. Ici, c’est un pays tempéré. Il pleut, il neige, il fait beau. Il y a un océan qui provoque des entrées maritimes malgré l’écran fait par les Cascades Mountains qui longent le Pacifique, il y a des vents, des humidités, mais des étés secs qui font toute l’histoire, sauf accident climatique comme en 2103 où des pluies dingues ont gravement perturbé les vendanges.

Chapitre 24
Le premier contact avec cet Oregon, désormais célébré comme l’autre pays du pinot noir, est téléphonique. Louis-Michel Liger-Belair, l’heureux propriétaire de parcelles mythiques au château de Vosne-Romanée, est consultant pour Mark Tarlov, un lawyer new-yorkais spécialisé dans le cinéma et qui a décidé de créer Chapter 24, un domaine dans les collines de Dundee, au cœur de l’histoire qui nous occupe. Il explique simplement que le succès du pinot noir là-bas est un hasard, que les sols volcaniques n’ont rien de commun avec les calcaires bourguignons. À quoi Michel Bettane ajoute que les premiers viticulteurs locaux sont surtout des déçus de la Californie, des diplômés de la célèbre université du vin californien U.C. Davis qui avaient envie d’aller voir ailleurs. Les contours se précisent. Ryan Hannaford est l’homme de Chapter 24, à la fois maître de chai et vigneron. Ce jeune Australien d’Adélaïde, rieur et travailleur, adore l’Oregon, le pinot noir et ses vins. Il est fier d’être là, cette aventure, créer un vin est un rêve d’œnologue. Ce vignoble qu’il gère compte 33 parcelles dont il extrait 90 échantillons différents qui, une fois assemblés, donneront sept cuvées, sept étiquettes, pour une production totale de 15 000 caisses de douze bouteilles. En Amérique, on compte en cases, en caisses. Il nous montre des vignes menées par ses soins en biodynamie. Des jardins de vignes, des modèles pour l’édification des étudiants en biodynamie, tant elles respirent la santé, même à l’œil nu. Il dit : « En biodynamie, il faut toujours avoir un coup d’avance. Si vous vous mettez à courir derrière la météo, vous avez perdu. » Ryan a commencé en 2007 avec Dominique Lafon au domaine Seven Springs et il considère que ce grand vigneron bourguignon, également consultant en Oregon, est son père spirituel. Il restera jusqu’en 2014 à ses côtés avant de rejoindre Chapter 24 et Louis-Michel Liger-Belair.

Nicolas et Jay
C’est une histoire de vieux copains d’université qui se recroisent vingt ans après pour lancer un projet de vignoble. Qui échoue. Mais en Amérique, on peut rebondir. L’un est Bourguignon, encore, et l’autre est Californien. L’un est un vigneron célèbre à Vosne-Romanée, digne héritier du grand Henri Jayer. L’autre est un producteur de musique, il a côtoyé les meilleurs. L’un et l’autre on jeté leur dévolu sur une petite vigne plantée en franc de pied en 1988, cinq hectares sur un coteau abrupt des collines de Yamhill-Carlton. C’est la nouvelle aventure de Jean-Nicolas Méo et de Jay Boberg. Un projet qui, en plus d’eux, réunit une douzaine d’investisseurs dont Méo-Camuzet, le vignoble détenu par Jean-Nicolas et ses sœurs en Bourgogne et qui comprend le très fameux Cros Parantoux. Il aurait pu choisir, comme son voisin de Vosne, de faire le consultant, mais non. « Vous savez la différence ? Le consultant vole en business et le propriétaire en classe éco. À part ça, autant être propriétaire. La vigne coûte le même prix qu’en Beaujolais, mais les vins se vendent bien mieux. » En effet, on s’aperçoit qu’il y a trois paliers de prix : 45, 65 et 95 dollars environ. Qui correspondent à des niveaux de qualité et de quantité bien sûr différents. Il y a aussi un important marché national qui n’a pas peur de payer un bon prix pour le vin. Les Américains n’ont pas cette ancienne culture française qui date d’un temps où le vin ne valait à peu près rien, une époque où le pain et le vin existaient main dans la main. Tout ceci est révolu, le pain et le vin se sont séparés et suivent d’autres trajectoires, mais les Français ne s’en rendent pas compte encore. En revanche, aux USA, les vignerons peuvent faire de bonnes affaires sans scandaliser le monde. Et pour les Bourguignons, avec 70 % des surfaces viticoles plantées en pinot noir, c’est un enracinement culturel facile à rejoindre. Jean-Nicolas Méo a lancé son Nicolas & Jay, première cuvée de sa marque Bishop Creek, début avril 2016 et il a été surpris par le succès rencontré par son vin tout neuf. 25 % de la production vendue le premier jour, c’est ébouriffant pour un vin inconnu et vendu 65 dollars hors taxes la bouteille. Du coup, il affiche un objectif de 5 000 caisses par an. Pour l’instant, c’est 1 800.

