Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 28 janvier 2014

Seul avec son gigondas

Le plaisir de déjeuner seul. Une fois par an. Au-delà, la mélancolie nous guetterait. Choisir avec infiniment de soin le restaurant qui va accueillir ce moment où le moindre bug signerait l’échec de la tentative. Et je cherche quoi ? Il est tôt, les restaurants sont encore frais. Seul, c’est l’occasion de la légèreté, un plat et un café. Du vin, du bon oui. Et qu’on s’occupe de moi très, très bien. Le brief est facile à transformer et me voilà aux Abbesses, à la Mascotte. L’endroit revisité il y a quelques mois est très agréable, je connais, m’y sens bien. Là, comme dans tous les bons endroits, le directeur de salle est un sommelier. Certains, quand ils sont bons, la tête pas trop près du tiroir-caisse, savent les secrets du bonheur de leurs clients. Reçu comme un tyranneau de village, la plus jolie serveuse est dédiée à ma solitude. Un gigondas 2011 du Domaine de Boissan accompagnera à la perfection un plat de brasserie. Juste un verre, hein. Bon, deux. Et demi. Je me souviens des gigondas 95 de la maison Raspail-Aÿ, j’en avais acheté, c’était imbuvable jeune, j’avais attendu le grand frisson pendant dix ans, mais il était venu et de la belle manière. Celui-là est un moderne, un prêt-à-boire, très bon, déjà suave (ou encore suave). Au fond, on ne demande rien d’autre. Au restaurant, en tous cas.




Déjeuner seul dans une brasserie en tout début de service est un enchantement à nul autre pareil. On est en prise directe avec nos pensées, on se souvient de l’actualité de la semaine. Le petit gros et sa demi-actrice ? Mais non. Plutôt cette idée loufoque portée par la RVF. Mettre en scène les accords vin-séries télé. Quels vins avec la saison 153 de Dallas, ou à peu près. C’est génial ou juste de l’opportunisme ? Je ne sais pas et je m’en fous dès le deuxième ristretto. L’addition n’est même pas tombée que j’ai décidé que c’est une recette de blogueur-euse. Pour lesquels on peut avoir de l’indulgence voire de l'affection, mais pas forcément partager cent pour cent des tics, des tocs et des trucs.
Quel vin avec Nirvana ? Non, ça existe déjà et il faut en faire des tonnes pour soutenir la proposition.
Quel vin en lisant un vieux blog en .be ? Tout le monde s’en fout, ça marchera pas.
Quel vin en visitant le musée de l’érotisme? T’as pas le droit d’en apporter et tu sais même pas où c'est.
Quel vin en regardant ta vie qui passe ? Ça sent la casquette en plomb. 
Quel vin en conduisant la Maserati ? C’est assez clivant et la patrouille guette.
Quel vin va avec quel vin ? Ça va finir par se voir.

Bon, c’est pas mon truc et pourtant le côté « parle à mon klout, ma tête est malade » me ferait plutôt rire, je connais un spécialiste.
La prochaine fois, c’est promis, je vous raconte mon week-end en Provence. Au moins, là…


jeudi 23 janvier 2014

Un bon restaurant, un bon vin, un bon verre. C'est logique.

Prenez un restaurant historique, l’une des plus belles places de la capitale, un quartier des plus chic. L’adresse est connue depuis longtemps, une des cantines du grand monde parisien (aujourd’hui : Raffarin, Elkabbach, Bergé, Nay, d’autres, on ne connaît jamais tout le monde tout le temps). Le chef, en place depuis dix ans, fait opportunément une gastronomie de nature à plaire à cette clientèle. Oui, ce sont des choses qui arrivent. Comprendre que son nombril n’est pas posé au milieu de chaque assiette et que s’il cède à quelques travers de la modernité, ce n’est pas dérangeant, on est dans la citation, comme une petite blague.

(Aparté : chacun devrait avoir droit à un peu de facilité dans la vie sans que la patrouille se sente obligée de hurler dans le mégaphone.)
Reprenons.
 
