Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 27 mai 2020

Mes magnums (127)
une nouvelle étoile dans le ciel de Bourgogne

Domaine Pierre Girardin, Éclats de calcaire, bourgogne-chardonnay 2018 

 

Pourquoi lui
De Pierre Girardin, nous ne savons que trois choses. Il est le fils de son père Vincent, grand Bourguignon retiré des affaires.
Il a 21 ans, peut-être 22. Michel Bettane est tombé de sa chaise en goûtant ses blancs. Ceci expliquant cela, le voilà dans nos pages.

On l’aime parce que
Évidemment, c’est très bon, très terroir, très fin, très réussi.
On n’imagine pas l’éloge de Bettane à moins. Et on aime ces histoires de comètes qui apparaissent dans le ciel de France
à toute vitesse en dispensant des cadeaux à l’humanité.

Combien et combien
720 magnums
38 euros

Avec qui, avec quoi
De grands amateurs de grands blancs de Bourgogne et à l’aveugle. En prenant des paris, juste pour rire. Vous allez passer pour un explorateur. Enfin.

Il ressemble à quoi
Un chardonnay sur calcaire, comme son nom l’indique, dans une interprétation nouvelle. Pas question de passer à côté.

La bonne heure du bonheur
Boire une partie de vos magnums, conserver le reste, vivre heureux et accompli. Attendre sereinement la réussite du jeune homme avec l’air entendu de celui qui sait déjà.

Le hashtag
#astarisborn

Le bug
On dirait que ce jeune homme va connaître un destin à la Arnaud Ente. Si tu n’en bois pas maintenant, tu n’en boiras plus jamais, taxes US ou pas. À 38 euros le magnum, ce n’est pas le moment de se tortiller comme un ver coupé.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Fruit mûr soutenu avec dynamisme par une trame minérale plaisante et jamais austère. Finale crayeuse et longue. Grand chardonnay dans un style qui réinvente le genre. 17/20 (grosse note, je précise)


Cette chronique a été publiée soius une forme différente dans EnMagnum #19 dont la sortie a été retardée pour les raisons que vous savez. Il devait être disponible chez votre marchand de journaux à partir du 7 mai, il l'est depuis le 13, le diffuseur étant dans un léger vrac ces jours-ci. Voilà la Une de ce numéro bien chahuté par les événements :

 

mardi 12 mai 2020

Mes magnums (126)
Un rosé de Provence pour énerver les snobs

Commanderie de Peyrassol, Le Clos Peyrassol,
côtes-de-provence 2018 




Pourquoi lui 
Peyrassol est un endroit unique au monde. Mille hectares de sauvagerie pour une centaine d’hectares de vignes. Vous la voyez, la bio-diversité, ses pins, ses garrigues, ses sangliers ? Le tout à quelques kilomètres des spots les plus courus de la Côte d’Azur. Pour compléter le tableau, c’est aussi un parc d’art contemporain qui rassemble une statuaire hors norme.

On l’aime parce que
Il est temps d’encaver quelques beaux magnums de rosés, format minimum, l’été approche et vous l’attendez. Il y a déjà longtemps que l’équipe en place travaille à sortir de beaux rosés fins et délicats, elle y parvient sous plusieurs étiquettes dans une gamme somme toute assez courte. Pour les rouges, c’est Stéphane Derenoncourt qui s’y colle avec succès.

Combien et combien 
1 089 magnums
64,50 euros

Avec qui, avec quoi 
Ces grandes propriétés provençales ont cessé depuis des siècles de faire n’importe quoi avec leurs cuvées de rosé. Aujourd’hui, les vins sont précis, même quand ils sont simples.

Il ressemble à quoi 
Un vin de grandes tablées, un rosé qui ne se moque de personne, pas de nom de cuvée exotique pour exciter l’Américain, du style, une présence.

La bonne heure du bonheur 
J’attends toujours les rosés un an au moins, c’est meilleur l’été d’après. Faites comme vous voulez, mais gardez quelques flacons pour l’été prochain et vous verrez. Si j’ai raison, dites-le nous.

Le hashtag
#summerispink

Le bug
J’ai entendu dire qu’il y a des gens qui ne boivent pas de rosé. Ce qu’ils sont drôles, les snobs.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Rosé de soif, simple, frais et sur son terroir.


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #19 dont la sortie a été retardée pour les raisons que vous savez. Il devait être disponible chez votre marchand de journaux à partir du 7 mai, il le sera à partir du 13, le diffuseur étant dans un léger vrac ces jours-ci. D'ici là, il est en accès gratuit sur le site enmagnum.com, sous forme de flipbook, une technologie très confortable pour lire un beau magazine, en attendant le vrai, celui qui sent bon le papier imprimé. Voilà la Une de ce numéro bien chahuté par les événements :


mardi 5 mai 2020

Mes magnums (125) Un don du ciel, en rouge

Domaine Robert Sérol, Les Millerands, côte-roannaise 2018 



Pourquoi lui 
Toute la gamme des rouges de Sérol est à ma table, tous les étés, depuis plusieurs années. Grâce soit rendue à l’excellent caviste d’Auray, les Crus des vignerons, qui m’a fait découvrir cette pépite adorable. Avide de partage (^^), j’ai convié Thierry Desseauve à une dégustation, il est reparti avec la bouteille à peine entamée en poussant des petits cris de joie. Et voilà.

On l’aime parce que 
Le gamay est un bienfait pour l’humanité en quête de vins désaltérants, légers, équilibrés. On dit aussi « buvables », je n’aime pas tellement. Les vins de la côte-roannaise sont sans doute multiples, il y a deux stars Stéphane Sérol et Romain Paire aux domaine des Pothiers. Aujourd’hui, c’est Sérol.

Combien et combien 
200 magnums
25,80 euros

Avec qui, avec quoi 
Choisissez qui vous voulez, carton assuré. Je n’ai jamais vu personne tordre le nez en buvant l’un ou l’autre des vins de Sérol. Si c’est le cas chez vous, chassez l’importun, c’est un snob voire pire, un buveur d’étiquettes.

Il ressemble à quoi 
Aux vins dont on rêve ces temps-ci. On veut du facile, du goûteux, du léger, du sympa. Comme note de dégustation, on a vu plus sérieux ; comme impression générale, on est pile dedans. En plus, viticulture en bio-dynamie pour achever de convaincre vos convives soucieux.

La bonne heure du bonheur 
C’est déjà bon, aucun horizon dégagé pour dire que ce sera mieux plus tard. J’en conserve quelques bouteilles depuis deux, trois ans. Je ne suis pas sûr de mon coup. Nous verrons.

Le hashtag 
#alternativethinking

Le bug 
Peu de magnums, peu de revendeurs, c’est mal engagé. Essayez plutôt le domaine.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Gamay impressionnant de justesse et d’équilibre. Extraction en douceur sur le fruit, de la souplesse
dans les tannins. Aucune lourdeur, beaucoup de plaisir. Coup de cœur absolu. 17/20 (grosse note)


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #19 dont la sortie a été retardée pour les raisons que vous savez. Il devait être disponible chez votre marchand de journaux à partir du 7 mai, il le sera à partir du 13, le diffuseur étant dans un léger vrac ces jours-ci. D'ici là, il est en accès gratuit sur le site enmagnum.com, sous forme de flipbook, une technologie très confortable pour lire un beau magazine, en attendant le vrai, celui qui sent bon le papier imprimé. Voilà la Une de ce numéro bien chahuté par les événements :