Jean-Nicolas Méo arpente son coteau
de vignes plantées "franc de pied"

« Les vins français ne sont pas chers » 
Qui dit ça ? C’est Rodolphe Louchart, Lillois importé en Oregon depuis 14 ans et devenu le responsable de Gran Moraine, le vignoble haut de gamme du groupe Kendall-Jackson aujourd'hui dirigé par Barbara Banke, la femme de Jess Jackson. Nous avions rencontré Jess, aujourd’hui disparu, dans sa propriété de la Sonoma, quelques mille kilomètres plus au sud. L’endroit s’appelle Vérité et le winemaker français, Pierre Seillan, y fait trois vins, des bêtes à concours, déjà sept fois 100 points Parker. Bref, chez les Jackson, il y a du niveau. Avec ses vins installés dans la fourchette 50-100 $, Rodolphe sait de quoi il parle quand il ajoute « à qualité équivalente ». Lui, il mise à fond sur la vente au caveau, le wine-club cher à la clientèle américaine. Si aujourd’hui, ces ventes ne représentent que 20 %, l’objectif est clairement désigné à 80 %. Il y parviendra parce que l’Amérique, c’est comme ça. Pour en être sûr, le meilleur vin de la gamme s’appelle La Première. Comme chez Air France.

Rose Rock, le nouveau vignoble des Drouhin, veillé par Mount Hood,
le grand volcan qui regarde toute la région.

Les grands frères et la petite sœur
Véronique Drouhin, la sœur, c’est elle qui fait le vin à Beaune comme à Dundee ou, maintenant à Roserock, le nouveau domaine de la famille dans les Eola-Amity Hills. Eux, ce sont ses frères. Philippe, l’aîné, qui gère tous les vignobles familiaux. Laurent, qui a développé le business aux USA, premier marché de la Bourgogne. Il vit à New-York. Frédéric, le benjamin, préside aux destinées de l’ensemble du groupe familial depuis Beaune. Ils ont aussi un père, Robert, qui donne toujours son avis éclairé et une mère qui tranche en cas de conflit ou, plus raisonnablement, de divergences. C’est Robert qui a inventé l’histoire « Les Drouhin en Oregon ». Il l’a fait de manière assez insidieuse en convaincant sa fille de s’y coller. D’abord, en l’envoyant en stage chez le grand précurseur du pinot en Oregon, créateur de la winery The Eyrie. Véronique se souvient : « Un jour, mon père me montre une photo d’un monsieur avec une grande barbe et il me dit que ce sont des gens très bien et que, donc, j’irai en stage chez eux. Moi, j’aurai préféré la Californie, évidemment. Je suis allé en Oregon. » En 1987, Robert emmène sa fille à Dundee, ils gravissent une colline plantée de blé. C’est David Lett, le fameux barbu du stage, Papa Pinot est son surnom, qui a prévenu Robert Drouhin de l’opportunité d’achat. L’affaire se fait et voilà Véronique lancée dans le grand inconnu oregonnais avec une belle cinquantaine d’hectares à faire croître et embellir. Rapidement, mais au rythme de la vigne, le domaine Drouhin prend sa vitesse de croisière, trois cuvées voient le jour qui portent les prénoms des enfants de Véronique. Arthur est un chardonnay. Laurene est une cuvée de pinot noir et Louise, une autre, plus qualitative, embouteillée seulement en cas de grand millésime et vendue uniquement via le Wine Club de Drouhin Oregon. Un wine-club, c’est une réunion d’amateurs des vins d’une maison qui ont accès à toutes sortes d’avantages, dont certaines cuvées introuvables ailleurs ou des mises dans des formats hors commerce (magnums et au-dessus). C’est un principe très américain, largement reproduit dans toutes les wineries et dont nos domaines et châteaux français feraient bien de s’inspirer. Le temps a passé. Les aléas climatiques qui frappent depuis des années maintenant le grand talus bourguignon posent le problème de la fourniture de bons, voire de très bons vins issu du pinot noir à un marché global de plus en plus demandeur. C’est pour apporter un commencement de réponse à leur échelle que les Drouhin se sont portés acquéreurs d’un terroir d’exception dans les collines d’Eola Amity, au sud de Dundee. Un grand coteau orienté vers le sud-est avec le Mount Hood qui ferme l’horizon, comme le Mont-Blanc à Givry, mais plus proche, une belle forêt pour la biodiversité et quelques étangs pour humidifier légèrement l’atmosphère, l’été. On voit tout de suite que cet endroit est fait pour la vigne et nos spécialistes ne s’y sont pas trompés. Le lieu est tellement bourguignon (toutes proportions américaines gardées) qu’ils y ont planté une flèche qui indique « Beaune, 8 250 km ». Tout est dit.