Ce chef fait bien les poissons dans ce restaurant connu pour ça. Tu ne sens pas les nageoires te pousser dans le dos, la fraîcheur est là qui frétille. Un carpaccio de bar est, à cet égard, un testeur impitoyable. C’est très réussi. Les saint-jacques dans l’assiette d'en face faisaient vraiment envie.




Moi, vous me connaissez, on boit quoi ? Une carte des vins assez compacte avec une bonne surprise sur les prix, le fameux restaurant est d’un raisonnable inhabituel. En plus, ils ont des trucs. Aujourd’hui, je me dirige d'un pas nonchalant vers un terrasses-de-l’empire 2011, un condrieu de chez Vernay, ce n’est pas si souvent, ce plaisir-là de boire le vin de gens pour lesquels on a de l’affection. Peu de dire qu’il est à la hauteur de sa gloire, il est juste splendide et, autre bon point, servi à la bonne température, c’est-à-dire pas trop froid. Bref, on est presque en train de baigner dans un océan de félicité capable de sauver un jour froid et humide et quelques autres énervements.

Oui, mais.
Presque, c’est insuffisant dans un établissement de réputation avec des fresques marouflées sur les murs. L’endroit est célèbre, vous dis-je. Assez pour se permettre des chaises en zèbre rouge et blanc un peu fatiguées. C’est dire. Ce côté bancal-chic est adorable, à la fin.
Alors, quoi ?
Le vin, je ne le bois pas au goulot. Je veux un verre épatant, je veux le meilleur des verres. Là, je ne l’ai pas. J’ai de pauvres machins dans lesquels même l’eau fait la gueule. Dans cet endroit, ça vous a un côté fin de cycle détestable, on se croirait à la Mairie de Paris. C’est pourtant pas compliqué, quand on a une belle carte des vins, on a les verres qui vont avec, c'est tout. Il y a des Riedel pour ça. Je ne sais pas pourquoi je cite spontanément cette marque, mais il y en a d’autres. Parait-il. Ce n’est pas que je sois spécialement sensible aujourd’hui, je suis toujours comme ça. Le mieux est l’ami du vin.

J’ai déjeuné à La Méditerranée, place de l’Odéon. Et j’y retournerai très vite (carte des vins oblige), mais avec mes verres. Riedel, oui, pour que le chef comprenne l'intérêt. C’est pédagogique, quoi.


mercredi 22 janvier 2014

Latu 98, t’as goûté ? Non ? Continue


Encore une histoire d’étiquette, mais drôle. Il s’agit d’une très grossière contrefaçon des productions du Château Latour éditée dans un gloubi-boulga linguistique tel que personne ne peut se laisser avoir par une telle clownerie.
C’est un patron de Berry Bros, fameux négociant anglais, qui a tweeté ces deux photos et elles valent leur pesant de rigolade.
À vous de rire : 

De face

De dos (cliquer sur la photo pour lire le texte)

Le texte de la contre-étiquette dans un espagnol de cuisine est un modèle du genre. 



mardi 21 janvier 2014

Quelle mouche pique la veuve ?

Le mondovino est prodigieux. Ce talent pour se perdre dans des batailles sans fin. Et sans objet. Non, je ne parle pas de l’agression ridicule dont Riedel fait l’objet ces jours-ci sur internet.
Je suis beaucoup plus embêté parce que le chapeau à plumes de la belle-mère est porté par une maison que j’aime bien depuis longtemps et pour des raisons diverses.
Voilà Veuve-Clicquot, très important opérateur champenois, ses 18 millions de cols, son étiquette jaune qui attaque un petit producteur italien inconnu qui embouteille une cinquantaine de milliers d’exemplaires d’un mousseux sans gloire sur les pentes des collines de la Campanie, trouble province du Mezzogiorno.
Motif : une troublante similarité entre les deux étiquettes.
Ci-dessous, donc, les deux étiquettes.
Je laisse à chacun le soin de mesurer le préjudice subi par notre veuve nationale.




