Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 21 janvier 2014

Quelle mouche pique la veuve ?

Le mondovino est prodigieux. Ce talent pour se perdre dans des batailles sans fin. Et sans objet. Non, je ne parle pas de l’agression ridicule dont Riedel fait l’objet ces jours-ci sur internet.
Je suis beaucoup plus embêté parce que le chapeau à plumes de la belle-mère est porté par une maison que j’aime bien depuis longtemps et pour des raisons diverses.
Voilà Veuve-Clicquot, très important opérateur champenois, ses 18 millions de cols, son étiquette jaune qui attaque un petit producteur italien inconnu qui embouteille une cinquantaine de milliers d’exemplaires d’un mousseux sans gloire sur les pentes des collines de la Campanie, trouble province du Mezzogiorno.
Motif : une troublante similarité entre les deux étiquettes.
Ci-dessous, donc, les deux étiquettes.
Je laisse à chacun le soin de mesurer le préjudice subi par notre veuve nationale.




Voilà. Pas plus de commentaire.
Juste un appel. Messieurs, en toute circonstance, évitons de porter le chapeau ridicule, même si on le voit de loin. Le plus embêtant, c’est que cette « affaire » est relayée par l’important site Wine Searcher et que les effets de cette action sans fondement pourrait bien endommager la belle image de la maison qui a pourtant d’autres atouts à faire valoir. Quiconque a goûté les vins ces temps derniers sait de quoi je parle, Dominique Demarville est un magicien de très grand talent.Son portrait, ici.




Les photos d'étiquettes ont été prélevées sur le blog de Jim Budd, ici en anglais. Merci, Jim.

9 commentaires:

  1. Si c'est une blague… elle est drôle !
    Si ce n'en est pas une, il faut leur rappeler d'urgence qu'aujourd'hui, on peut avoir facilement deux paires de lunettes pour le prix d'une chez tous les meilleurs opticiens !

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  2. C'est vrai que la ressemblance est frappante !
    Dommage qu'ils perdent leur temps à ça.

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    1. Je pense que ça ne concerne qu'un sous-directeur de service juridique qui s'ennuie dans un bureau. Voire un stagiaire.

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  3. "L'agression ridicule contre Riedel", n'est-ce pas un peu une inversion des rôles, cher Nicolas. Ton rôle de porte-flingue du verrier tyrolien t'aveugle! Il me semble que si agression il y a, la victime en est le vin. Riedel a construit en 30 ans sa nouvelle réputation sur son amour du vin, pour finalement, comme une radasse de bas étage, se vendre à une boisson industrielle dont il vante les mérites à la façon d'un grand cru! Tiens, voici ce que Riedel écrit de Caca-Cola, pour qu'il n'y ait pas d'équivoque:
    "Inspiré des courbes de la fameuse bouteille, ce verre a été conçu pour vous donner une expérience unique de dégustation. Nos experts en dégustation ainsi que les producteurs de Caca-Cola ont définis sa forme pour vous offrir toutes les subtilités et la complexité des arôme de cette boisson.
    Un verre unique pour une boisson extraordinaire, une boisson incontournable, un verre optimisé:
    goûtez la vie côté Caca-Cola" (les fautes sont incluses dans le mail envoyé aux acheteurs de la marque).
    Toi, Nicolas, qui défend le vin contre ceux qui le menacent, je suis surpris que cette soumission d'un des grands défenseurs affichés de la culture bachique à un des pires symboles de l'impérialisme économique et culturel m'étonne.

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    1. Je crois surtout que tu surestimes la position de Riedel. Comme toute entreprise bien menée, elle a construit une image exclusive au bénéfice de ses productions. Dans l'univers du vin.
      Puis décide d'élargir son activité à d'autres boissons. C'est consternant de banalité, surtout, n'importe quel entrepreneur a ce type de préoccupation. Un verrier fait un verre et tente de nous faire croire qu'il est adapté à un cola ? OK, so what ?
      Toute la construction intellectuelle qui consiste à nous laisser penser que le vin est en danger parce que Riedel fait un verre à cola est une vue de l'esprit. Il y a des urgences autrement importantes. Je ne t'ai pas entendu sur Vassal, par exemple.

      Pour finir, je ne suis le porte-flingue de personne, mais je déteste les curées virales. Et les curés viraux.
      (uh, uh)

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    2. Une entreprise peut (et doit) avoir des valeurs. Avec ce reniement, le tout nouveau patron de Riedel montre qu'il ne les respecte guère.

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  4. Qu'y a t-il de choquant, au rang des valeurs d'un verrier dont c'est le métier, à vouloir s'inscrire dans l'histoire d'une boisson dont on peut dire tout le mal qu'on veut, et que personne ne vous oblige à boire, mais dont l'importance ne saurait se résumer à votre vision amère du monde d'aujourd'hui et des lois du commerce.
    Un peu de fantaisie, que diable. Un peu de respect pour le succès ahurissant du pharmacien qui inventa ce soda gazeux, pour le mythe, pour les fifties, pour l'Amérique et tout le cinéma qui va avec. Quel mal cela peut-il bien faire au vin, je me le demande ? Votre ennemi est juste CC, et probablement la mondialisation. Ainsi Riedel devient fautif d'office, par collusion, parce l'autre marque est inattaquable. Quelle mal cela fait-il à la mode que Karl Lagerfeld, Lanvin ou d'autres grands noms de la haute-couture fassent des collections pour H&M ? Aucun.
    Pour moi, le seul problème ici, excusez-moi de m'y connaître un peu en junk culture, c'est que le verre proposé ressemble un peu trop aux verres offerts à une époque chez un vendeur de hamburgers dont le nom commence par M et aux verres proposés dans les bars. Dommage.
    Un peu plus de créativité et je me serais lancée dans l'achat de nouveaux verres… à eau.

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  5. Que de temps gaspillé pour une affaire certainement perdue d'avance, quand on voit comment s'est terminé ce contentieux http://www.ip-talk.fr/tag/chateau-beychevelle/

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