Tout ceci a commencé il y a trente ans sous la bannière French soul, Oregon soil inventée par les Drouhin et, aujourd’hui, voilà qu’une autre grande maison du négoce beaunois, Louis Jadot, s’intéresse à l’Oregon, s’y installe. L’histoire continue, plus forte, plus belle encore, si possible.


 

Le commentaire de dégustation de Michel Bettane 
Roserock, Eola-Amity Hills 2014, pinot noir, Domaine Drouhin Oregon
« Un joli pinot noir fait avec soin en refusant tout caractère emphatique, exagéré. Un vin très équilibré à la texture soyeuse, frais sur des notes classiques de petits fruits rouges. Il est encore discret au nez avec un très réel potentiel de développement. Mais il est plus marqué par la qualité du raisin que par celle du terroir. Il manque encore de cette personnalité Drouhin d’Oregon comme avec leurs cuvées de Dundee. Mais c’est une première vendange, c’est un premier millésime et tout ceci semble bien parti. »



Les AVA des Américains
L’Amérique a aussi ses AOC, qu’on appelle AVA pour American Viticulture Area. L’endroit qui nous occupe ici est l’AVA de la Willamette Valley qui se subdivise en six sous-AVA :
Dundee Hills
Eola-Amity Hills
McMinnville
Yamhill-Carlton
Ribbon Ridge
Cheahalem Mountains
La Willamette est la rivière qui qui irrigue la région des AVA décrites ci-dessus.
C'est un affluent de la Columbia.


Sur le sujet, lire aussi ici (clic) et là (clic) ou là (clic)


Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM n° 5.  
Toutes les photos sont signées Mathieu Garçon sauf la bouteille (Fabrice Leseigneur) et le panneau "Beaune" (mon Ni-Phone).
Voici ENMAGNUM #06, en vente chez votre marchand de journaux depuis quelques jours :



vendredi 16 décembre 2016

Mes magnums (27)
un champagne rosé surnaturel



Charles Heidsieck,
champagne rosé 2006 


Ce qu’il fait là
Je ne conçois pas une cave à vins où il manquerait quelques bruts blancs ou, comme ici, rosés de Charles Heidsieck, cette marque iconique, véritable cri de ralliement de tous les grands amateurs. En magnum, le bonheur est total.

Pourquoi on l’aime
Parce que c’est un des plus grands vins qui se puisse trouver. Élaboré par l’épatant Régis Camus et son regretté successeur, Thierry Roset, aussi talentueux. C’est extraordinairement agréable à boire. C’est un champagne d’un raffinement rare dans un registre pâtissier qui mêle le brioché aux fruits rouges. Une dentelle, mais de Reims. Le rosé des rosés.

Combien et combien
Quantité produite tenue secrète
(ben pourquoi ?).
175 euros, le magnum (chez Lavinia).

Avec qui, avec quoi
Avec les gens qu’on aime le plus. Ce qui peut faire un échantillonnage assez large, d’où la nécessité du magnum, au moins.

Il ressemble à quoi
Une sorte d’aboutissement, la fin de la route, ce moment unique où on est enfin sûr de quelque chose. J’ai toujours l’impression que peu de gens sont fans des champagnes Charles Heidsieck, j’ai peur d’avoir raison. En même temps, les fans que je connais sont des inconditionnels. C’est bizarre, la vie.

La bonne heure du bonheur
C’est bon tout le temps, dés maintenant et dans dix ans, du soir au matin et parfois, du matin au soir. De l’apéritif au dessert.