Voilà. Pas plus de commentaire.
Juste un appel. Messieurs, en toute circonstance, évitons de porter le chapeau ridicule, même si on le voit de loin. Le plus embêtant, c’est que cette « affaire » est relayée par l’important site Wine Searcher et que les effets de cette action sans fondement pourrait bien endommager la belle image de la maison qui a pourtant d’autres atouts à faire valoir. Quiconque a goûté les vins ces temps derniers sait de quoi je parle, Dominique Demarville est un magicien de très grand talent.Son portrait, ici.




Les photos d'étiquettes ont été prélevées sur le blog de Jim Budd, ici en anglais. Merci, Jim.

jeudi 16 janvier 2014

Pendant que j’y pense #25



Un côtes-du-rhône
Une cuvée 100 % syrah du Château de Fonsalette, autre propriété de la galaxie Rayas. Certes, ce n’est pas la cuvée mythique de Fonsalette, mais quelle émotion. Longtemps, je n’ai pas mordu aux vins d’Emmanuel Reynaud (le grand rayas mis à part), je n’y comprenais rien et, poussé par Thierry Desseauve qui voue une passion à ces vins, j’ai vingt fois recommencé l’expérience sans plus de succès. Jusqu’à cette bouteille d’exception. Et j’en suis bien content. L’impression euphorisante de rejoindre une couche de la stratosphère dont je n'avais pas la clef.




Un pomerol
Il s’agit de gombaude-guillot 96, en magnum. Un vin d’une belle finesse qui a enchanté une tablée d’amateurs rigolards et tâtillons. Pour ses 17 ans, il porte beau sans marque de vieillissement exagéré. Suave et complet, le magnum se révélera tout petit, on aurait voulu un autre. Gombaude-Guillot, c’est un petit domaine du plateau de Pomerol mené en bio depuis des années. Pour avoir goûté (et acquis) des millésimes récents, j’ai été épaté par la constance des progrès réalisés.




Un cornas
Ce cornas 06 de Clape, c’est pas la première fois. Je suis tombé sur un nid chez le merveilleux caviste d’Auray dans le Morbihan. Il est jeune (le vin, pas le caviste), mais le millésime est souple (= petit). Même comme ça, c’est une splendeur de précision, d’arômes, de saveurs. Essayez d’en trouver pour le plaisir, juste ça.




Un listrac
Non, pas de photo de l’étiquette, elle est trop moche. Il s’agit de la « family reserve » du château Fourcas-Dupré dans le millésime 04 et c’est vachement bon, bravo pour ce grand bordeaux. Un vin dense avec une trame précise, la family sait ce qu’elle fait au moment de choisir la cuve qui fera ce vin réservé. Mais, de grâce, un petit effort sur l’étiquette.


La Champagne et la Bourgogne à l’UNESCO
Bon, tout le monde est au courant, la ministre de la Culture présente les « Climats de Bourgogne » et « Coteaux, Maisons et Caves de Champagne » à l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO pour 2015. Enfin. Après la pantalonnade de l’an dernier, réparation est faite à ces deux grandes régions porteuses de l’excellence française, un concept dont le moins qu’on puisse en dire est qu’il est urgent de lui faire briller les chromes tant il a été mis à mal ces mois derniers. En tous cas, les tenants des deux candidatures n’ont jamais baissé les bras malgré les obstacles sottement disposés sur leurs chemins respectifs, ils ont su faire bella figura quand la même ministre leur a préféré la chaîne des Puys et la grotte Chauvet démontrant ainsi une certaine vigueur morale en même temps qu'une grande confiance dans la qualité de leurs dossiers. Bravo, les gars et merci.





vendredi 10 janvier 2014

« La Bourgogne a eu la 4G avant tout le monde »

Olivier Leflaive : « En 2012, on a eu droit à la 4G avant tout le monde. Le Gel, la Grêle, la Grillure et la Gauche. »
 


L'attaché de presse d'Olivier Leflaive, propriétaire à Puligny-Montrachet, nous a adressé cette « interview » où le vigneron revient sur le millésime 2012 en Bourgogne. Je ne publie jamais ce genre de communiqué, mais là, je ne résiste pas.

Que pensez-vous du millésime 2012 en Bourgogne ?
Olivier Leflaive : J'ai profité de ce début d'année pour redéguster l'ensemble de mes 2012. Cela a été une année météorologique difficile avec de la coulure et bien d'autres soucis. En 2012, on a eu droit à la 4G avant tout le monde: le Gel, la Grêle, la Grillure et la Gauche. Résultat, on récolte 50% de moins mais cela a été très hétérogène. À la dégustation, on s'aperçoit maintenant que 2012 est une bonne surprise. Au point que nos clients qui ont acheté en primeur - entre mars et juin - en voudraient plus aujourd'hui, malgré les hausses de prix. Mais le succès a été tel que nous ne pouvons plus répondre favorablement à leur demande.

Votre regard par rapport à ce millésime 2012 ?
O. L. : Depuis la création du domaine, ma philosophie a toujours été de prendre comme modèle le Domaine Leflaive (vignoble voisin mené par Anne-Claude, cousine d'Olivier, NDLR) ou celui des Comtes Lafon. Ce n'est pas facile de partir de zéro mais, en quinze ans, notre notoriété a grandi car nous avons beaucoup travaillé dans notre vignoble de 17 hectares aujourd'hui, et nous n'avons souhaité garder que les meilleurs raisins des vignerons avec lesquels nous travaillons. De la qualité du fruit dépend la qualité de votre vin. Si nous sommes aujourd'hui reconnus dans le premier tiers des domaines de Bourgogne, ce n'est pas un hasard.

Vos vins préférés en 2012 ?
O. L. : On a pris des décisions difficiles pour certaines parcelles en renonçant à produire certains vins. Mais les grands terroirs ont répondu présents, comme toujours. Alors, mon choix irait vers le magnifique bâtard-montrachet que l'on a récupéré du domaine Leflaive et qui m'appartenait avec mon frère Patrick. Cela prouve que nos efforts en biodynamie sont payants. Le chevalier-montrachet est aussi superbe. Mais, vous savez, la maison Olivier Leflaive est d'abord une affaire de famille et j'aime aussi faire partager notre bourgogne Les-Sétilles 2012 aux amoureux du vin que je rencontre à notre table d'hôte et qui séjournent dans notre hôtel. 2012, c'est un millésime intimiste. Un peu comme nous finalement.

Et le lien pour la promo pendant qu'on y est : http://www.olivier-leflaive.com/



La photo : Olivier Leflaive devant la parcelle de Chevaliers-Montrachet, photographié par Mathieu Garçon

Sandrine G, homme de l’année

Belle soirée chez les collègues de la Revue du vin de France. Il y avait (presque) tout le monde et on s’est bien marré. C’était pour « Les hommes de l’année », les distinctions remises par la Rédaction de la RVF a des gens qui le méritent. Il n’y avait que des méritants, mais il n’y avait pas que des hommes. Je ne vais pas vous épeler le palmarès, il y a des sites pour ça.

Sandrine Goeyvaerts reçoit son prix


Moi, j’étais venu pour le sacre de Sandrine de Flandres, blogueuse internationale à l’enseigne de La Pinardothek. Elle nous a fait son petit discours, drôle et sympa, même pas émue, elle a quand même dit le mot « sexe », on ne se refait pas, les gens ont ri.
Le vigneron de l’année, on l’a vu double, deux frères, les Confuron en Bourgogne, des mecs parfaits qui pilotent de grands vins chez eux (Domaine Confuron-Cotedidot), chez d’autres (Domaine de Courcel à Pommard) ou pour la grande maison Chanson à Beaune.
Et l’Homme de l’année, le vrai, l’unique, niveau Palme d’or, pareil c’était un couple, le président et la présidente de Vin et Société, le « lobby » en charge de la défense de la filière Vin. Ils sont à l’origine de la géniale campagne CequivavraimentsaoulerlesFrançais.fr et, à ce titre, méritait largement d’être distingués.
Saverot (rédac'chef de la RVF), lui, mérite d’être félicité pour l’inlassable ardeur avec laquelle il défend le Vin contre les attaques des prohibitionnistes financés par le Ministère de la santé. Un bouquin (In vino satanas), des éditos par poignées, ce prix, Saverot est impliqué pour de vrai et c’est bien. On voudrait des vignerons et des patrons d’inter-pro pareillement engagés. Il y en a, il en faudrait plus. Bref, cette remise de prix était parfaite, vous auriez dû venir.