Le bug
On n’en vend pas partout.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Une dimension aérienne quasi surnaturelle, une finesse aromatique éblouissante, une tendreté profonde et longue.



Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM n° 5.
Il fait partie de la série "Interviews de magnums".

Toutes les photos de cette série sont signées Fabrice Leseigneur.

Voici ENMAGNUM #06, en vente chez votre marchand de journaux depuis quelques jours :

samedi 10 décembre 2016

Mes magnums (26)
Le pape des graves


Pape-clément, grand cru classé pessac-léognan rouge 1986 

Ce qu’il fait là 
1986, millésime de trente ans bientôt, est celui du renouveau du château Pape-Clément. Celui qui signe l’arrivée aux commandes d’un grand propriétaire. Tant il est vrai que si tout le monde compte au moment d’élaborer un grand vin, c’est le propriétaire qui rend tout possible. Et 1986 est une grande bouteille confirmée par nos experts.

Pourquoi on l’aime
On aime ce pape-clément comme on aime Bernard Magrez. Avec tendresse, mais sans compromission, comme il sied aux grandes relations. On aime ce pape-clément comme on aime le bordeaux, pour tous les souvenirs, l’image du père et cette idée préoccupante qu’un grand bordeaux n’a pas d’équivalent à la fin.

Combien et combien
Quantité encore disponible non communiquée.
337,10 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
Avec des amateurs qui ne vous feront pas sentir que le bordeaux, vraiment. Des gens raffinés, capables de comprendre ce que c’est qu’un grand vin (pas très grand public, tout ça).

Il ressemble à quoi
À l’idée supérieure qu’on peut se faire d’un grand bordeaux, un vin immense, avec de la branche et un avenir. Vous ne savez pas ce que c’est ? Essayez, c’est une expérience qui vous habitera toute votre vie. En même temps, un château qui a fait ses premières vendanges en 1252, on se dit qu’à force, le vin est au point.

La bonne heure du bonheur 
Autant de finesse, d’accomplissement ne dirige pas forcément vers la table. Il y a des vins qu’on goûte lentement, après le dîner pour la découverte, l’analyse, le plaisir du plaisir (un concept qu’on expliquera un autre jour)

Le bug 
Forcément, un flacon rare. À boire donc avec infiniment d’attention.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Le Guide Bettane+Desseauve n’existait pas quand ce vin est sorti. Rappelons que ce guide n’existe que depuis 1996 et que, chaque année, il juge les vins en cours de commercialisation.


Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM n° 5.
Il fait partie de la série "Interviews de magnums".

Toutes les photos de cette série sont signées Fabrice Leseigneur.

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mardi 6 décembre 2016

Mes magnums (25)
un prince argentin

Cheval des Andes 2009, Argentine 

Ce qu’il fait là
Il arrive de Mendoza au triple galop. Fruit d’un rapprochement entre Terrazas de los Andes et Cheval Blanc à Saint-Émilion, Cheval des Andes est né pour être le premier grand vin argentin. Mais chacun de ses voisins s’efforçant avec la même opiniâtreté, ils sont aujourd’hui quelques-uns dans la course, dont les meilleurs du Clos de Los Siete.

Pourquoi on l’aime
L’encépagement bordelais (cinq cépages) donne au vinificateur une sorte d’éventail des possibles très inhabituel. Ce 2009 assemble une majorité de malbec à une bonne dose de cabernet-sauvignon et une touche de petit verdot.

Combien et combien
Quantité produite inconnue (de nous). 170 euros le magnum, quand on en trouve.

Avec qui, avec quoi
Inutile de parler espagnol, mais avoir bu de beaux cahors avant est un plus pour saisir la présence (et l’intérêt) du malbec.

Il ressemble à quoi
On n’est pas loin d’un super-bordeaux. Intellectuellement, déjà. Et ayons une pensée pour le système d’irrigation hérité des Incas. Sans ces milliers de tout petits canaux qui transportent l’eau descendue des Andes, il n’y aurait pas de vin à Mendoza.

La bonne heure du bonheur
Un vin puissant et complexe comme celui-là, à 14,4 ° d’alcool, c’est plutôt fait pour le soir.

Le bug
Qui en vend en France ?

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Il n’en dit rien. Rappelons que le Guide Bettane + Desseauve ne traite que les vins français.



Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM n° 5.
Il fait partie de la série "Interviews de magnums".

Toutes les photos de cette série sont signées Fabrice Leseigneur.

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