mardi 7 janvier 2014

Ce nuits, c'est l'enfance avant les bonbons




Il y a le vigneron, Pierre Jean Villa. Drapé dans sa ruralité, il est incontestable. C’est comme ça, maintenant. Et il y a le néo-vigneron, le gars des villes, Olivier Decelle, sa chevelure immaculée autant qu’aristocratique, un héritier, vous pensez, le démon in his own self. Comment ces deux-là se sont-ils acoquinés ? Mystère. D’ailleurs, on s’en fout, ils font ce qu’ils veulent, on est content que l’excellence se prenne par la main. Entre le gaillard (joke) du Rhône-Nord et l’homme du maury et du bordeaux, que s’est-il passé ? Comment ces deux mecs, des bons en plein succès, ont-ils décidé de s’exposer aux feux de l’enfer en s’emmenant promener en Bourgogne où la concurrence est si rude et si bien installée ?
Je n’ai croisé PJV qu’une seule fois dans des circonstances qui ne permettaient pas l’interview, même à la volée. En revanche, j’ai passé deux heures de bavardage avec OD, au début de l’hiver dans un bar moyen vers la place Saint-Augustin. On buvait des cafés, il me disait que son histoire avec Villa, c’était son truc à lui, « une affaire personnelle », bien déconnectée de ses autres affaires, le Mas Amiel et Château Jean-Faure à Saint-Émilion.
Je me souviens de son jean-faure 2004, son premier millésime, tout de suite bon, bien meilleur que les millésimes précédents, pourtant plus faciles à interpréter. Il est comme ça, Decelle. C’est un entrepreneur, il a le sens de l’évidence, il s’applique à faire bien sans attendre la Saint Glin-Glin ou une soudaine révélation, c’est un pragmatique, pas un poète et il a le sens de l’effort. Tout est dit et tout est en place pour faire des jolis vins. Et là, c’est plus que juste joli.
+ + même.
Ce nuits-saint-georges premier-cru Les Crots 09 est une splendeur absolue. La dernière fois que j’ai été surpris à ce point, c’était lors d’un déjeuner avec Denis Hervier, le dégustateur poétique de la Bettane+Desseauve Connection et c’était un chambolle-musigny 09 de chez les père et fils Aegerter. C’était ici.
Ce nuits de Decelle-Villa est une merveille aromatique, déjà, pour commencer. Il déploie des saveurs de fraise et de cerise assemblées, un vin d’innocence (l'innocence, c'est l'enfance avant les bonbons), de fraîcheur, une jeunesse accomplie, je me demande bien ce qu’il deviendra. Là, devant autant de qualités immédiatement perceptibles, je ne sais plus dire l’avenir. Madame Irma, zitta. « Un bon vin, c’est bon tout le temps » dirait Michel Bettane. Acceptons-en l'augure.



mercredi 1 janvier 2014

2014 et hop

Chers amis, chers lecteurs, nous voici en 2014.
Qu'on me permette ici quelques souhaits et recommandations.


En 2014, n'hésitons pas à nous réserver quelques jolis moments d'apesanteur,




En 2014, faisons tout ce qu'il faut pour ré-éclairer la scène,




En 2014, souhaitons-nous beaucoup de succès dans nos entreprises,




En 2014, continuons à être drôles, inattendus et élégants,




En 2014, think positive autant qu'il est possible,




En 2014, posons-nous de bonnes questions,




En 2014, continuons à défendre bec et ongles cette culture du vin que nous aimons tant.







Et bonne année.





Photos D.R. (cliquez dessus pour les voir en grand, certaines sont très belles)